Permettre au citoyen lamda et aux journalistes de suivre l’exécution du budget sans entrave au niveau des collectivités, c’est l’un des objectifs poursuivis à travers le forum régional sur la gouvernance économique, tenu à Kolda.
(Correspondance) - La participation des populations dans le processus de prise de décision reste encore trop faible dans la région de Kolda. Et selon nombre d’observateurs, l’élection des autorités locales et le rôle prépondérant attribué aux collectivités locales en matière de développement ne garantit ni la transparence ni la concertation encore moins la participation des populations. Or, celles-ci constituent les qualités de base des démarches de développement. La politique de déconcentration des pouvoirs a ainsi accentué une forte demande des populations en matière de santé, d’éducation, du foncier, de l’accès à l’eau potable, de la gestion des ressources naturelles, etc.
Nombre de prérogatives sont renforcées par l’Etat en matière budgétaire, (un levier financier) pour répondre à cette demande sociale. Aujourd’hui, le plus grave est que de nombreuses difficultés sont notées dans le suivi budgétaire. Il s’agit, entre autres, des difficultés pour les journalistes d’accéder aux documents budgétaires. De manière délibérée, les responsables de collectivités locales retiennent l’information à cause de ‘la suspicion qui existe entre autorités locales et journalistes’. Ce qui fait que les acteurs locaux peinent à se faire entendre. Et les hommes de médias relayent difficilement l’information locale.
C’est ce que Djideré Baldé de la radio Tewdu Fm de Diaobé dénonce : ‘Il est quasi impossible pour notre radio d’organiser des émissions sur le suivi budgétaire du fait de l’analphabétisme des présidents de communautés rurales.’ Mais, Mody Sow de l’Ong Fodde n’est pas de cet avis. Selon lui, l’analphabétisme n’est pas un facteur bloquant dans notre pays. ‘Seulement, dans les budgets des collectivités locales, il n’existe pas de rubriques réservées à la communication’, relève-t-il. Chargé de programme à l’Institut Panos, Libasse Hanne note que ‘le budget est plus une affaire de président du conseil rural/Maire et de la commission des finances. Pour la majorité des conseillers, ce n’est que lors des votes que le budget est connu. Après l’avoir voté, les conseillers n’ont presque pas la possibilité d’accéder à l’information budgétaire relative en son exécution’.
La bonne gestion, c’est également rendre compte aux citoyens à intervalles réguliers sur l’exécution budgétaire de façon à permettre à chacun de savoir que les ressources publiques sont utilisées pour les objectifs de développement pour lesquels, ils ont été constitués. Lors du forum régional sur la gouvernance économique des 22 et 23 décembre derniers à Kolda et axé sur : ‘Les acteurs locaux et les journalistes’, les participants ont soutenu que la budgétisation est un bon exemple d’expression de la démocratie participative. Sa mise en œuvre met au centre du processus les citoyens qui travaillent en synergie avec les élus dans un processus de planification budgétaire, remontant de la collectivité à la base (villages/quartiers) à la collectivité territoriale (communauté rurale/commune).
Par cet exercice, souligne-t-on, les populations vont disposer de moyens pour suivre et contrôler l’exécution du budget. Ce qui pourrait renforcer du coup l’obligation faite aux élus de rendre compte. Avant la clôture de cet atelier par l’adjoint au gouverneur, chargé du développement Amadou Lamine Guissé, un plan d’action pour l’année 2009 a été défini. L’idée est de permettre au citoyen lamda et aux journalistes de suivre l’exécution du budget sans entrave.
Cheikh DIENG
Wal Fadjri
(Correspondance) - La participation des populations dans le processus de prise de décision reste encore trop faible dans la région de Kolda. Et selon nombre d’observateurs, l’élection des autorités locales et le rôle prépondérant attribué aux collectivités locales en matière de développement ne garantit ni la transparence ni la concertation encore moins la participation des populations. Or, celles-ci constituent les qualités de base des démarches de développement. La politique de déconcentration des pouvoirs a ainsi accentué une forte demande des populations en matière de santé, d’éducation, du foncier, de l’accès à l’eau potable, de la gestion des ressources naturelles, etc.
Nombre de prérogatives sont renforcées par l’Etat en matière budgétaire, (un levier financier) pour répondre à cette demande sociale. Aujourd’hui, le plus grave est que de nombreuses difficultés sont notées dans le suivi budgétaire. Il s’agit, entre autres, des difficultés pour les journalistes d’accéder aux documents budgétaires. De manière délibérée, les responsables de collectivités locales retiennent l’information à cause de ‘la suspicion qui existe entre autorités locales et journalistes’. Ce qui fait que les acteurs locaux peinent à se faire entendre. Et les hommes de médias relayent difficilement l’information locale.
C’est ce que Djideré Baldé de la radio Tewdu Fm de Diaobé dénonce : ‘Il est quasi impossible pour notre radio d’organiser des émissions sur le suivi budgétaire du fait de l’analphabétisme des présidents de communautés rurales.’ Mais, Mody Sow de l’Ong Fodde n’est pas de cet avis. Selon lui, l’analphabétisme n’est pas un facteur bloquant dans notre pays. ‘Seulement, dans les budgets des collectivités locales, il n’existe pas de rubriques réservées à la communication’, relève-t-il. Chargé de programme à l’Institut Panos, Libasse Hanne note que ‘le budget est plus une affaire de président du conseil rural/Maire et de la commission des finances. Pour la majorité des conseillers, ce n’est que lors des votes que le budget est connu. Après l’avoir voté, les conseillers n’ont presque pas la possibilité d’accéder à l’information budgétaire relative en son exécution’.
La bonne gestion, c’est également rendre compte aux citoyens à intervalles réguliers sur l’exécution budgétaire de façon à permettre à chacun de savoir que les ressources publiques sont utilisées pour les objectifs de développement pour lesquels, ils ont été constitués. Lors du forum régional sur la gouvernance économique des 22 et 23 décembre derniers à Kolda et axé sur : ‘Les acteurs locaux et les journalistes’, les participants ont soutenu que la budgétisation est un bon exemple d’expression de la démocratie participative. Sa mise en œuvre met au centre du processus les citoyens qui travaillent en synergie avec les élus dans un processus de planification budgétaire, remontant de la collectivité à la base (villages/quartiers) à la collectivité territoriale (communauté rurale/commune).
Par cet exercice, souligne-t-on, les populations vont disposer de moyens pour suivre et contrôler l’exécution du budget. Ce qui pourrait renforcer du coup l’obligation faite aux élus de rendre compte. Avant la clôture de cet atelier par l’adjoint au gouverneur, chargé du développement Amadou Lamine Guissé, un plan d’action pour l’année 2009 a été défini. L’idée est de permettre au citoyen lamda et aux journalistes de suivre l’exécution du budget sans entrave.
Cheikh DIENG
Wal Fadjri