Les travaux préparatoires du 10ème anniversaire du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep) sont ouverts, hier, à Johannesburg. L’amélioration de la bonne gouvernance dans les Etats membres a occupé les débats avant la plénière d’aujourd’hui qui mettra fin à l’atelier.
(Johannesburg) - Les questions liées à la bonne gouvernance en Afrique et au financement de la société civile ont été au centre des débats de la première journée de l’atelier préparatoire du 10ème anniversaire du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep) prévu le 9 mars prochain dans les 33 pays membres.
Le directeur général du secrétariat du Maep, Assefa Shifa a indiqué que le mécanisme a créé, ces dix dernières années, un cadre politique qui a permis aux citoyens africains de participer au débat politique dans leurs pays respectifs. Cela, grâce aux rapports d’évaluation sur la transparence. Malgré ces rapports qui indexent souvent la mal gouvernance dans certains pays, le Maep encourage le dialogue national, impulse l’innovation, œuvre pour la bonne gouvernance, entre autres.
Ce qui fait de cette structure un élément essentiel de l’architecture de la gouvernance de l’Union africaine. Dans certains pays, les résultats des travaux de Maep avaient mis en garde certains Etats comme le Mali, l’Afrique du Sud contre des crises. Lesquelles, expliquent M. Shifa, sont devenues une réalité. «Nous sommes alors un mécanisme d’alerte précoce et de mise en garde», a soutenu le directeur général du secrétariat du Maep.
Abondant dans le même sens, Mme Baleka Mbete, membre du groupe des personnalités éminentes du Maep, a précisé que le mécanisme n’est pas une structure de notation. «C’est un mécanisme dont la mission est de promouvoir la bonne gouvernance en évaluant ses Etats membres et d’anticiper sur des conflits prévisibles», a-t-elle rappelé. Elle a invité les dirigeants africains à collaborer davantage avec le Maep, afin de trouver des solutions aux problèmes soulevés dans les grandes enquêtes de terrain et dont les thématiques sont liées à la bonne gouvernance et aux difficultés socio-économiques. Elle se désole du fait que certains chefs d’Etat africains sont souvent choqués, lorsque le Maep produit un rapport indexant la mal gouvernance. «Ils doivent plutôt collaborer et essayer de trouver ensemble des solutions pour sortir les populations de leur pays de la misère à laquelle elles sont souvent confrontées», a commenté Mme Mbete.
Gouverner dans la transparence
La représentante du bureau régional du Pnud pour l’Afrique, Mme Zemenay Lakew, a souligné que l’Afrique célèbre le Maep en 2013, grâce au travail qu’il a fait sur la bonne gouvernance. Ce travail, a-t-elle poursuivi, a poussé beaucoup de chefs d’Etat du continent a intégré les questions de la bonne gouvernance dans leur management gouvernemental. Mme Lakew a invité les hommes des médias et les membres de la société civile à soutenir davantage le Maep à réussir sa mission. Car, dit-elle, «si l’Afrique veut éradiquer la pauvreté, les maladies et lutter contre la corruption, elle doit mettre en place une forte politique de bonne gouvernance».
Pour le représentant de la Commission économique de l’Afrique (Cea), Kojo Busia, le Maep, en dénonçant certaines pratiques, a permis à certains chefs d’Etat de gouverner dans la transparence. «Le mécanisme a aidé aussi les pays membres à mettre en place un cadre qui consolide leur démocratie et le développement socio-économique au bénéficie de la population», a-t-il ajouté.
Revenant sur la commémoration des 10 ans du Maep, son directeur général, M. Assefa Shifa, a souligné que ce sera une opportunité pour le mécanisme de sensibiliser davantage le public africain et celui des autres continents sur les progrès réalisés, mais aussi sur les défis qui restent à relever pour les prochaines années. Sur les 33 pays membres, 6 ont été évalués. Il s’agit du Ghana, de l’Algérie, du Kenya, du Rwanda, de l’Afrique du Sud et de l’Ouganda.
Les Etats membres priés de financer le Maep
La question du financement du Maep a été soulevée par la société civile et les conseillers nationaux de gouvernance qui ont invité les Etats membres à le financer. Selon Kojo Busia de la Commission économique de l’Afrique (Cea), les gouvernements doivent soutenir la société civile dans le cadre du Maep. Le mécanisme est une structure africaine et doit disposer des fonds pour mener à bien ses activités basées sur la bonne gouvernance, le développement socio-économique, la gestion d’entreprises, entre autres.
Certains membres de la société civile souhaitent que le Parlement vote des fonds destinés au Maep, ce qui permettra à ses membres d’être indépendants vis-à-vis des chefs d’Etat et de faire leur travail d’évaluation dans l’indépendance. Ils estiment qu’une structure d’évaluation ne peut pas dépendre des autorités étatiques. Cela ne garantit pas l’indépendance de ses membres, a indiqué un membre de la société civile éthiopienne. En attendant, seuls quatre pays financent régulièrement les points focaux du Maep au niveau de leur pays. Il s’agit de l’Afrique du Sud, du Nigeria, de l’Algérie et de l’Egypte.
