Malgré les énormes efforts dans la réalisation des infrastructures routières, les besoins sont encore réels. L’entretien de ces infrastructures fait aussi défaut, malgré l’énorme budget de près de 20 milliards de FCfa consenti à ce volet.
Le transport est le deuxième poste de dépenses des ménages derrière la nourriture, selon une enquête réalisée en 2002 dans le secteur, et qui révèle en même temps l’important mouvement entre le secteur des transports et les budgets publics. Une bonne indication aussi de la corrélation entre l’économie et le transport, axe principal de la conférence organisée mercredi par le groupe de l’école supérieure de commerce sur « l’impact des nouvelles infrastructures routières dans le développement économique du Sénégal ». L’on note d’ailleurs une bonne croissance de l’activité transport dont la contribution au produit intérieur brut (Pib) est passée de 9, 9 % en 2005 à 10,8 % en 2006, pour atteindre 11,1 % en 2007. Pratiquement, dans la même période, l’investissement public s’est maintenu avec un taux de croissance de 14,2 % de la formation brute du capital fixe (Fbcf) public. Le chef de la division administrative et financière de la Direction des transports terrestres, Papa Souleymane Faye, un des animateurs de la conférence, impute ce niveau élevé de la Fbcf à la poursuite des infrastructures routières, notamment avec le programme de mobilité urbaine (Pamu), l’autoroute à péage et la corniche. Beaucoup de réalisations ont été citées en exemple pour étayer l’importance des réalisations à l’intérieur du pays, notamment la route Lingère-Matam, la boucle du Bluff, le désenclavement de l’île à Morphil, etc. Mais ce qui est aussi évident, c’est qu’aussi, malgré l’importance des réalisations, elles restent toujours en dessous des besoins. « Les efforts couvrent à peine les 50 % des besoins », relève Ousmane Thiam, président du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud). Le responsable en Afrique des transports et infrastructures de l’Ue, Ismo Ulvila, a surtout relevé la chute d’efficacité des services du fait de systèmes vieillissants et souffrant de nombreux goulots d’étranglement. Et parmi les difficultés, on retiendra particulièrement aussi la problématique de l’entretien des infrastructures, malgré aussi l’important budget de 19,5 à 20 milliards FCfa consenti à ce volet. « La question de l’entretien est très complexe », soutien M. Ulvila, alors que, selon Ousmane Thiam, les bailleurs de fonds financent les infrastructures, mais ils ne financent pas l’entretien qui est pris en charge par l’Etat.
Adama MBODJ
Le Soleil
Le transport est le deuxième poste de dépenses des ménages derrière la nourriture, selon une enquête réalisée en 2002 dans le secteur, et qui révèle en même temps l’important mouvement entre le secteur des transports et les budgets publics. Une bonne indication aussi de la corrélation entre l’économie et le transport, axe principal de la conférence organisée mercredi par le groupe de l’école supérieure de commerce sur « l’impact des nouvelles infrastructures routières dans le développement économique du Sénégal ». L’on note d’ailleurs une bonne croissance de l’activité transport dont la contribution au produit intérieur brut (Pib) est passée de 9, 9 % en 2005 à 10,8 % en 2006, pour atteindre 11,1 % en 2007. Pratiquement, dans la même période, l’investissement public s’est maintenu avec un taux de croissance de 14,2 % de la formation brute du capital fixe (Fbcf) public. Le chef de la division administrative et financière de la Direction des transports terrestres, Papa Souleymane Faye, un des animateurs de la conférence, impute ce niveau élevé de la Fbcf à la poursuite des infrastructures routières, notamment avec le programme de mobilité urbaine (Pamu), l’autoroute à péage et la corniche. Beaucoup de réalisations ont été citées en exemple pour étayer l’importance des réalisations à l’intérieur du pays, notamment la route Lingère-Matam, la boucle du Bluff, le désenclavement de l’île à Morphil, etc. Mais ce qui est aussi évident, c’est qu’aussi, malgré l’importance des réalisations, elles restent toujours en dessous des besoins. « Les efforts couvrent à peine les 50 % des besoins », relève Ousmane Thiam, président du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud). Le responsable en Afrique des transports et infrastructures de l’Ue, Ismo Ulvila, a surtout relevé la chute d’efficacité des services du fait de systèmes vieillissants et souffrant de nombreux goulots d’étranglement. Et parmi les difficultés, on retiendra particulièrement aussi la problématique de l’entretien des infrastructures, malgré aussi l’important budget de 19,5 à 20 milliards FCfa consenti à ce volet. « La question de l’entretien est très complexe », soutien M. Ulvila, alors que, selon Ousmane Thiam, les bailleurs de fonds financent les infrastructures, mais ils ne financent pas l’entretien qui est pris en charge par l’Etat.
Adama MBODJ
Le Soleil