Monsieur Fadel Gaye est le premier magistrat de Dakar-Plateau. Dans son bureau où il nous a reçus, il a fait un large tour d’horizon des réalisations de sa municipalité, les acquis, les difficultés rencontrées et les chantiers inscrits dans son agenda, ainsi que de la coopération décentralisée initiée par sa commune avec certains partenaires.
Pouvez-vous nous faire une présentation physique de votre commune ?
Dakar-Plateau est une commune qui va de l’avenue Malik Sy au Cap Manuel. Elle est pour la plupart composée de Lébous. Cependant, toutes les races y sont représentées, allant des Libanais aux Cap-Verdiens en passant par les Wolofs, les Sérères et autres. La commune compte plus de 33.000 personnes, avec 2 grands hôpitaux et 2 grands marchés, mais on note une forte concentration de l’activité économique avec plus de 2.500.000 personnes qui visitent chaque jour la localité. La municipalité se porte très bien. Avec le concours de l’Etat, on a eu à faire beaucoup de réalisations surtout sur le côté social. Nous pouvons qualifier de positif son bilan à mi-parcours, même s’il reste encore à faire au profit des populations.
Comment gérez-vous les œuvres sociales et autres actions de bienfaisance ?
Plusieurs circonstances (comme le mois de ramadan) nous obligent à nous plier à la volonté des populations. Pour cette raison, nous sacrifions à la tradition en distribuant régulièrement des denrées et autres dons à l’endroit des nécessiteux pour les soutenir durant ces périodes. Nos actions vont aussi au-delà du ramadan. On prévoit de faire beaucoup de choses pour la Tabaski qui s’annonce. C’est aussi pareil pour Noël, Pâques...car il ne faudrait pas oublier nos parents catholiques.
Nous nous activons aussi sur un autre domaine qui est celui de l’éducation, avec l’octroi de fournitures scolaires gratuites pour les écoles de la localité, la réfection d’écoles, entre autres, qui font partie des réalisations de la Mairie de Dakar Plateau, ainsi que la construction du bâtiment abritant la Mairie elle-même. Enfin, vous avez le programme de santé pour les personnes du 3e âge dont nous avons eu le loisir d’être les initiateurs. Ce fut une très bonne initiative, car elle a permis à 1122 personnes âgées de pouvoir se soigner gratuitement. Il y a aussi le programme Sos délinquance pour les jeunes dans le cadre de la lutte contre le chômage. 7700 jeunes ont été initiés à l’informatique.
Quel a été la politique de votre commune par rapport aux inondations ?
Vous savez, la commune de Dakar-Plateau n’a pas été touchée. Néanmoins nous avons compati à la douleur des sinistrés touchés par cette catastrophe. Mais, la vérité, aussi dure soit-elle, est que les populations doivent prendre conscience des désagréments auxquels elles font face et quitter certains lieux pour le bon déroulement des opérations.
Quelle politique en direction des marchands ambulants ?
Vous conviendrez avec moi que le problème de l’occupation anarchique de la rue par ces marchands ambulants est complexe. Néanmoins, un projet de gestion de Sandaga et de Petersen est en gestation et qui résoudra définitivement ce problème qui est un réel handicap pour nous. Beaucoup de zones résidentielles sont maintenant transformées en zones commerciales, ce qui est tout à fait inacceptable. Chacun fait ce qu’il veut, alors que l’ordre doit être établi partout. Aucun pays ne peut se développer dans l’anarchie.
Assiste-t-on à des problèmes de conflits au niveau des municipalités ?
Absolument. C’est un problème qui se pose, surtout dans les mairies. Mais je trouve qu’avec la loi 96-09 fixant l’organisation de la commune, le problème ne devrait pas se poser.
Parfois, on note des problèmes d’ingérence dans les communes, car les populations ont du mal à disséquer les rôles et les responsabilités des maires. Maintenant, c’est à nous de savoir là où commencent nos responsabilités et là où elles s’arrêtent. Si chaque maire essayait un tant soit peu de connaître le code régissant la commune, le problème serait réglé une bonne fois pour toutes.
