C’est un ouf de soulagement que l’Etat du Sénégal a poussé hier à l’issue de la table ronde pour le financement de la phase d’urgence du programme décennal de lutte contre les inondations, des programmes de gestion intégrée des ressources en eau et d’accès à l’eau potable et à l’assainissement. S’agissant de la phase d’urgence de lutte contre les inondations, dont un financement interne de 17 301 000 000 F Cfa est déjà disponible, c’est un Amadou Kane ragaillardi qui a annoncé que «pour le financement de la phase d’urgence qui est de 66 milliards, nous sommes heureux d’annoncer que ce plan d’urgence est bouclé. Le financement a été réalisé avec un particulier, des annonces faites par la Bid, Uemoa, Bm et l’Espagne». Le ministre de l’Economie et des Finances ose espérer qu’avec ce financement obtenu de leurs partenaires techniques et financiers pour juguler le fléau des inondations, les populations ne seront pas replongées dans cette lancinante question en 2013. «Si les pluies reviennent en juin 2013 comme ce fut le cas en 2012, il n’est pas question, pour nous, que les populations connaissent la même situation. C’est une instruction ferme du chef de l’Etat et nous nous sommes organisés pour prendre les dispositions nécessaires», assure-t-il. Et d’émettre des garanties : «Pour la partie urgence, toutes les études techniques sont terminées et vont être transmises aux bailleurs. Les travaux ont commencé, des actions sont en cours» non sans préciser que la situation ne peut en aucun cas être similaire en 2013. Mais s’agissant des 2 autres programmes que sont le programme d’eau potable et d’assainissement du millénaire (Pepam) et le plan d’action de gestion intégrée en eau (Pagire), dont le gap tourne respectivement autour de «250 milliards, et une vingtaine de milliards», l’argentier qui a informé que 3miliards sont déjà acquis a souligné que certains bailleurs ont pris des engagements pour leurs financements. Ainsi, ils contribuent largement à la résorption de gap. Au cours des discussions, entre les bailleurs de fonds et l’Etat du Sénégal, nombreux sont les partenaires, qui, malgré leur accord de financements, n’ont pas manqué de soulever des préoccupations. Il s’agit entre autres «du développement du secteur de l’hydraulique urbaine et de l’assainissement, de l’évolution institutionnelle du secteur, de l’équilibre fragile du secteur de l’hydraulique urbaine et de la problématique de la gestion des réseaux d’eau pluviale entre l’Onas et les collectivités locales». Pour les réformes institutionnelles, le représentant de l’Afd a exhorté l’Etat à être plus réaliste et cohérent dans ce domaine. Toutefois, l’Etat du Sénégal, par la voix d’Amadou Kane, a tenu à rassurer ses partenaires bilatéraux et multilatéraux en informant que «les dispositions sont en train d’être prises pour pouvoir maintenir l’équilibre financier du secteur et arriver à mener les réformes nécessaires». Aussi, une étude en cours permettra de «dégager des recommandations quant à l’évolution du cadre institutionnel». Cette table ronde a vu la participation de la banque mondiale, l’Agence française de développement, la Banque africaine de développement, la Banque islamique de développement, l’Union européenne, la Banque ouest africaine de développement, l’Uemoa, la Coopération belge, l’Espagne, la Chine, l’Arabie saoudite, le Japon, la Corée, l’Allemagne, les Pays-Bas. Du côté sénégalais, il y avait, le ministre de l’Economie et des Finances Amadou Kane qui a dirigé les travaux, en compagnie de Khoudia Mbaye ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Youssou Ndour ministre du Tourisme et des Loisirs, Khadim Diop ministres des Inondations, et Oumar Guèye ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
Aminatou AHNE (Stagiaire)
Le Populaire
Aminatou AHNE (Stagiaire)
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