Dakar, 28 avr (APS) - Le Conseil d'administration de la Banque mondiale a approuvé l'octroi au Sénégal d'un crédit d'environ 25 milliards de francs CFA pour soutenir, à travers le Projet de développement local participatif (PDLP), la stratégie de réduire de moitié d'ici 2015 la pauvreté, a-t-on appris des sources proches de l'institution.
Le crédit obéit aux termes standards des crédits IDA. Avec 0.35 pour cent de frais d'engagement et 0.75 pour cent de commission. La période de maturité du crédit est de 40 ans y compris les dix premières années de grâce, précisent les mêmes sources.
Avec une telle enveloppe, le PDLP va appuyer, dans le cadre du Programme national de Développement du Sénégal (PNDL), les collectivités locales et les communautés de base pour accroître l'accès de la frange de la population la plus pauvre aux services sociaux essentiels (éducation, santé, eau, etc.) grâce à une stratégie basée sur la demande et la planification locale.
Le PDLP sera mise en oeuvre à travers trois composantes visant à appuyer le PNDL. La première, dénommée, ''Appui aux politiques de décentralisation, de déconcentration et de développement local participatif'', appuiera le Sénégal dans la mise à jour du cadre légal, réglementaire, fiscal et organisationnel pour un développement local participatif qui implique les acteurs clés comme le gouvernement central, les collectivités locales, les communautés de base et le secteur privé local
La seconde composante, intituléé ''Financement du Développement Local'' financera l'investissement local (FIL) à travers la promotion d'un mécanisme de
financement du développement local participatif dans les collectivités locales, pour leur permettre de fournir les services socioéconomiques aux populations de leur territoire en partenariat avec les communautés villageoises et de quartier.
''Renforcement des capacités pour la décentralisation, la déconcentration et le développement local participatif'', troisième composante du PDLP, renforcera les capacités des ministères sectoriels et transversaux, services déconcentrés de l'Etat, les collectivités locales, les OCB, les Institutions de microfinance et le secteur privé local pour qu'ils puissent fournir des services de qualité aux populations notamment les plus pauvres.
Le projet de développement local participatif doit assister le gouvernement à asseoir un cadre effectif pour un développement local participatif, une décentralisation et une mobilisation des ressources, pour les collectivités locales et les communautés responsables de la fourniture des services essentiels en milieu rural et dans les milieux urbains pauvres.
En parfaite adéquation avec le Plan d'action pour l'Afrique de la Banque mondiale, le PDLP doit également aider au renforcement des capacités à la base en améliorant la gouvernance locale par un accroissement des capacités de management dans les collectivités locales et les communautés de base.
Le PDLP soutient, par ailleurs, les moteurs de la croissance, par l'appui aux réformes et des actions du secteur public visant à impulser la croissance économique à l'échelle locale, au développement du secteur privé des petites et micro entreprises.
Le Programme national de développement local (PNDL) a été récemment adopté par le gouvernement du Sénégal pour harmoniser et coordonner les interventions de ses partenaires au développement dans le domaine de la décentralisation et du développement local. Ainsi, avec le PDLP, la Banque mondiale est l'un des premiers partenaires au développement à soutenir le PNDL.
Source:www.aps.sn