C’est un constant accablant que le représentant de l’Union européenne et le commissaire chargé des questions macroéconomiques de la Cdeao ont fait sur le niveau d’exécution du neuvième Fed(Fonds européen de développement). Manuel Iglesia Roa a ainsi déploré la faiblesse du taux d’exécution des programmes du 9ème Fed, en dépit de « quelques avancées » notées, en particulier dans la construction de trois postes-frontière. Selon le rapport du programme indicatif régional du 9ème Fed, ce programme démarré depuis 2004 n’a pas atteint les 50% de taux d’exécution, « Au 31 décembre 2010, la période de mise en œuvre de 15 projets sur les 22 du programme indicatif régional 9ème Fed (PIR) est terminée.
Toutefois à cette date, le taux d’exécution global n’est que de 48,8%. » Ce retard dans l’exécution se ressent dans le niveau de décaissement de l’enveloppe de 150 millions d’euros, qui n’en est aujourd’hui qu’à la moitié, à en croire le représentant de l’union européenne à la réunion du comité de pilotage. Pourtant, le 10ème Fed a doublé l’enveloppe, révèle M. Iglésias. Les explications à ce retard sont à situer, d’après le rapport du comité de pilotage, dans « les dérapages dans le calendrier de mise en œuvre des activités financées par la convention de contribution de l’Uemoa, du projet de facilitation des transports, du projet d’intégration régionale en gestion décentralisée et aussi dans la prévention des conflits ».
Hormis ces facteurs, le déficit de compétences a été également relevé par le représentant de l’Union européenne. Malgré tout, l’optimisme est permis, même sil y a encore de nombreux défis à relever, notamment dans l’application des politiques d’intégration régionale et dans la mise en place des dispositifs pour produire les effets attendus.
Ce constat du comité de pilotage et du représentant de l’union européenne est partagé par le commissaire de la Cedeao, chargé des politiques macroéconomiques. Selon le professeur Bamba N’galadjo Lambert, il est vrai qu’il y a un retard dans l’exécution, mais force est de reconnaître que le PIR 9ème Fed, « en faisant cohabiter la convention de contribution et les modes de financement classiques de l’Ue, a montré que la région a une grande capacité d’absorption avec la convention de contribution même si des efforts doivent être faits au niveau de notre système comptable et financier .»
Mais le responsable de la Cedeao n’en soulève pas moins des obstacles réels à la mise en œuvre du programme indicatif régional. A ce titre, il a mis l’accent sur l’absence de coordination entre les programmes régionaux et les programmes nationaux. Une meilleure articulation entre les Pir et Pin s’imposent, « des efforts doivent être faits sens. Cette idée d’articulation doit être prise en charge au moment de l’élaboration des Pin car il y’a un déphasage réel entre les Pir et les Pin. » A cela s’ajoute la faiblesse de l’insertion des unités du Pir dans les directions en charge du Pir. Il s’agit de faire la greffe entre unité du Pir et les organisations au lieu de les voir évoluer en parallèle. « Ces unités ne doivent plus être vues comme des perturbateurs », a dit M. Bamba.
Dans la perspective d’une meilleure coordination, le commissaire de la Cedeao annonce la mise en place d’une structure de coordination pour le forum sur les organisations intergouvernementales. Il a ainsi plaidé pour la signature par les Etats, du cadre référentiel afin d’avoir une plateforme de travail avec toutes les organisations régionales. Sur la question des compétences et capacités pour l’opérationnalisation des projets, des solutions sont entrain d’être trouvées au niveau des organisations régionales. Afin d’atteindre l’efficience dans leur travail, le commissaire de la Cedeao a souligné la nécessité de rencontres périodiques entre les commissaires de organisations. Ceci aux fins d’harmoniser les programmes d’action.
