Un coup de jouvence pour la station d’épuration des eaux de Cambérène. En plus d’un milliard 100 millions de francs Cfa inscrit dans le BCI de 2013, le Directeur général de l’ONAS, Alioune Badara Diop, a révélé que les hautes autorités ont donné des instructions pour accorder une rallonge de 2 milliards de francs Cfa à la réhabilitation de ce maillon important du dispositif naguère sujet à une vive polémique entre l’ancien régime et les populations.
Une réhabilitation totale
La station d'épuration de Cambérène est un maillon essentiel du dispositif. Il recevra un coup de jouvence à l’aune de son impact dans la réduction des conséquences du surplus d’eaux et de son apport global dans les évacuations. Le Gouvernement a inscrit une enveloppe d’un milliard 100 millions de francs Cfa pour lui redonner toute sa place dans le dispositif. « La station de Cambérène a atteint un niveau de vétusté très alarmant. L’Etat a inscrit 1milliard 100 millions de francs Cfa dans le budget national 2013 pour les travaux de sécurisation et de réhabilitation. La question de cette station a été abordée lors d'une des réunions hebdomadaire que le Premier ministre préside. Le Premier ministre a instruit les ministères concernés pour qu’une dotation supplémentaire de 2 milliards soit donnée à l’ONAS afin de prendre en charge, entièrement, cette réhabilitation », se félicite le Directeur général.
Meilleur traitement des eaux usées
Sur les trois pompes, deux sont tombées en panne depuis belle lurette. Les deux pompes seront récupérées pour retrouver le volume habituel de pompage. L’autre bonne nouvelle, ce sont les perspectives d’amélioration du traitement des eaux usées. « Nous allons aussi renforcer les capacités de pompage. À titre illustratif, sur les trois pompes de relevage, deux sont en panne. Nous allons rapidement réhabiliter ces deux pompes pour avoir une capacité de pompage adéquat. Le traitement des eaux usées sera amélioré », révèle Directeur général qui a réaffirmé sa volonté de mettre en œuvre la politique gouvernementale en matière de gestion des stations.
Opportunités pour le maraichage
Aujourd’hui, les négociations sont très avancées pour non seulement redimensionner la capacité mais aussi pour impulser une nouvelle dimension au traitement des eaux usées. Cette valorisation sera d’une grande utilité pour le maraîchage et l’agriculture urbaine. « Les négociations sont très avancées avec les partenaires. Nous comptons traiter une partie des eaux usées jusqu’à la phase secondaire, l’autre partie jusqu’à la phase tertiaire. Nous allons améliorer sensiblement la qualité des eaux usées », décrypte le Directeur général.
L'assainissement, une priorité
La réhabilitation de cette station comme la réalisation des ouvrages de stockage ou de drainage s'inscrit dans la matérialisation de la politique du président de la République, Macky Sall, mise en œuvre par le Premier ministre, Abdoul Mbaye. « L’assainissement, il faut le dire, est une priorité pour l’actuel régime. Depuis que l’ONAS existe, il n’a jamais bénéficié d’un tel soutien, d’une telle attention de la part des autorités étatiques. Je remercie le chef de l'État, le Premier ministre et le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement», reconnaît le Directeur général de l'ONAS. Dans les régions de l’intérieur, les actions se concentreront surtout sur la réhabilitation des stations et sur la construction de quelques autres ouvrages de ce type dans les autres villes du pays.
Les partenaires de la partie
Les partenaires apportent leur concours à la réalisation de projets comme la dépollution de la Baie de Hann. « L'État et l'Agence française de développement (AFD) sont en train de mettre en œuvre le projet de dépollution de la Baie de Hann. C’est un projet qui assurera l’assainissement de toute la Grande Baie de Dakar longue d’une quinzaine de kilomètres. Là aussi, il est prévu une station de traitement d’une partie des eaux jusqu’au niveau tertiaire et un émissaire marin d’environ de 3 kilomètres », souligne le Directeur.
« Le Plan directeur d’Assainissement de la ville de Dakar, financé par la BEI, est en cours de finalisation et prend en compte une panoplie de contraintes. Si elles sont levées, beaucoup de complaintes seront derrière nous », assure M. Diop. Il en est de même de la réhabilitation et du renforcement de la station d’épuration de Cambérène avec un nouveau tracé de l’émissaire qui est en négociation avec la BID.
A Dakar aussi, nous allons très rapidement procéder au renouvellement du réseau d’assainissement des quartiers de Médina, Reubeus et Gueule Tapée avec la BOAD, et l’assainissement de la cité Soleil avec la BADEA.
