Depuis sa mise en place, en 2005, le Projet d’appui à la petite irrigation locale (Papil) a permis de réaliser plus de 150 ouvrages hydro-agricoles, de régénérer 5.400 ha de terres dégradées et d’aménager plus de 3.600 ha de terres dans les régions de Tambacounda, Kédougou, Kolda et Fatick. Le gouvernement a décidé de s’inspirer de cette expérience pour formuler une stratégie nationale de développement de la petite irrigation locale
Le Comité de pilotage du Projet d’appui à la petite irrigation locale (Papil) s’est réuni, hier, pour faire le point sur les activités menées l’année dernière dans les 4 régions d’intervention. Les interventions du Papil vont de la réalisation d’ouvrages hydro-agricoles (digues anti-sel, ouvrages de retenu d’eau, aménagements de bas-fonds, de périmètres irrigués, de mares pastorales), à leur valorisation pour la production de riz et de produits maraîchers, en passant par l’application d’un plan de gestion environnemental et social au profit des producteurs.
Ainsi, selon son coordonnateur, Younoussa Mballo, à la date du 31 décembre 2013, « le Projet a réalisé, depuis son démarrage, en 2005, 170 ouvrages de retenue d’eau de ruissellement, régénéré 5.400 ha de terres dégradées, dont 3624 ha de terres jadis aménagées ».
A cela, s’ajoute, selon M. Mballo, la réalisation de 219 microprojets composés de cases de santé, de salles de classe, d’infrastructures hydrauliques, d’équipements post-récoltes, de magasins. Le Papil a aussi offert des sessions de renforcement de capacités à 24.500 producteurs. Ces bonnes performances ont été saluées par le représentant de la Banque africaine de développement (Bad) qui accompagne le programme depuis ses débuts. M. Kane, qui qualififie le Papil de « projet à succès », indique que des leçons doivent en être tirées pour la formulation d’autres programmes et pour le passage à l’échelle.
Alé Lô, président de l’Association des élus locaux du Sénégal, et Famara Sarr, au nom des présidents de conseils ruraux, ont fait chorus en appelant à étendre le Papil dans toutes les régions.
Cet appel semble être entendu par les autorités, car, selon le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Ndioba Diène, le gouvernement et les bailleurs de fonds sont en train de formuler la stratégie nationale de maîtrise et de valorisation des eaux de ruissellement qui devrait déboucher sur un programme national de développement de la petite irrigation. « Les résultats positifs enregistrés par le Papil justifient cette formulation qui sera bientôt finalisée et va permettre d’étendre l’expérience acquise par ce projet dans toutes les régions du Sénégal », a assuré Ndioba Diène.
Des productions d’une valeur de plus de 3 milliards de FCfa en 2013
Grâce à la valorisation des ouvrages réalisés et des vallées aménagées, le Papil a contribué à l’augmentation notable du potentiel des terres cultivables, l’accroissement des rendements de riz, l’augmentation des productions végétales additionnelles et l’autosuffisance en riz dans certains villages. Ainsi, 16.417 tonnes de riz, dont 405 tonnes de semences de multiplication, sont attendues cette année, alors que les productions maraîchères sont estimées à plus de 3500 tonnes. Selon le coordonnateur du Papil, cette production de riz permet aux ménages bénéficiaires de couvrir en moyenne quatre à sept mois de leurs besoins de consommation de cette céréale, tandis que pour d’autres, les besoins sont entièrement couverts. « La valeur commerciale de ces productions obtenues en 2013 est estimée, d’après Younouss Mballo, à plus de 3,3 milliards de FCfa ».
DIGUES ANTI SEL, PERIMETRES IRRIGUES, STOCKAGE DE L’EAU : Un projet aux réalisations visibles
A Fatick, dans le cadre de la lutte contre la salinisation des terres agricoles, le Projet d’appui à la petite irrigation locale (Papil) a poursuivi la réalisation de digues anti-sel avec le programme de réhabilitation et d’aménagement de six vallées. Ces travaux ont permis de protéger 1.054 ha de terres contre la salinisation. Au total, les 21 ouvrages anti-sel et les 16 digues de régulation réalisés par le Papil ont permis de protéger, à ce jour, 3.263 ha de terres contre la remontée du sel. A Kolda, ce sont 9 ouvrages de retenue d’eau qui ont été réalisés, permettant ainsi la valorisation de 390 ha supplémentaires en 2013. Ces ouvrages viennent s’ajouter aux 18 autres déjà réalisés. Toujours dans la région du Fouladou, au cours de l’année 2013, le Papil a réalisé 10 nouvelles mares, ce qui porte le total à 29 bassins d’eau d’une capacité de stockage de 336.000 m3.
A Tambacounda, l’intervention du Papil a porté sur la construction de trois ouvrages dans les vallées de Ndya et Sovol, la finalisation de l’ouvrage de Saré Moussa, l’aménagement de trois périmètres irrigués de 15 ha et la réalisation de sept petits ouvrages, en partenariat avec le Programme alimentaire mondial (Pam). A ce jour, les superficies totales aménagées par le Papil dans la région orientale se chiffrent à 946,19 ha, dont 873,19 ha de superficies de vallées et 73 ha de périmètres irrigués.
