Poursuivant sa série de conférences destinée à améliorer la gouvernance publique et privée sur le continent, l’association Leadership Afrique, dirigée par notre confrère Abdoulaye Rokhaya Wane, a organisé, vendredi dernier, au Radisson Blu, un dîner conférence sur le thème: « Citoyenneté, éthique et leadership ». De larges échanges sur la citoyenneté et l’éthique étaient au menu.
Pour une Afrique prospère : quels citoyens ? Quels leaders ? Tel est le thème qui a permis aux professeurs Abdou Salam Fall et Abdoullah Cissé de tenir en haleine l’auditoire. Absent du pays, le message de l’intervenant Diagna Ndiaye a été lu par M. Cheikh Thiam, directeur général du quotidien national Le Soleil.
Une rencontre qui a permis aux dirigeants de se retrouver, de débattre et d’échanger sur des questions aussi importantes pour l’avenir de notre continent que la citoyenneté, l’éthique et le leadership.
Quelle est l’importance de la citoyenneté, de l’éthique et du leadership dans le développement de l’Afrique. Et en quoi le lien entre ces trois dimensions concourt-il à bâtir le profil d’un citoyen responsable et outillé pour construire une société en harmonie avec elle-même, qui se développe et améliore sa qualité de vie ?
Dans un premier temps, il revenait au Pr. Abdou Salam Fall, sociologue, chercheur et enseignant dans les domaines de l'analyse des réseaux sociaux, de traiter de la question de la citoyenneté et des dynamiques de participation à l’œuvre de construction des sociétés. De l’avis du Pr. Fall, d’ici 2050, l’Afrique vivra de dividende démographique. Selon lui, le continent noir disposera de 60% de terres arables. Il a ajouté que l’Afrique de l’Ouest constituera un des marchés les plus importants, avec ses 400 millions d’habitants.
A sa suite, Abdoullah Cissé, juriste, agrégé des facultés de droit et professeur titulaire des universités, a traité de la citoyenneté sous l’angle de l’éthique et du leadership. Selon l’ancien recteur de Bambey, on ne peut parler de citoyenneté sans parler de gouvernance. Selon lui, l’éthique est très liée à la morale, ajoutant que « l’éthique se place au-dessus de la morale ». Et de poursuivre : « pas de citoyens efficaces sans leadership performant». La citoyenneté, selon le conférencier, ne peut avoir lieu sans équité du genre. Cela exige le respect de l’égalité. Il pense qu’il faut assurer la formation du citoyen en lui développant le sens de l’honneur. Délivrant le message de Diagna Ndiaye, Cheikh Thiam du Soleil a dit que « les réalités d’aujourd’hui ne sont pas celles d’hier, ni celles de demain ». Et Ndiagna Ndiaye de dire : « définir les conditions ou les pré-requis pour une Afrique prospère, fixer le profil du citoyen et du leader de demain ne peut s’effectuer sans le filtre d’un devoir d’inventaire par rapport au passé. Il s’agit naturellement d’un principe salutaire et nécessaire. Nous sommes, à ce stade, en présence d’une double interrogation ».
Pour lui, ces questions sont d’abord : « pourquoi l’Afrique, malgré les efforts consentis par les Etats postcoloniaux, est-elle toujours enserrée dans la fatalité du sous-développement économique et social ? ». Et ensuite, la deuxième interrogation est liée à la fatalité supposée ou réelle des élites africaines, qu’elles soient politiques ou intellectuelles». Plusieurs intervenants ont contribué aux débats qui se sont poursuivis tard dans la soirée.
El. H. A. THIAM
Le Soleil
Pour une Afrique prospère : quels citoyens ? Quels leaders ? Tel est le thème qui a permis aux professeurs Abdou Salam Fall et Abdoullah Cissé de tenir en haleine l’auditoire. Absent du pays, le message de l’intervenant Diagna Ndiaye a été lu par M. Cheikh Thiam, directeur général du quotidien national Le Soleil.
Une rencontre qui a permis aux dirigeants de se retrouver, de débattre et d’échanger sur des questions aussi importantes pour l’avenir de notre continent que la citoyenneté, l’éthique et le leadership.
Quelle est l’importance de la citoyenneté, de l’éthique et du leadership dans le développement de l’Afrique. Et en quoi le lien entre ces trois dimensions concourt-il à bâtir le profil d’un citoyen responsable et outillé pour construire une société en harmonie avec elle-même, qui se développe et améliore sa qualité de vie ?
Dans un premier temps, il revenait au Pr. Abdou Salam Fall, sociologue, chercheur et enseignant dans les domaines de l'analyse des réseaux sociaux, de traiter de la question de la citoyenneté et des dynamiques de participation à l’œuvre de construction des sociétés. De l’avis du Pr. Fall, d’ici 2050, l’Afrique vivra de dividende démographique. Selon lui, le continent noir disposera de 60% de terres arables. Il a ajouté que l’Afrique de l’Ouest constituera un des marchés les plus importants, avec ses 400 millions d’habitants.
A sa suite, Abdoullah Cissé, juriste, agrégé des facultés de droit et professeur titulaire des universités, a traité de la citoyenneté sous l’angle de l’éthique et du leadership. Selon l’ancien recteur de Bambey, on ne peut parler de citoyenneté sans parler de gouvernance. Selon lui, l’éthique est très liée à la morale, ajoutant que « l’éthique se place au-dessus de la morale ». Et de poursuivre : « pas de citoyens efficaces sans leadership performant». La citoyenneté, selon le conférencier, ne peut avoir lieu sans équité du genre. Cela exige le respect de l’égalité. Il pense qu’il faut assurer la formation du citoyen en lui développant le sens de l’honneur. Délivrant le message de Diagna Ndiaye, Cheikh Thiam du Soleil a dit que « les réalités d’aujourd’hui ne sont pas celles d’hier, ni celles de demain ». Et Ndiagna Ndiaye de dire : « définir les conditions ou les pré-requis pour une Afrique prospère, fixer le profil du citoyen et du leader de demain ne peut s’effectuer sans le filtre d’un devoir d’inventaire par rapport au passé. Il s’agit naturellement d’un principe salutaire et nécessaire. Nous sommes, à ce stade, en présence d’une double interrogation ».
Pour lui, ces questions sont d’abord : « pourquoi l’Afrique, malgré les efforts consentis par les Etats postcoloniaux, est-elle toujours enserrée dans la fatalité du sous-développement économique et social ? ». Et ensuite, la deuxième interrogation est liée à la fatalité supposée ou réelle des élites africaines, qu’elles soient politiques ou intellectuelles». Plusieurs intervenants ont contribué aux débats qui se sont poursuivis tard dans la soirée.
El. H. A. THIAM
Le Soleil