En partenariat avec l’Usaid, le Forum civil/Enda Graf a lancé, hier à Dakar, un programme intitulé « Décentralisation-Gouvernance-Transparence », dont l’objectif avoué est de promouvoir une gestion plus intègre et plus efficace de la gouvernance publique au Sénégal.
Trois communes (Thiès, Fatick et Bambèye) et deux Communautés rurales (Mont Rolland et Ngohé) ont été choisies pour la phase-pilote du programme Décentralisation-Gouvernance-Transparence, lancé, hier à Dakar, par la coalition Forum civil-Enda Graf. Une phase d’extension de ce programme de trois ans, financée par l’agence américaine de développement internationale Usaid, à hauteur de 590 millions de Fcfa, mobilisera d’autres collectivités locales du Sénégal.Pour la coalition Forum civil/Enda Graf et son partenaire américain, l’objectif recherché est double.
D’une part, promouvoir une gestion plus intègre et plus efficace de la gouvernance publique et locale par un contrôle citoyen. D’autre part, remédier aux insuffisances et faiblesses constatées dans la gestion des affaires publiques, tant au niveau central (administration) qu’au niveau décentralisé (collectivités locales).
A l’ouverture de la cérémonie de lancement de ce programme, le président de la coalition Forum civil/Enda Graf a salué la volonté politique du gouvernement du Sénégal qui, a-t-il soutenu, a inscrit le principe de transparence et de bonne gouvernance dans sa Constitution de 2001.
« Beaucoup de pays, qui se sont engagés dans la bonne gouvernance, l’ont fait par contrainte. Tout le contraire du Sénégal », a indiqué Mouhamadou Mbodj, soulignant toutefois que cette « approche volontariste » et cet « engagement réel » des autorités étatiques du Sénégal tardent à s’affirmer. « Dans ce programme, il s’agira justement de mobiliser une masse critique de Sénégalais de tous bords capables de prendre en charge cette question de bonne gouvernance », a encore dit M. Mbodj.
Même sentiment noté chez le directeur Usaid/Sénégal pour qui la bonne gouvernance est un « préalable indispensable » au développement de tout pays. « L’initiative permettra d’encourager les dirigeants à utiliser, avec sagesse, le temps limité de leur mandat, les citoyens à exercer leurs rôles et responsabilités et le secteur privé à rechercher non pas uniquement des résultats financiers, mais également les voies et moyens d’une plus grande contribution au développement du Sénégal », a estimé Kévin J. Mullally.
Pédagogie du contrôle
Les élus locaux des collectivités locales bénéficiaires de cette phase-pilote du programme ont vivement salué l’initiative du Forum civil/Enda et l’Usaid. Pour le Président de la communauté rurale de Ngohé, ce programme permettra non seulement aux élus locaux d’améliorer leur gestion, mais il va surtout favoriser une plus grande mobilisation des ressources.
« Quand il y a transparence dans la gestion, le citoyen ne refusera pas de payer ses taxes car il sait là où va son argent », a indiqué Diène Ndiaye.
Accompagné d’une forte délégation, le maire de Fatick a rappelé que la démocratie politique et la transparence dans la gestion ont toujours été sa préoccupation. Selon Macky Sall, la pratique de la bonne gouvernance ne saurait être un simple slogan encore moins un moyen de crédibilisation de bailleurs de fonds. Elle doit être, a insisté M. Sall, une voie obligée pour la participation des populations à la mobilisation des ressources. Présidant la cérémonie, le ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales a salué la mise en place du programme et réaffirmé les encouragements du gouvernement à l’endroit des acteurs de la Société civile.
Aliou Sow a également rappelé que Décentralisation-Gouvernance et Transparence sont des notions anciennes, mais dont l’application est récente. Le ministre est formel : ce programme, a-t-il dit, ne saurait être un moyen de promotion politique.
« On ne peut pas s’appuyer sur un organisme non partisan pour capter des ressources et financer des ambitions politiques ». Revenant sur le rôle d’une mission de contrôle, le ministre Aliou Sow a souligné que celle-ci ne doit pas avoir pour vocation de réprimer. « Une mission de contrôle doit avant tout avoir une vocation pédagogique », a précisé M. Sow.