Propos recueillis par Ndella NDOUR (stagiaire)
Le Soleil
Pouvez-vous nous faire une présentation physique de votre commune ?
Dakar-Plateau est une commune qui va de l’avenue Malik Sy au Cap Manuel. Elle est pour la plupart composée de Lébous. Cependant, toutes les races y sont représentées, allant des Libanais aux Cap-Verdiens en passant par les Wolofs, les Sérères et autres. La commune compte plus de 33.000 personnes, avec 2 grands hôpitaux et 2 grands marchés, mais on note une forte concentration de l’activité économique avec plus de 2.500.000 personnes qui visitent chaque jour la localité. La municipalité se porte très bien. Avec le concours de l’Etat, on a eu à faire beaucoup de réalisations surtout sur le côté social. Nous pouvons qualifier de positif son bilan à mi-parcours, même s’il reste encore à faire au profit des populations.
Comment gérez-vous les œuvres sociales et autres actions de bienfaisance ?
Plusieurs circonstances (comme le mois de ramadan) nous obligent à nous plier à la volonté des populations. Pour cette raison, nous sacrifions à la tradition en distribuant régulièrement des denrées et autres dons à l’endroit des nécessiteux pour les soutenir durant ces périodes. Nos actions vont aussi au-delà du ramadan. On prévoit de faire beaucoup de choses pour la Tabaski qui s’annonce. C’est aussi pareil pour Noël, Pâques...car il ne faudrait pas oublier nos parents catholiques.
Nous nous activons aussi sur un autre domaine qui est celui de l’éducation, avec l’octroi de fournitures scolaires gratuites pour les écoles de la localité, la réfection d’écoles, entre autres, qui font partie des réalisations de la Mairie de Dakar Plateau, ainsi que la construction du bâtiment abritant la Mairie elle-même. Enfin, vous avez le programme de santé pour les personnes du 3e âge dont nous avons eu le loisir d’être les initiateurs. Ce fut une très bonne initiative, car elle a permis à 1122 personnes âgées de pouvoir se soigner gratuitement. Il y a aussi le programme Sos délinquance pour les jeunes dans le cadre de la lutte contre le chômage. 7700 jeunes ont été initiés à l’informatique.
Quel a été la politique de votre commune par rapport aux inondations ?
Vous savez, la commune de Dakar-Plateau n’a pas été touchée. Néanmoins nous avons compati à la douleur des sinistrés touchés par cette catastrophe. Mais, la vérité, aussi dure soit-elle, est que les populations doivent prendre conscience des désagréments auxquels elles font face et quitter certains lieux pour le bon déroulement des opérations.
Quelle politique en direction des marchands ambulants ?
Vous conviendrez avec moi que le problème de l’occupation anarchique de la rue par ces marchands ambulants est complexe. Néanmoins, un projet de gestion de Sandaga et de Petersen est en gestation et qui résoudra définitivement ce problème qui est un réel handicap pour nous. Beaucoup de zones résidentielles sont maintenant transformées en zones commerciales, ce qui est tout à fait inacceptable. Chacun fait ce qu’il veut, alors que l’ordre doit être établi partout. Aucun pays ne peut se développer dans l’anarchie.
Assiste-t-on à des problèmes de conflits au niveau des municipalités ?
Absolument. C’est un problème qui se pose, surtout dans les mairies. Mais je trouve qu’avec la loi 96-09 fixant l’organisation de la commune, le problème ne devrait pas se poser.
Parfois, on note des problèmes d’ingérence dans les communes, car les populations ont du mal à disséquer les rôles et les responsabilités des maires. Maintenant, c’est à nous de savoir là où commencent nos responsabilités et là où elles s’arrêtent. Si chaque maire essayait un tant soit peu de connaître le code régissant la commune, le problème serait réglé une bonne fois pour toutes.
Propos recueillis par Ndella NDOUR (stagiaire)
Le Soleil