L’Union Européenne et la Banque Mondiale font aussi partie entre autres des partenaires privilégiés de l’ONAS
Branchements sociaux : L’extension du réseau dans d’autres villes en ligne de mire
Le gouvernement a prévu de construire au total 29.000 branchements sociaux dans le court terme. D’autres villes étrenneront leur réseau d’assainissement au grand bonheur des populations.
D’autres villes seront dotées d’un réseau d’assainissement. Déjà la construction des branchements sociaux est dans une phase active dans les villes de Richard Toll, Mbour, sur financement de l’Union Européenne. Les autres villes, Ziguinchor, Kaffrine, Fatick, Matam, Kolda, Kaolack, Dagana et Podor étrenneront aussi leur réseau. « Il y a des capitales régionales comme Ziguinchor, Kaffrine, Fatick, Kolda, Matam … qui ne disposent pas d’un réseau d’assainissement adéquat. L’une des actions prioritaires consiste à mettre en œuvre rapidement les décisions du président de la République prises lors du conseil des ministres décentralisé, pour que ces villes disposent d’un réseau d’assainissement adéquat », souligne Alioune Badara Diop.
Les objectifs sont précis pour beaucoup de villes, de Saint-Louis, de Louga, de Thiès, Kaolack où il est prévu le raccordement de 1.200 branchements sociaux alors qu’à Dakar 1700 branchements étofferont le système. « Pour cette année un nombre important de branchements sociaux seront réalisés. Notre objectif est de faire 1200 branchements sociaux, pour les villes de Saint-Louis, Louga, Thiès et Kaolack. Nous comptons réaliser 1.700 autres à Dakar. Ces programmes de branchements sociaux se font avec un financement déjà acquis auprès de la Banque mondiale par l’Etat du Sénégal. Nous avons commencé les études et incessamment nous allons démarrer la construction des branchements sociaux », annonce Alioune Badara Diop.
Les objectifs à termes, c’est de mailler toutes les capitales régionales et départementales. C’est dans cette optique que des négociations sont engagées avec la Banque ouest africaine de développement (BOAD) pour la réalisation d’un réseau dans les villes de Fatick, Kolda, de Matam, Dagana et Podor. « Pour les autres villes, nous sommes en train de négocier avec les différents partenaires. Nous pensons pouvoir atteindre un niveau élevé de maturation de ces projets et c’est sûr qu’on va les réaliser entre 2013 et 2014 », assure le Directeur Général de l’ONAS.
Idrissa SANE
Le Soleil
Une réhabilitation totale
La station d'épuration de Cambérène est un maillon essentiel du dispositif. Il recevra un coup de jouvence à l’aune de son impact dans la réduction des conséquences du surplus d’eaux et de son apport global dans les évacuations. Le Gouvernement a inscrit une enveloppe d’un milliard 100 millions de francs Cfa pour lui redonner toute sa place dans le dispositif. « La station de Cambérène a atteint un niveau de vétusté très alarmant. L’Etat a inscrit 1milliard 100 millions de francs Cfa dans le budget national 2013 pour les travaux de sécurisation et de réhabilitation. La question de cette station a été abordée lors d'une des réunions hebdomadaire que le Premier ministre préside. Le Premier ministre a instruit les ministères concernés pour qu’une dotation supplémentaire de 2 milliards soit donnée à l’ONAS afin de prendre en charge, entièrement, cette réhabilitation », se félicite le Directeur général.
Meilleur traitement des eaux usées
Sur les trois pompes, deux sont tombées en panne depuis belle lurette. Les deux pompes seront récupérées pour retrouver le volume habituel de pompage. L’autre bonne nouvelle, ce sont les perspectives d’amélioration du traitement des eaux usées. « Nous allons aussi renforcer les capacités de pompage. À titre illustratif, sur les trois pompes de relevage, deux sont en panne. Nous allons rapidement réhabiliter ces deux pompes pour avoir une capacité de pompage adéquat. Le traitement des eaux usées sera amélioré », révèle Directeur général qui a réaffirmé sa volonté de mettre en œuvre la politique gouvernementale en matière de gestion des stations.
Opportunités pour le maraichage
Aujourd’hui, les négociations sont très avancées pour non seulement redimensionner la capacité mais aussi pour impulser une nouvelle dimension au traitement des eaux usées. Cette valorisation sera d’une grande utilité pour le maraîchage et l’agriculture urbaine. « Les négociations sont très avancées avec les partenaires. Nous comptons traiter une partie des eaux usées jusqu’à la phase secondaire, l’autre partie jusqu’à la phase tertiaire. Nous allons améliorer sensiblement la qualité des eaux usées », décrypte le Directeur général.