C’est dans cette dynamique qu’il inscrit la relance du projet AGIR afin de se doter des moyens d’aller vite dans la mise en œuvre du 10ème Fed. A défaut, les questions de coordination seront toujours là pour ralentir l’exécution des programmes. C’est pourquoi, lance M. Bamba, « la réflexion doit se poursuivre pour trouver les moyens de faire fonctionner la plateforme, qu’elle s’appelle AGIR ou autrement ».
Daouda GUEYE
Sud Quotidien
Toutefois à cette date, le taux d’exécution global n’est que de 48,8%. » Ce retard dans l’exécution se ressent dans le niveau de décaissement de l’enveloppe de 150 millions d’euros, qui n’en est aujourd’hui qu’à la moitié, à en croire le représentant de l’union européenne à la réunion du comité de pilotage. Pourtant, le 10ème Fed a doublé l’enveloppe, révèle M. Iglésias. Les explications à ce retard sont à situer, d’après le rapport du comité de pilotage, dans « les dérapages dans le calendrier de mise en œuvre des activités financées par la convention de contribution de l’Uemoa, du projet de facilitation des transports, du projet d’intégration régionale en gestion décentralisée et aussi dans la prévention des conflits ».
Hormis ces facteurs, le déficit de compétences a été également relevé par le représentant de l’Union européenne. Malgré tout, l’optimisme est permis, même sil y a encore de nombreux défis à relever, notamment dans l’application des politiques d’intégration régionale et dans la mise en place des dispositifs pour produire les effets attendus.
Ce constat du comité de pilotage et du représentant de l’union européenne est partagé par le commissaire de la Cedeao, chargé des politiques macroéconomiques. Selon le professeur Bamba N’galadjo Lambert, il est vrai qu’il y a un retard dans l’exécution, mais force est de reconnaître que le PIR 9ème Fed, « en faisant cohabiter la convention de contribution et les modes de financement classiques de l’Ue, a montré que la région a une grande capacité d’absorption avec la convention de contribution même si des efforts doivent être faits au niveau de notre système comptable et financier .»
Mais le responsable de la Cedeao n’en soulève pas moins des obstacles réels à la mise en œuvre du programme indicatif régional. A ce titre, il a mis l’accent sur l’absence de coordination entre les programmes régionaux et les programmes nationaux. Une meilleure articulation entre les Pir et Pin s’imposent, « des efforts doivent être faits sens. Cette idée d’articulation doit être prise en charge au moment de l’élaboration des Pin car il y’a un déphasage réel entre les Pir et les Pin. » A cela s’ajoute la faiblesse de l’insertion des unités du Pir dans les directions en charge du Pir. Il s’agit de faire la greffe entre unité du Pir et les organisations au lieu de les voir évoluer en parallèle. « Ces unités ne doivent plus être vues comme des perturbateurs », a dit M. Bamba.
Dans la perspective d’une meilleure coordination, le commissaire de la Cedeao annonce la mise en place d’une structure de coordination pour le forum sur les organisations intergouvernementales. Il a ainsi plaidé pour la signature par les Etats, du cadre référentiel afin d’avoir une plateforme de travail avec toutes les organisations régionales. Sur la question des compétences et capacités pour l’opérationnalisation des projets, des solutions sont entrain d’être trouvées au niveau des organisations régionales. Afin d’atteindre l’efficience dans leur travail, le commissaire de la Cedeao a souligné la nécessité de rencontres périodiques entre les commissaires de organisations. Ceci aux fins d’harmoniser les programmes d’action.
C’est dans cette dynamique qu’il inscrit la relance du projet AGIR afin de se doter des moyens d’aller vite dans la mise en œuvre du 10ème Fed. A défaut, les questions de coordination seront toujours là pour ralentir l’exécution des programmes. C’est pourquoi, lance M. Bamba, « la réflexion doit se poursuivre pour trouver les moyens de faire fonctionner la plateforme, qu’elle s’appelle AGIR ou autrement ».
Daouda GUEYE
Sud Quotidien