Abdoulaye DIALLO
Le Soleil
Trois communes (Thiès, Fatick et Bambèye) et deux Communautés rurales (Mont Rolland et Ngohé) ont été choisies pour la phase-pilote du programme Décentralisation-Gouvernance-Transparence, lancé, hier à Dakar, par la coalition Forum civil-Enda Graf. Une phase d’extension de ce programme de trois ans, financée par l’agence américaine de développement internationale Usaid, à hauteur de 590 millions de Fcfa, mobilisera d’autres collectivités locales du Sénégal.Pour la coalition Forum civil/Enda Graf et son partenaire américain, l’objectif recherché est double.
D’une part, promouvoir une gestion plus intègre et plus efficace de la gouvernance publique et locale par un contrôle citoyen. D’autre part, remédier aux insuffisances et faiblesses constatées dans la gestion des affaires publiques, tant au niveau central (administration) qu’au niveau décentralisé (collectivités locales).
A l’ouverture de la cérémonie de lancement de ce programme, le président de la coalition Forum civil/Enda Graf a salué la volonté politique du gouvernement du Sénégal qui, a-t-il soutenu, a inscrit le principe de transparence et de bonne gouvernance dans sa Constitution de 2001.
« Beaucoup de pays, qui se sont engagés dans la bonne gouvernance, l’ont fait par contrainte. Tout le contraire du Sénégal », a indiqué Mouhamadou Mbodj, soulignant toutefois que cette « approche volontariste » et cet « engagement réel » des autorités étatiques du Sénégal tardent à s’affirmer. « Dans ce programme, il s’agira justement de mobiliser une masse critique de Sénégalais de tous bords capables de prendre en charge cette question de bonne gouvernance », a encore dit M. Mbodj.
Même sentiment noté chez le directeur Usaid/Sénégal pour qui la bonne gouvernance est un « préalable indispensable » au développement de tout pays. « L’initiative permettra d’encourager les dirigeants à utiliser, avec sagesse, le temps limité de leur mandat, les citoyens à exercer leurs rôles et responsabilités et le secteur privé à rechercher non pas uniquement des résultats financiers, mais également les voies et moyens d’une plus grande contribution au développement du Sénégal », a estimé Kévin J. Mullally.
Pédagogie du contrôle
Les élus locaux des collectivités locales bénéficiaires de cette phase-pilote du programme ont vivement salué l’initiative du Forum civil/Enda et l’Usaid. Pour le Président de la communauté rurale de Ngohé, ce programme permettra non seulement aux élus locaux d’améliorer leur gestion, mais il va surtout favoriser une plus grande mobilisation des ressources.
« Quand il y a transparence dans la gestion, le citoyen ne refusera pas de payer ses taxes car il sait là où va son argent », a indiqué Diène Ndiaye.
Accompagné d’une forte délégation, le maire de Fatick a rappelé que la démocratie politique et la transparence dans la gestion ont toujours été sa préoccupation. Selon Macky Sall, la pratique de la bonne gouvernance ne saurait être un simple slogan encore moins un moyen de crédibilisation de bailleurs de fonds. Elle doit être, a insisté M. Sall, une voie obligée pour la participation des populations à la mobilisation des ressources. Présidant la cérémonie, le ministre de la Décentralisation et des Collectivités locales a salué la mise en place du programme et réaffirmé les encouragements du gouvernement à l’endroit des acteurs de la Société civile.
Aliou Sow a également rappelé que Décentralisation-Gouvernance et Transparence sont des notions anciennes, mais dont l’application est récente. Le ministre est formel : ce programme, a-t-il dit, ne saurait être un moyen de promotion politique.
« On ne peut pas s’appuyer sur un organisme non partisan pour capter des ressources et financer des ambitions politiques ». Revenant sur le rôle d’une mission de contrôle, le ministre Aliou Sow a souligné que celle-ci ne doit pas avoir pour vocation de réprimer. « Une mission de contrôle doit avant tout avoir une vocation pédagogique », a précisé M. Sow.
Abdoulaye DIALLO
Le Soleil