De notre envoyé spécial, Eugène KALY
Le Soleil
(Johannesburg) - Les questions liées à la bonne gouvernance en Afrique et au financement de la société civile ont été au centre des débats de la première journée de l’atelier préparatoire du 10ème anniversaire du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep) prévu le 9 mars prochain dans les 33 pays membres.
Le directeur général du secrétariat du Maep, Assefa Shifa a indiqué que le mécanisme a créé, ces dix dernières années, un cadre politique qui a permis aux citoyens africains de participer au débat politique dans leurs pays respectifs. Cela, grâce aux rapports d’évaluation sur la transparence. Malgré ces rapports qui indexent souvent la mal gouvernance dans certains pays, le Maep encourage le dialogue national, impulse l’innovation, œuvre pour la bonne gouvernance, entre autres.
Ce qui fait de cette structure un élément essentiel de l’architecture de la gouvernance de l’Union africaine. Dans certains pays, les résultats des travaux de Maep avaient mis en garde certains Etats comme le Mali, l’Afrique du Sud contre des crises. Lesquelles, expliquent M. Shifa, sont devenues une réalité. «Nous sommes alors un mécanisme d’alerte précoce et de mise en garde», a soutenu le directeur général du secrétariat du Maep.
Abondant dans le même sens, Mme Baleka Mbete, membre du groupe des personnalités éminentes du Maep, a précisé que le mécanisme n’est pas une structure de notation. «C’est un mécanisme dont la mission est de promouvoir la bonne gouvernance en évaluant ses Etats membres et d’anticiper sur des conflits prévisibles», a-t-elle rappelé. Elle a invité les dirigeants africains à collaborer davantage avec le Maep, afin de trouver des solutions aux problèmes soulevés dans les grandes enquêtes de terrain et dont les thématiques sont liées à la bonne gouvernance et aux difficultés socio-économiques. Elle se désole du fait que certains chefs d’Etat africains sont souvent choqués, lorsque le Maep produit un rapport indexant la mal gouvernance. «Ils doivent plutôt collaborer et essayer de trouver ensemble des solutions pour sortir les populations de leur pays de la misère à laquelle elles sont souvent confrontées», a commenté Mme Mbete.
Gouverner dans la transparence
La représentante du bureau régional du Pnud pour l’Afrique, Mme Zemenay Lakew, a souligné que l’Afrique célèbre le Maep en 2013, grâce au travail qu’il a fait sur la bonne gouvernance. Ce travail, a-t-elle poursuivi, a poussé beaucoup de chefs d’Etat du continent a intégré les questions de la bonne gouvernance dans leur management gouvernemental. Mme Lakew a invité les hommes des médias et les membres de la société civile à soutenir davantage le Maep à réussir sa mission. Car, dit-elle, «si l’Afrique veut éradiquer la pauvreté, les maladies et lutter contre la corruption, elle doit mettre en place une forte politique de bonne gouvernance».
Pour le représentant de la Commission économique de l’Afrique (Cea), Kojo Busia, le Maep, en dénonçant certaines pratiques, a permis à certains chefs d’Etat de gouverner dans la transparence. «Le mécanisme a aidé aussi les pays membres à mettre en place un cadre qui consolide leur démocratie et le développement socio-économique au bénéficie de la population», a-t-il ajouté.
Revenant sur la commémoration des 10 ans du Maep, son directeur général, M. Assefa Shifa, a souligné que ce sera une opportunité pour le mécanisme de sensibiliser davantage le public africain et celui des autres continents sur les progrès réalisés, mais aussi sur les défis qui restent à relever pour les prochaines années. Sur les 33 pays membres, 6 ont été évalués. Il s’agit du Ghana, de l’Algérie, du Kenya, du Rwanda, de l’Afrique du Sud et de l’Ouganda.
Les Etats membres priés de financer le Maep
La question du financement du Maep a été soulevée par la société civile et les conseillers nationaux de gouvernance qui ont invité les Etats membres à le financer. Selon Kojo Busia de la Commission économique de l’Afrique (Cea), les gouvernements doivent soutenir la société civile dans le cadre du Maep. Le mécanisme est une structure africaine et doit disposer des fonds pour mener à bien ses activités basées sur la bonne gouvernance, le développement socio-économique, la gestion d’entreprises, entre autres.
Certains membres de la société civile souhaitent que le Parlement vote des fonds destinés au Maep, ce qui permettra à ses membres d’être indépendants vis-à-vis des chefs d’Etat et de faire leur travail d’évaluation dans l’indépendance. Ils estiment qu’une structure d’évaluation ne peut pas dépendre des autorités étatiques. Cela ne garantit pas l’indépendance de ses membres, a indiqué un membre de la société civile éthiopienne. En attendant, seuls quatre pays financent régulièrement les points focaux du Maep au niveau de leur pays. Il s’agit de l’Afrique du Sud, du Nigeria, de l’Algérie et de l’Egypte.
De notre envoyé spécial, Eugène KALY
Le Soleil