Le séisme politique de l'élection présidentielle de 2017 provoque de nouvelles répliques. La recomposition du paysage se poursuit et s'accélère. Tout se passe comme si une tectonique née des profondeurs de la société poussait très fort, bousculait les vieux édifices. Et tout indique que d'autres secousses se produiront avant une stabilisation durable.
En effet, c'est dans les évolutions en profondeur de la société qu'il convient de comprendre les répercussions dans la sphère politique. Les mutations et révolutions technologiques, la mondialisation des échanges économiques et commerciaux, les enjeux planétaires de la transition écologique et leurs conséquences environnementales, les nouvelles donnes et accélération de la communication, tout cela notamment travaille en profondeur nos sociétés à l'image d'une véritable tectonique des plaques. Implacable et puissante. elle impose des choix cruciaux, urgents, sous peine de dessaisir l'humanité de toute maîtrise sur son destin, laissant la nature, seule, décider de l'avenir.
Tout ceci, j'en ai conscience, est très rapidement esquissé. Mais c'est l'essentiel.
La sphère politique, ses rouages et ses formations, en sont secoués : certains se fissurent et d'autres s'effondrent.
- L'intelligence et la force d'Emmanuel Macron c'est d'avoir perçu ces bouleversements de fond et d'avoir su anticiper une vision politique. De dépasser les clivages anciens pour rassembler les énergies nécessaires face à ces défis nationaux et planétaires. De les concevoir est déjà une avancée considérable permettant une anticipation des solutions à projeter. Et puisque toutes les évolutions ne sont pas prévisibles, le pragmatisme dont il fait preuve est une incontestable qualité.
Voilà pourquoi il a gagné en 2017 et se trouve conforté en 2021 sur un socle solide. Consciemment ou inconsciemment, les citoyens sentent bien qu'il faut sortir des sentiers battus, qui débouchent, inefficaces, sur des impasses. Une vision d'avenir et un cap fixé lui confèrent une assise solide.
- A l'inverse, la droite s'effondre de ne pas être à la hauteur de ces enjeux. C'est de l'absence d'un clair projet d'avenir, ancré sur l'essentiel, dont souffre LR. L'opposition systématique et trop souvent politicienne, n'est pas une cohérence et encore moins un espoir pour ses ex électeurs. Ce sont bien les fondations qui ont craqué. Les fissures sont devenues fractures et sa reconstruction très compromise.
- La gauche, elle aussi, est frappée de plein fouet depuis 2017 par son incapacité à se renouveler et proposer un projet de notre temps et de ses exigences incontournables. Pire encore, elle se complaît inlassablement dans ses querelles subalternes, idéologiques et égocentriques et tellement décalées par rapport aux mouvements de la société. Elle brandit les symboles d'antan, les incantations passéistes, regardant les secousses et courant dans tous les sens, sans ligne directrice. C'est la racine de ses échecs et tout indique qu'ils ne sont pas terminés.
- Quant au RN, avatar du FN, il est à mon sens à la fois un symptôme des bouleversements de la société et une métastase due à l'incapacité des majorités précédentes à traiter les causes et conséquences de ces bouleversements. Nourrie par la peur et les inquiétudes traduites en haine, son influence électorale est trop élevée depuis une trentaine d'années. Les procès fait à Emmanuel Macron à ce sujet sont donc, dans le meilleur des cas, une erreur historique ou, dans le pire, une indécence totale. Réussir la France sera aussi réussir ce combat politique. Qui pourrait s'en plaindre ?
La recomposition politique en cours et ses péripéties, plus ou moins dérisoires, vont se poursuivre. Rien n'est stabilisé. Mais d'ores et déjà une certitude est acquise : l'élection de 2017 n'était pas un accident de l'Histoire et ce que certains commentateurs nomment avec une pointe d'ironie "le macronisme" encore moins une parenthèse anachronique. Au vu des événements, il semble bien que ce soit plutôt, dans la sphère politique, une anticipation fructueuse... au coeur des vrais enjeux de nos sociétés modernes.
