Les banques et les institutions de micro-finance, quoique concurrentes, jouent un rôle de complémentarité. Si la première entité dispose d’une solidité financière consistante, la seconde offre plus de facilités pour l’accès au crédit au Sénégalais moyen. Dans la recherche d’efficacité dans l’offre de services financiers, le secteur bancaire et les Systèmes financiers décentralisés (Sfd) réfléchissent sur les paramètres d’un partenariat intéressant pour tous.
Le paysage financier sénégalais est fort de seize banques, de deux cent quatorze agences et de trois établissements financiers. Et les Systèmes financiers décentralisés (Sfd) comptent huit cent quarante institutions. A eux seuls, les Sfd comptabilisent 59 milliards de francs Cfa de demandes de crédits. Ces institutions de micro-finance ont l’atout d’être implantées dans les zones péri urbaines et rurales du pays. Ce qui leur permet de disposer d’un réseau dense qui facilite la redistribution de l’argent et d’avoir une meilleure connaissance et donc, une maîtrise du client. A l’opposé, les banques disposent d’une solidité financière et d’une liquidité importante mais, du fait de la rigueur dans l’octroi de prêt, elles ne peuvent pas prêter à des personnes ou entités qu’elles ne maîtrisent pas.
Cependant, même si les institutions de micro-finance facilitent l’accès au crédit aux populations ayant des revenus modestes, il reste que diverses contraintes plombent le rapport avec les banques, qui sont leur créditeurs. Même si, signale-t-on, les bailleurs de fonds interviennent plus auprès des institutions de micro-finance que des banques. La relation minimale entre le secteur bancaire et celui de la micro-finance repose sur l’ouverture de compte et les placements.
Ainsi, le rapport de complémentarité des banques et des Sfd et la nécessité d’améliorer l’offre de services financiers pour atteindre les cibles de façon efficace ont conduit les acteurs financiers à plancher sur la question d’un partenariat gagnant, de part et d’autre. Ce faisant, les spécialistes des banques et ceux de la micro-finance tiennent, depuis hier, un atelier de deux jours sur les enjeux stratégiques d’une inclusion financière, système dans lequel tous les citoyens ont la possibilité d’accéder au crédit.
Au cours des travaux, dont les résultats sont attendus ce mercredi, la démarche de la communication pluri acteurs, les difficultés d’accès aux financements bancaires par les Sfd, les perspectives de partenariat entre banques et Sfd, etc., seront examinés. La faiblesse de la mobilisation de l’épargne, l’insuffisance du contrôle interne et la faiblesse des systèmes d’information et de gestion et, enfin, la faible intégration du secteur de la micro-finance dans le secteur financier global sont, entre autres, les difficultés majeures des systèmes financiers décentralisés. Ce faisant, sur la base d’une inclusion financière, ces contraintes auxquelles font face les Sfd pourront être levées afin de permettre aux institutions de la micro-finance d’intégrer le secteur financier global. Mais l’intégration des Sfd dans le tissu financier global devra s’accompagner d’une révision de la réglementation pour préciser les domaines d’intervention des Sfd et des banques.
Le président de l’Association des professionnels de banques et établissements financiers, Arfang Daffé, avance que la structure qu’il dirige est partie prenante au développement d’un tel partenariat, car il faut une synergie d’action pour atteindre de façon efficace les cibles. Il affirme : ‘Nous devons apprendre de la micro-finance, et la micro-finance doit apprendre de nous’. Les atouts d’un partenariat entre banques et Sfd sont, pour les premières nommées, l’augmentation de la collecte, des encours de crédit, entre autres. Toutefois, la méconnaissance des Sfd par certaines banques devraient être corrigées. De leur côté, les institutions de micro-finance auront accès aux ressources financières des banques en même temps qu’elles pourront diversifier leur offre de services.
Le ministre de la Famille, de l’Entreprenariat féminin et de la Microfinance, Awa Ndiaye, a présidé l’ouverture des travaux de l’atelier.
Wal Fadjri
Le paysage financier sénégalais est fort de seize banques, de deux cent quatorze agences et de trois établissements financiers. Et les Systèmes financiers décentralisés (Sfd) comptent huit cent quarante institutions. A eux seuls, les Sfd comptabilisent 59 milliards de francs Cfa de demandes de crédits. Ces institutions de micro-finance ont l’atout d’être implantées dans les zones péri urbaines et rurales du pays. Ce qui leur permet de disposer d’un réseau dense qui facilite la redistribution de l’argent et d’avoir une meilleure connaissance et donc, une maîtrise du client. A l’opposé, les banques disposent d’une solidité financière et d’une liquidité importante mais, du fait de la rigueur dans l’octroi de prêt, elles ne peuvent pas prêter à des personnes ou entités qu’elles ne maîtrisent pas.
Cependant, même si les institutions de micro-finance facilitent l’accès au crédit aux populations ayant des revenus modestes, il reste que diverses contraintes plombent le rapport avec les banques, qui sont leur créditeurs. Même si, signale-t-on, les bailleurs de fonds interviennent plus auprès des institutions de micro-finance que des banques. La relation minimale entre le secteur bancaire et celui de la micro-finance repose sur l’ouverture de compte et les placements.
Ainsi, le rapport de complémentarité des banques et des Sfd et la nécessité d’améliorer l’offre de services financiers pour atteindre les cibles de façon efficace ont conduit les acteurs financiers à plancher sur la question d’un partenariat gagnant, de part et d’autre. Ce faisant, les spécialistes des banques et ceux de la micro-finance tiennent, depuis hier, un atelier de deux jours sur les enjeux stratégiques d’une inclusion financière, système dans lequel tous les citoyens ont la possibilité d’accéder au crédit.
Au cours des travaux, dont les résultats sont attendus ce mercredi, la démarche de la communication pluri acteurs, les difficultés d’accès aux financements bancaires par les Sfd, les perspectives de partenariat entre banques et Sfd, etc., seront examinés. La faiblesse de la mobilisation de l’épargne, l’insuffisance du contrôle interne et la faiblesse des systèmes d’information et de gestion et, enfin, la faible intégration du secteur de la micro-finance dans le secteur financier global sont, entre autres, les difficultés majeures des systèmes financiers décentralisés. Ce faisant, sur la base d’une inclusion financière, ces contraintes auxquelles font face les Sfd pourront être levées afin de permettre aux institutions de la micro-finance d’intégrer le secteur financier global. Mais l’intégration des Sfd dans le tissu financier global devra s’accompagner d’une révision de la réglementation pour préciser les domaines d’intervention des Sfd et des banques.
Le président de l’Association des professionnels de banques et établissements financiers, Arfang Daffé, avance que la structure qu’il dirige est partie prenante au développement d’un tel partenariat, car il faut une synergie d’action pour atteindre de façon efficace les cibles. Il affirme : ‘Nous devons apprendre de la micro-finance, et la micro-finance doit apprendre de nous’. Les atouts d’un partenariat entre banques et Sfd sont, pour les premières nommées, l’augmentation de la collecte, des encours de crédit, entre autres. Toutefois, la méconnaissance des Sfd par certaines banques devraient être corrigées. De leur côté, les institutions de micro-finance auront accès aux ressources financières des banques en même temps qu’elles pourront diversifier leur offre de services.
Le ministre de la Famille, de l’Entreprenariat féminin et de la Microfinance, Awa Ndiaye, a présidé l’ouverture des travaux de l’atelier.
Wal Fadjri