Dakar, 15 juin (APS) - Divers acteurs sénégalais de la pêche se sont accordés, mercredi à Dakar, sur l’urgence de préserver la ressource afin de pérenniser les activités artisanale ou industrielle d’un secteur crédité d’un fort poids socioéconomique.
La représentation locale de la Fondation Friedrich Ebert Ebert a organisé (mercredi soir) une table ronde sur ‘’la pêche en crise : situation actuelle et perspectives’’.
La pêche assure plus 180 milliards de francs CFA de recettes pour 100.000 tonnes exportées et garantit 600.000 emplois au Sénégal, en dépit des contraintes qui continuent de plomber sa rentabilité.
Au Sénégal, la pêche maritime mobilise 17.486 pirogues (artisanales) disposant de licences et plus 110 navires connus qui opèrent dans les eaux sénégalaises, pour le marché domestique ou l’export.
‘’C’est un secteur qui compte en matière de stabilité sociale’’, a indiqué Douguitigui Coulibaly, secrétaire permanent du Groupement des armateurs et industriels de la pêche au Sénégal (GAIPES).
De son côté, le directeur des pêches maritimes au ministère de l’Economie maritime, Ousmane Ndiaye, a insisté sur le besoin d’‘’adapter notre capacité de pêche à la base de la ressource’’.
Le diagnostic établi de part et d’autre montre l’insuffisance de la ressource, sa mauvaise sollicitation ou sa surexploitation, ainsi que l’étroitesse des eaux sénégalaises et l’ostracisme de ses voisins.
Des difficultés des entreprises du secteur appellent des réponses adéquates, dont l’amélioration de leur gestion, la restructuration (fusion) et les financements adaptés à leur besoin de compétitivité.
Parmi les solutions envisagées, il y a aussi la promotion et la formation des acteurs ‘’pour une pêche responsable’’, ainsi que la mise en œuvre des mesures consensuelles arrêtées jusque-là.
‘’Il nous faut arriver à un code de conduite responsable. C’est à nous qui avions investi dans le secteur qu’il appartient de ne pas scier la branche sur laquelle nous sommes assis’’, a dit M. Coulibaly.
A cet effet, le représentant des armateurs et industriels a réclamé un tableau de bord pour le secteur. ‘’Nous n’avons pas de politique de pêche et c’est ce qu’il nous faut’’, a-t-il ajouté.
Le secteur privé et les autres acteurs, a-t-il affirmé, attendent de l’Etat qu’il se fixe des objectifs, identifie les voies et moyens de les réaliser, ainsi que les personnes susceptibles de les porter.
Certains intervenants ont préconisé le retour des principes fondateurs du repos biologique des espèces, de même que la normalisation de la transformation artisanale qui a son marché, surtout en Afrique.
Les questions de recherche sur l’état des stocks et la qualification du personnel sont mises en exergue par Omar Thiom Thiaw, directeur de l’Institut universitaire de pêche et d’aquaculture de l’UCAD.
‘’Pour valoriser la ressource, il faut des compétences et pour détenir ces compétences-là, il faut les former’’, a-t-il indiqué, insistant sur l’efficience de l’exploitation de la ressource halieutique et la diversification de ses produits d’exportation.
SAB/ESF
La représentation locale de la Fondation Friedrich Ebert Ebert a organisé (mercredi soir) une table ronde sur ‘’la pêche en crise : situation actuelle et perspectives’’.
La pêche assure plus 180 milliards de francs CFA de recettes pour 100.000 tonnes exportées et garantit 600.000 emplois au Sénégal, en dépit des contraintes qui continuent de plomber sa rentabilité.
Au Sénégal, la pêche maritime mobilise 17.486 pirogues (artisanales) disposant de licences et plus 110 navires connus qui opèrent dans les eaux sénégalaises, pour le marché domestique ou l’export.
‘’C’est un secteur qui compte en matière de stabilité sociale’’, a indiqué Douguitigui Coulibaly, secrétaire permanent du Groupement des armateurs et industriels de la pêche au Sénégal (GAIPES).
De son côté, le directeur des pêches maritimes au ministère de l’Economie maritime, Ousmane Ndiaye, a insisté sur le besoin d’‘’adapter notre capacité de pêche à la base de la ressource’’.
Le diagnostic établi de part et d’autre montre l’insuffisance de la ressource, sa mauvaise sollicitation ou sa surexploitation, ainsi que l’étroitesse des eaux sénégalaises et l’ostracisme de ses voisins.
Des difficultés des entreprises du secteur appellent des réponses adéquates, dont l’amélioration de leur gestion, la restructuration (fusion) et les financements adaptés à leur besoin de compétitivité.
Parmi les solutions envisagées, il y a aussi la promotion et la formation des acteurs ‘’pour une pêche responsable’’, ainsi que la mise en œuvre des mesures consensuelles arrêtées jusque-là.
‘’Il nous faut arriver à un code de conduite responsable. C’est à nous qui avions investi dans le secteur qu’il appartient de ne pas scier la branche sur laquelle nous sommes assis’’, a dit M. Coulibaly.
A cet effet, le représentant des armateurs et industriels a réclamé un tableau de bord pour le secteur. ‘’Nous n’avons pas de politique de pêche et c’est ce qu’il nous faut’’, a-t-il ajouté.
Le secteur privé et les autres acteurs, a-t-il affirmé, attendent de l’Etat qu’il se fixe des objectifs, identifie les voies et moyens de les réaliser, ainsi que les personnes susceptibles de les porter.
Certains intervenants ont préconisé le retour des principes fondateurs du repos biologique des espèces, de même que la normalisation de la transformation artisanale qui a son marché, surtout en Afrique.
Les questions de recherche sur l’état des stocks et la qualification du personnel sont mises en exergue par Omar Thiom Thiaw, directeur de l’Institut universitaire de pêche et d’aquaculture de l’UCAD.
‘’Pour valoriser la ressource, il faut des compétences et pour détenir ces compétences-là, il faut les former’’, a-t-il indiqué, insistant sur l’efficience de l’exploitation de la ressource halieutique et la diversification de ses produits d’exportation.
SAB/ESF