Lorenzo Mateos 7 juin 2019. Actualisé le 24 mai 2021
https://www.facebook.com/profile.php?id=100004168218611
En effet, c'est dans les évolutions en profondeur de la société qu'il convient de comprendre les répercussions dans la sphère politique. Les mutations et révolutions technologiques, la mondialisation des échanges économiques et commerciaux, les enjeux planétaires de la transition écologique et leurs conséquences environnementales, les nouvelles donnes et accélération de la communication, tout cela notamment travaille en profondeur nos sociétés à l'image d'une véritable tectonique des plaques. Implacable et puissante. elle impose des choix cruciaux, urgents, sous peine de dessaisir l'humanité de toute maîtrise sur son destin, laissant la nature, seule, décider de l'avenir.
Tout ceci, j'en ai conscience, est très rapidement esquissé. Mais c'est l'essentiel.
La sphère politique, ses rouages et ses formations, en sont secoués : certains se fissurent et d'autres s'effondrent.
- L'intelligence et la force d'Emmanuel Macron c'est d'avoir perçu ces bouleversements de fond et d'avoir su anticiper une vision politique. De dépasser les clivages anciens pour rassembler les énergies nécessaires face à ces défis nationaux et planétaires. De les concevoir est déjà une avancée considérable permettant une anticipation des solutions à projeter. Et puisque toutes les évolutions ne sont pas prévisibles, le pragmatisme dont il fait preuve est une incontestable qualité.
Voilà pourquoi il a gagné en 2017 et se trouve conforté en 2021 sur un socle solide. Consciemment ou inconsciemment, les citoyens sentent bien qu'il faut sortir des sentiers battus, qui débouchent, inefficaces, sur des impasses. Une vision d'avenir et un cap fixé lui confèrent une assise solide.
- A l'inverse, la droite s'effondre de ne pas être à la hauteur de ces enjeux. C'est de l'absence d'un clair projet d'avenir, ancré sur l'essentiel, dont souffre LR. L'opposition systématique et trop souvent politicienne, n'est pas une cohérence et encore moins un espoir pour ses ex électeurs. Ce sont bien les fondations qui ont craqué. Les fissures sont devenues fractures et sa reconstruction très compromise.
- La gauche, elle aussi, est frappée de plein fouet depuis 2017 par son incapacité à se renouveler et proposer un projet de notre temps et de ses exigences incontournables. Pire encore, elle se complaît inlassablement dans ses querelles subalternes, idéologiques et égocentriques et tellement décalées par rapport aux mouvements de la société. Elle brandit les symboles d'antan, les incantations passéistes, regardant les secousses et courant dans tous les sens, sans ligne directrice. C'est la racine de ses échecs et tout indique qu'ils ne sont pas terminés.
- Quant au RN, avatar du FN, il est à mon sens à la fois un symptôme des bouleversements de la société et une métastase due à l'incapacité des majorités précédentes à traiter les causes et conséquences de ces bouleversements. Nourrie par la peur et les inquiétudes traduites en haine, son influence électorale est trop élevée depuis une trentaine d'années. Les procès fait à Emmanuel Macron à ce sujet sont donc, dans le meilleur des cas, une erreur historique ou, dans le pire, une indécence totale. Réussir la France sera aussi réussir ce combat politique. Qui pourrait s'en plaindre ?
La recomposition politique en cours et ses péripéties, plus ou moins dérisoires, vont se poursuivre. Rien n'est stabilisé. Mais d'ores et déjà une certitude est acquise : l'élection de 2017 n'était pas un accident de l'Histoire et ce que certains commentateurs nomment avec une pointe d'ironie "le macronisme" encore moins une parenthèse anachronique. Au vu des événements, il semble bien que ce soit plutôt, dans la sphère politique, une anticipation fructueuse... au coeur des vrais enjeux de nos sociétés modernes.
Lorenzo Mateos 7 juin 2019. Actualisé le 24 mai 2021
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