Même si elle constitue une menace, la raréfaction du riz sur le marché mondial est une opportunité pour le Sénégal. En valorisant ce contexte favorable qui existe pour la production rizicole, il peut marcher à pas forcés vers l’autosuffisance, selon le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage.
La raréfaction du riz sur le marché mondial est une opportunité pour le Sénégal de développer la culture de cette céréale. C’est en substance ce qu’a déclaré hier le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, à l’ouverture de la 9e édition de la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales (Fiara). Amath Sall a révélé que seuls 4 à 7 % de la production mondiale de riz est commercialisé. Et ce surplus qui fait l’objet d’une commercialisation est en voie de raréfaction. Par conséquent, il y a un défi qui se pose aux Sénégalais. Un challenge qui se traduit également par le renchérissement du prix du riz. ‘Donc c’est à la fois une menace et une opportunité en valorisant ce contexte extrêmement favorable qui existe pour la production rizicole. Et nous allons marcher à pas forcés vers l’autosuffisance en riz’, déclare-t-il.
Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a profité de cette tribune pour décliner les dispositions que l’Etat a prises pour sortir le monde agricole de ses difficultés. Amath Sall a ainsi révélé que le gouvernement a mis en place un programme devant conduire le Sénégal à l’autosuffisance en riz. Un programme qui connaît, depuis le mois de février, une première phase d’application au travers du développement de la contre-saison chaude au niveau de la vallée du fleuve où les agriculteurs ont la possibilité de faire deux campagnes rizicoles par année. Car, regrette-t-il, jusqu’à présent, seule la campagne hivernale était mise à contribution au Sénégal. Une situation liée à un certain nombre de blocages qui faisaient qu’ils ne s’adonnaient pas à la contre-saison chaude. D’où la sous-exploitation du capital foncier.
Des dires du ministre de l’Agriculture, la première étape de ce programme est de développer une mentalité de culture de contre-saison chez les paysans sénégalais avec un objectif de 15 mille hectares à emblaver au niveau de la vallée à comparer aux 25 mille de la saison hivernale. Et pour cela, l’Etat a déjà renouvelé le parc des motopompes pour faciliter l’irrigation. ‘Nous avons remis des motopompes d’une valeur de 13,5 milliards de francs Cfa aux producteurs de la Vallée pour les aider à augmenter et valoriser la production de riz. Nous allons marcher à pas forcés pour y arriver’, martèle-t-il. Non sans avoir précisé que d’autres dispositions sont prises dans ce sens. Ainsi, le gouvernement, selon Amath Sall, a exceptionnellement subventionné les intrants à hauteur de 70 % pour la contre-saison. Ce qui, de l’avis du ministre, s’est traduit par un engouement noté au niveau de la Vallée. Et la transition qui mène vers la reconstitution du capital semencier est vite trouvée. Et, selon le ministre, l’Etat s’est engagé à reconstituer le capital semencier de la presque totalité des spéculations pour disposer de matériel végétal de qualité qui permettra de faire justice aux efforts des paysans.
Sur les conséquences du mauvais hivernage, le ministre a rappelé que les pouvoirs publics ont déjà mesuré l’ampleur des méfaits, depuis le mois d’octobre quand ils ont su que cet hivernage n’a pas répondu aux attentes des paysans. Du fait d’abord d’une installation tardive, des pauses longues qui ont nui au développement végétatif des cultures et un arrêt précoce des pluies. Ce qui fait qu’une bonne partie des cultures n’a pas pu boucler son cycle végétatif. Ce qui se traduit par des récoltes en retrait par rapport à la moyenne sur un certain nombre d’années. Concrètement, Amath Sall révèle qu’ils ont pris la mesure du problème en agissant sur différents paramètres. ‘La véritable contrainte est la maîtrise de l’eau. Nous avons manqué deux ou trois pluies en fin d’hivernage et il y a un effondrement des performances. Nous ne sommes plus disposés à l’accepter. Nous allons vers une maîtrise de l’eau. C’est un combat complexe, c’est une bataille que nous n’allons pas différer. La maîtrise de l’eau, c’est la sécurisation de la production agricole, c’est la sécurisation des revenus des producteurs’, annonce-t-il. A court terme, les dispositions relatives au déficit vivrier ont été prises pour l’analyser, le localiser, l’estimer et prendre les dispositions alternatives pour venir en aide aux populations qui vont entrer dans une longue phase de soudure.
