La question de l’assainissement a été une question centrale pour la nouvelle équipe municipale de Mbour qui a fait de sa résolution un de ses chevaux de bataille. Aussi, a-t-elle mis en œuvre un projet d’assainissement articulé autour de cinq quartiers situés sur le littoral. En partenariat avec une Ong belge, le projet compte résoudre les problèmes d’assainissement de la ville après la phase-test, pour un coût de 30 millions de francs. Seulement la question des moyens injectés risque de plomber la viabilité du projet.
(Correspondance) - Lancé le 20 juin dernier, le projet d’assainissement de la ville de Mbour est une idée de la municipalité en partenariat avec le Service laïc de coopération au développement (Slcd), une Ong belge. L’objectif, à terme, pour ce projet, est de répondre convenablement aux besoins d’assainissement et d’hygiène de la ville par la réalisation d’ouvrages mais aussi par des actions de sensibilisation et d’éducation. Ainsi, 30 millions de francs ont été dégagés dans le cadre de la première phase pour, essentiellement, changer les comportements des populations au niveau de cinq sites sur le littoral. Golfe, Escale, Mbour Maures et Mballing sont les sites d’expérimentation. Ils rencontrent chacun des problèmes d’assainissement soit à cause de l’activité économique qui s’y développe ou bien à cause de l’action dégradante de l’homme sur l’environnement. Sur chaque site, deux relais s’activent à animer mensuellement deux séances de causerie et vingt visites à domicile pour amener les populations à s’approprier le projet.
Il fallait, pour les autorités municipales, après six mois, faire une évaluation du projet. Première étape, le site de Mballing où s’activent près de 200 femmes transformatrices des produits de la mer. Fonctionnel depuis décembre 2003, le site a été aménagé pour désengorger la plage du quartier Téfesse pour les besoins de l’érection du quai de pêche. Le partenariat avec le Slcd, se traduit ici par l’introduction de nouvelles techniques de conservation des produits, avec l’abandon du polystyrène au profit du zinc pour recouvrir le poisson séché.
Deuxième étape, la plage de Mbour Maures. Sur place, les deux relais de l’Association ‘Mbour Plage la Belle’, s’emploient quotidiennement à nettoyer les lieux. Ils sont appuyés par la municipalité qui assure l’acheminement des ordures et les appuie financièrement. Ces derniers sont, toutefois, soumises à l’obligation de sensibiliser les populations pour les amener à maintenir les lieux dans un état de salubrité. L’action bénévole de ces relais est soutenue par une retraitée française, Brigitte Lanne, qui est la marraine de l’Association. Le travail des deux relais, bien que très apprécié par les habitants, semble cependant buter sur la vague de déchets qui échoue sur les lieux. Les déchets proviennent du quartier Golfe où les habitants, faute de moyens, n’hésitent pas à déverser leur poubelle dans la mer. Dans ce quartier, justement, le constat est alarmant : pas de caisses-poubelles, pas de voiture de ramassage des ordures. Les habitants, désorientés, ont fini de transformer l’enceinte du lycée de la ville en lieu de collecte des ordures. Au grand dam de la population scolaire.
Dernière étape, le quai de pêche où un site est dédié aux femmes exploitantes des mollusques. Le projet d’assainissement avait été lancé sur ce site vu l’équation de la salubrité posée par les déchets de coquillages. Les femmes transformatrices travaillent à même les débris de coquillage avec tous les risques que cela induit. Et là aussi, la municipalité est interpellée.
Le projet, pour sa première phase, s’attache à changer les mentalités et les comportements des populations. Il développe, pour ce faire, un volet alternatif. Mme Ndèye Coumba Diop Ndiaye, la responsable du volet nous a dévoilé son arsenal de produits imaginés pour lutter contre le recours au plastique : sacs à poubelle, paniers à poubelle sont conçus à partir de matériaux de récupération. Les populations sont appelées à s’en inspirer Ce projet d’assainissement qui concerne, pour l’instant, cinq sites devra s’étendre sur tous les autres quartiers de la ville. Son approche communautaire est certes salutaire mais sa mise en œuvre connaît des difficultés certaines liées notamment aux moyens injectés. La municipalité, interpellée au premier chef, doit agir pour permettre une application correcte du concept.