Tandis qu’à Kédougou, après la finalisation, cette année, de l’aménagement de 306 ha de bas-fonds et le début de l’installation de 13 périmètres maraîchers, le Papil en est aujourd’hui à 426 ha de bas-fonds aménagés sans compter les 200 ha réalisés directement par les producteurs eux-mêmes.
Elhadji Ibrahima THIAM
Le Soleil
Le Comité de pilotage du Projet d’appui à la petite irrigation locale (Papil) s’est réuni, hier, pour faire le point sur les activités menées l’année dernière dans les 4 régions d’intervention. Les interventions du Papil vont de la réalisation d’ouvrages hydro-agricoles (digues anti-sel, ouvrages de retenu d’eau, aménagements de bas-fonds, de périmètres irrigués, de mares pastorales), à leur valorisation pour la production de riz et de produits maraîchers, en passant par l’application d’un plan de gestion environnemental et social au profit des producteurs.
Ainsi, selon son coordonnateur, Younoussa Mballo, à la date du 31 décembre 2013, « le Projet a réalisé, depuis son démarrage, en 2005, 170 ouvrages de retenue d’eau de ruissellement, régénéré 5.400 ha de terres dégradées, dont 3624 ha de terres jadis aménagées ».
A cela, s’ajoute, selon M. Mballo, la réalisation de 219 microprojets composés de cases de santé, de salles de classe, d’infrastructures hydrauliques, d’équipements post-récoltes, de magasins. Le Papil a aussi offert des sessions de renforcement de capacités à 24.500 producteurs. Ces bonnes performances ont été saluées par le représentant de la Banque africaine de développement (Bad) qui accompagne le programme depuis ses débuts. M. Kane, qui qualififie le Papil de « projet à succès », indique que des leçons doivent en être tirées pour la formulation d’autres programmes et pour le passage à l’échelle.
Alé Lô, président de l’Association des élus locaux du Sénégal, et Famara Sarr, au nom des présidents de conseils ruraux, ont fait chorus en appelant à étendre le Papil dans toutes les régions.
Cet appel semble être entendu par les autorités, car, selon le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Ndioba Diène, le gouvernement et les bailleurs de fonds sont en train de formuler la stratégie nationale de maîtrise et de valorisation des eaux de ruissellement qui devrait déboucher sur un programme national de développement de la petite irrigation. « Les résultats positifs enregistrés par le Papil justifient cette formulation qui sera bientôt finalisée et va permettre d’étendre l’expérience acquise par ce projet dans toutes les régions du Sénégal », a assuré Ndioba Diène.
Des productions d’une valeur de plus de 3 milliards de FCfa en 2013
Grâce à la valorisation des ouvrages réalisés et des vallées aménagées, le Papil a contribué à l’augmentation notable du potentiel des terres cultivables, l’accroissement des rendements de riz, l’augmentation des productions végétales additionnelles et l’autosuffisance en riz dans certains villages. Ainsi, 16.417 tonnes de riz, dont 405 tonnes de semences de multiplication, sont attendues cette année, alors que les productions maraîchères sont estimées à plus de 3500 tonnes. Selon le coordonnateur du Papil, cette production de riz permet aux ménages bénéficiaires de couvrir en moyenne quatre à sept mois de leurs besoins de consommation de cette céréale, tandis que pour d’autres, les besoins sont entièrement couverts. « La valeur commerciale de ces productions obtenues en 2013 est estimée, d’après Younouss Mballo, à plus de 3,3 milliards de FCfa ».
DIGUES ANTI SEL, PERIMETRES IRRIGUES, STOCKAGE DE L’EAU : Un projet aux réalisations visibles
A Fatick, dans le cadre de la lutte contre la salinisation des terres agricoles, le Projet d’appui à la petite irrigation locale (Papil) a poursuivi la réalisation de digues anti-sel avec le programme de réhabilitation et d’aménagement de six vallées. Ces travaux ont permis de protéger 1.054 ha de terres contre la salinisation. Au total, les 21 ouvrages anti-sel et les 16 digues de régulation réalisés par le Papil ont permis de protéger, à ce jour, 3.263 ha de terres contre la remontée du sel. A Kolda, ce sont 9 ouvrages de retenue d’eau qui ont été réalisés, permettant ainsi la valorisation de 390 ha supplémentaires en 2013. Ces ouvrages viennent s’ajouter aux 18 autres déjà réalisés. Toujours dans la région du Fouladou, au cours de l’année 2013, le Papil a réalisé 10 nouvelles mares, ce qui porte le total à 29 bassins d’eau d’une capacité de stockage de 336.000 m3.
A Tambacounda, l’intervention du Papil a porté sur la construction de trois ouvrages dans les vallées de Ndya et Sovol, la finalisation de l’ouvrage de Saré Moussa, l’aménagement de trois périmètres irrigués de 15 ha et la réalisation de sept petits ouvrages, en partenariat avec le Programme alimentaire mondial (Pam). A ce jour, les superficies totales aménagées par le Papil dans la région orientale se chiffrent à 946,19 ha, dont 873,19 ha de superficies de vallées et 73 ha de périmètres irrigués.
Tandis qu’à Kédougou, après la finalisation, cette année, de l’aménagement de 306 ha de bas-fonds et le début de l’installation de 13 périmètres maraîchers, le Papil en est aujourd’hui à 426 ha de bas-fonds aménagés sans compter les 200 ha réalisés directement par les producteurs eux-mêmes.
Elhadji Ibrahima THIAM
Le Soleil