Wal Fadjri
La raréfaction du riz sur le marché mondial est une opportunité pour le Sénégal de développer la culture de cette céréale. C’est en substance ce qu’a déclaré hier le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, à l’ouverture de la 9e édition de la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales (Fiara). Amath Sall a révélé que seuls 4 à 7 % de la production mondiale de riz est commercialisé. Et ce surplus qui fait l’objet d’une commercialisation est en voie de raréfaction. Par conséquent, il y a un défi qui se pose aux Sénégalais. Un challenge qui se traduit également par le renchérissement du prix du riz. ‘Donc c’est à la fois une menace et une opportunité en valorisant ce contexte extrêmement favorable qui existe pour la production rizicole. Et nous allons marcher à pas forcés vers l’autosuffisance en riz’, déclare-t-il.
Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a profité de cette tribune pour décliner les dispositions que l’Etat a prises pour sortir le monde agricole de ses difficultés. Amath Sall a ainsi révélé que le gouvernement a mis en place un programme devant conduire le Sénégal à l’autosuffisance en riz. Un programme qui connaît, depuis le mois de février, une première phase d’application au travers du développement de la contre-saison chaude au niveau de la vallée du fleuve où les agriculteurs ont la possibilité de faire deux campagnes rizicoles par année. Car, regrette-t-il, jusqu’à présent, seule la campagne hivernale était mise à contribution au Sénégal. Une situation liée à un certain nombre de blocages qui faisaient qu’ils ne s’adonnaient pas à la contre-saison chaude. D’où la sous-exploitation du capital foncier.
Des dires du ministre de l’Agriculture, la première étape de ce programme est de développer une mentalité de culture de contre-saison chez les paysans sénégalais avec un objectif de 15 mille hectares à emblaver au niveau de la vallée à comparer aux 25 mille de la saison hivernale. Et pour cela, l’Etat a déjà renouvelé le parc des motopompes pour faciliter l’irrigation. ‘Nous avons remis des motopompes d’une valeur de 13,5 milliards de francs Cfa aux producteurs de la Vallée pour les aider à augmenter et valoriser la production de riz. Nous allons marcher à pas forcés pour y arriver’, martèle-t-il. Non sans avoir précisé que d’autres dispositions sont prises dans ce sens. Ainsi, le gouvernement, selon Amath Sall, a exceptionnellement subventionné les intrants à hauteur de 70 % pour la contre-saison. Ce qui, de l’avis du ministre, s’est traduit par un engouement noté au niveau de la Vallée. Et la transition qui mène vers la reconstitution du capital semencier est vite trouvée. Et, selon le ministre, l’Etat s’est engagé à reconstituer le capital semencier de la presque totalité des spéculations pour disposer de matériel végétal de qualité qui permettra de faire justice aux efforts des paysans.
Sur les conséquences du mauvais hivernage, le ministre a rappelé que les pouvoirs publics ont déjà mesuré l’ampleur des méfaits, depuis le mois d’octobre quand ils ont su que cet hivernage n’a pas répondu aux attentes des paysans. Du fait d’abord d’une installation tardive, des pauses longues qui ont nui au développement végétatif des cultures et un arrêt précoce des pluies. Ce qui fait qu’une bonne partie des cultures n’a pas pu boucler son cycle végétatif. Ce qui se traduit par des récoltes en retrait par rapport à la moyenne sur un certain nombre d’années. Concrètement, Amath Sall révèle qu’ils ont pris la mesure du problème en agissant sur différents paramètres. ‘La véritable contrainte est la maîtrise de l’eau. Nous avons manqué deux ou trois pluies en fin d’hivernage et il y a un effondrement des performances. Nous ne sommes plus disposés à l’accepter. Nous allons vers une maîtrise de l’eau. C’est un combat complexe, c’est une bataille que nous n’allons pas différer. La maîtrise de l’eau, c’est la sécurisation de la production agricole, c’est la sécurisation des revenus des producteurs’, annonce-t-il. A court terme, les dispositions relatives au déficit vivrier ont été prises pour l’analyser, le localiser, l’estimer et prendre les dispositions alternatives pour venir en aide aux populations qui vont entrer dans une longue phase de soudure.
Wal Fadjri