Pape Mbar FAYE
Wal Fadjri
(Correspondance) - Lancé le 20 juin dernier, le projet d’assainissement de la ville de Mbour est une idée de la municipalité en partenariat avec le Service laïc de coopération au développement (Slcd), une Ong belge. L’objectif, à terme, pour ce projet, est de répondre convenablement aux besoins d’assainissement et d’hygiène de la ville par la réalisation d’ouvrages mais aussi par des actions de sensibilisation et d’éducation. Ainsi, 30 millions de francs ont été dégagés dans le cadre de la première phase pour, essentiellement, changer les comportements des populations au niveau de cinq sites sur le littoral. Golfe, Escale, Mbour Maures et Mballing sont les sites d’expérimentation. Ils rencontrent chacun des problèmes d’assainissement soit à cause de l’activité économique qui s’y développe ou bien à cause de l’action dégradante de l’homme sur l’environnement. Sur chaque site, deux relais s’activent à animer mensuellement deux séances de causerie et vingt visites à domicile pour amener les populations à s’approprier le projet.
Il fallait, pour les autorités municipales, après six mois, faire une évaluation du projet. Première étape, le site de Mballing où s’activent près de 200 femmes transformatrices des produits de la mer. Fonctionnel depuis décembre 2003, le site a été aménagé pour désengorger la plage du quartier Téfesse pour les besoins de l’érection du quai de pêche. Le partenariat avec le Slcd, se traduit ici par l’introduction de nouvelles techniques de conservation des produits, avec l’abandon du polystyrène au profit du zinc pour recouvrir le poisson séché.
Deuxième étape, la plage de Mbour Maures. Sur place, les deux relais de l’Association ‘Mbour Plage la Belle’, s’emploient quotidiennement à nettoyer les lieux. Ils sont appuyés par la municipalité qui assure l’acheminement des ordures et les appuie financièrement. Ces derniers sont, toutefois, soumises à l’obligation de sensibiliser les populations pour les amener à maintenir les lieux dans un état de salubrité. L’action bénévole de ces relais est soutenue par une retraitée française, Brigitte Lanne, qui est la marraine de l’Association. Le travail des deux relais, bien que très apprécié par les habitants, semble cependant buter sur la vague de déchets qui échoue sur les lieux. Les déchets proviennent du quartier Golfe où les habitants, faute de moyens, n’hésitent pas à déverser leur poubelle dans la mer. Dans ce quartier, justement, le constat est alarmant : pas de caisses-poubelles, pas de voiture de ramassage des ordures. Les habitants, désorientés, ont fini de transformer l’enceinte du lycée de la ville en lieu de collecte des ordures. Au grand dam de la population scolaire.
Dernière étape, le quai de pêche où un site est dédié aux femmes exploitantes des mollusques. Le projet d’assainissement avait été lancé sur ce site vu l’équation de la salubrité posée par les déchets de coquillages. Les femmes transformatrices travaillent à même les débris de coquillage avec tous les risques que cela induit. Et là aussi, la municipalité est interpellée.
Le projet, pour sa première phase, s’attache à changer les mentalités et les comportements des populations. Il développe, pour ce faire, un volet alternatif. Mme Ndèye Coumba Diop Ndiaye, la responsable du volet nous a dévoilé son arsenal de produits imaginés pour lutter contre le recours au plastique : sacs à poubelle, paniers à poubelle sont conçus à partir de matériaux de récupération. Les populations sont appelées à s’en inspirer Ce projet d’assainissement qui concerne, pour l’instant, cinq sites devra s’étendre sur tous les autres quartiers de la ville. Son approche communautaire est certes salutaire mais sa mise en œuvre connaît des difficultés certaines liées notamment aux moyens injectés. La municipalité, interpellée au premier chef, doit agir pour permettre une application correcte du concept.
Pape Mbar FAYE
Wal Fadjri