L'assainissement, une priorité
La réhabilitation de cette station comme la réalisation des ouvrages de stockage ou de drainage s'inscrit dans la matérialisation de la politique du président de la République, Macky Sall, mise en œuvre par le Premier ministre, Abdoul Mbaye. « L’assainissement, il faut le dire, est une priorité pour l’actuel régime. Depuis que l’ONAS existe, il n’a jamais bénéficié d’un tel soutien, d’une telle attention de la part des autorités étatiques. Je remercie le chef de l'État, le Premier ministre et le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement», reconnaît le Directeur général de l'ONAS. Dans les régions de l’intérieur, les actions se concentreront surtout sur la réhabilitation des stations et sur la construction de quelques autres ouvrages de ce type dans les autres villes du pays.
Les partenaires de la partie
Les partenaires apportent leur concours à la réalisation de projets comme la dépollution de la Baie de Hann. « L'État et l'Agence française de développement (AFD) sont en train de mettre en œuvre le projet de dépollution de la Baie de Hann. C’est un projet qui assurera l’assainissement de toute la Grande Baie de Dakar longue d’une quinzaine de kilomètres. Là aussi, il est prévu une station de traitement d’une partie des eaux jusqu’au niveau tertiaire et un émissaire marin d’environ de 3 kilomètres », souligne le Directeur.
« Le Plan directeur d’Assainissement de la ville de Dakar, financé par la BEI, est en cours de finalisation et prend en compte une panoplie de contraintes. Si elles sont levées, beaucoup de complaintes seront derrière nous », assure M. Diop. Il en est de même de la réhabilitation et du renforcement de la station d’épuration de Cambérène avec un nouveau tracé de l’émissaire qui est en négociation avec la BID.
A Dakar aussi, nous allons très rapidement procéder au renouvellement du réseau d’assainissement des quartiers de Médina, Reubeus et Gueule Tapée avec la BOAD, et l’assainissement de la cité Soleil avec la BADEA.
L’Union Européenne et la Banque Mondiale font aussi partie entre autres des partenaires privilégiés de l’ONAS
Branchements sociaux : L’extension du réseau dans d’autres villes en ligne de mire
Le gouvernement a prévu de construire au total 29.000 branchements sociaux dans le court terme. D’autres villes étrenneront leur réseau d’assainissement au grand bonheur des populations.
D’autres villes seront dotées d’un réseau d’assainissement. Déjà la construction des branchements sociaux est dans une phase active dans les villes de Richard Toll, Mbour, sur financement de l’Union Européenne. Les autres villes, Ziguinchor, Kaffrine, Fatick, Matam, Kolda, Kaolack, Dagana et Podor étrenneront aussi leur réseau. « Il y a des capitales régionales comme Ziguinchor, Kaffrine, Fatick, Kolda, Matam … qui ne disposent pas d’un réseau d’assainissement adéquat. L’une des actions prioritaires consiste à mettre en œuvre rapidement les décisions du président de la République prises lors du conseil des ministres décentralisé, pour que ces villes disposent d’un réseau d’assainissement adéquat », souligne Alioune Badara Diop.
Les objectifs sont précis pour beaucoup de villes, de Saint-Louis, de Louga, de Thiès, Kaolack où il est prévu le raccordement de 1.200 branchements sociaux alors qu’à Dakar 1700 branchements étofferont le système. « Pour cette année un nombre important de branchements sociaux seront réalisés. Notre objectif est de faire 1200 branchements sociaux, pour les villes de Saint-Louis, Louga, Thiès et Kaolack. Nous comptons réaliser 1.700 autres à Dakar. Ces programmes de branchements sociaux se font avec un financement déjà acquis auprès de la Banque mondiale par l’Etat du Sénégal. Nous avons commencé les études et incessamment nous allons démarrer la construction des branchements sociaux », annonce Alioune Badara Diop.
Les objectifs à termes, c’est de mailler toutes les capitales régionales et départementales. C’est dans cette optique que des négociations sont engagées avec la Banque ouest africaine de développement (BOAD) pour la réalisation d’un réseau dans les villes de Fatick, Kolda, de Matam, Dagana et Podor. « Pour les autres villes, nous sommes en train de négocier avec les différents partenaires. Nous pensons pouvoir atteindre un niveau élevé de maturation de ces projets et c’est sûr qu’on va les réaliser entre 2013 et 2014 », assure le Directeur Général de l’ONAS.
Idrissa SANE
Le Soleil