De nouvelles variétés de semences en cours d’homologation à l'ISRA (DG)



De nouvelles variétés de semences en cours d’homologation à l'ISRA (DG)
Touba Rofou (Louga), 29 août (APS) – L’institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA) travaille à ''l’homologation'' et à la ''vulgarisation'' prochaine de nouvelles variétés de semence capables de s’adapter à un déficit pluviométrique, a annoncé Alioune Fall, son directeur général.

‘’Actuellement nous avons cinq nouvelles variétés de semence qui sont pratiquement prêtes à être homologuées. Ces variétés vont véritablement répondre au déficit pluviométrique. Ce sont des variétés qui peuvent résister à la sécheresse’’, a-t-il notamment déclaré à des journalistes.

Le directeur général de l’ISRA s’exprimait à l’issue d’une visite effectuée jeudi sur des exploitations agricoles bénéficiant de l’expérimentation de nouvelles variétés de niébé dans le département de Louga.

Il s’est notamment rendu avec ses collaborateurs tour à tour à Kelle Guèye dans une exploitation agricole appartenant à des membres de la Fédération des associations paysannes de Louga (FAPAL), et à Touba Rofou dans l’arrondissement de Darou Mousty où l’ISRA appuie une exploitation agricole de deux hectares appartenant à un guide religieux.

‘’On était venu voir tout le programme de sélection de niébé et de production de semences que nous mettons en œuvre avec les producteurs. Les semences d’arachide dont nous disposons aujourd’hui ont un cycle de 75 et 80. Il s’agit du GC 835’’, a souligné M. Fall.

‘’C’était important de voir comment les cultures s’adaptent dans un contexte agroécologique marqué par les changements climatiques (retard de l’installation de l’hivernage) dans une zone où nous développons un partenariat avec les producteurs’’, a-t-il expliqué.

Le directeur général de l’ISRA a en outre souligné la nécessité pour les producteurs de constituer des stocks de variétés de semences à cycle court afin de faire face à une situation de déficit pluviométrique tout en travaillant à la maîtrise de l’eau.

‘’C’est important d’identifier les besoins de la communauté en termes de capacité de production d’arachide. Il est à cet égard essentiel de travailler à la maitrise de l’eau. Avoir par exemple un véritable système d’irrigation d’appoint qui permettrait si une mauvaise pluviométrie s’annonce ou se présente. Il s’agira de l’utiliser en attendant l’arrivée des pluies’’, a-t-il fait valoir.

‘’La recherche continue et nous avons une dizaine de variétés qui sont en train d’être testées notamment leur adaptabilité à la sécheresse. Dans une année ou deux on va sortir ces nouvelles variétés qui sont en phase d’homologation au niveau CNRA (Centre national de recherches agricoles) de Bambey’’, a-t-il ainsi indiqué.

Un retard de l’installation de l’hivernage dans la région de Louga, particulièrement dans les départements de Louga et de Kébémer a contraint beaucoup de producteurs à renoncer à semer l’arachide qui a un cycle de maturation de 90 jours en moyenne.

Nombre d’entre eux se sont rabattus sur la culture du niébé dont la région de Louga détient près de 50 % de la production nationale, selon Oumar Mbengue, Directeur régional du développement rural (DRDR) de Louga.

‘’La quasi-totalité des 870 tonnes de semences de niébé réservées à la région de Louga a été cédée aux producteurs. C’est un record puisque nous n’avons jamais reçu une telle quantité de semences de niébé’’, a expliqué M. Mbengue.


AKS/OID

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