Les sociétés minières peuvent stimuler la croissance économique de l’Afrique de l’Ouest en achetant davantage d'équipements, de fournitures et de services aux entreprises locales.C’est ce que révèle un rapport de la Banque mondiale publié hier. Cette étude intitulée Increasing Local Procurement by the Mining Industry in West Africa montre que l'accroissement de la part des marchés locaux passés par les sociétés minières aurait pour effet d'en répartir les retombées plus régulièrement sur l'ensemble de l'économie des pays, favoriserait la création d'emplois, et stimulerait le développement durable des entreprises locales.
Ce rapport, qui est principalement consacré au Ghana, à la Guinée et au Sénégal, recommande que les gouvernements d'Afrique de l'Ouest travaillent avec les sociétés minières, les fournisseurs et la société civile afin de renforcer les définitions et les indicateurs permettant de mesurer la passation de marchés locaux, et que les sociétés minières dressent et appliquent des plans pour développer leurs achats locaux.
Cité par le communiqué de l’institution financière, Obiageli K. Ezekwesili, Vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique soutient que ‘l'achat de biens et de services locaux agit comme catalyseur du développement du secteur privé et de la croissance durable’. Elle souligne que cette étude préconise que les sociétés minières informent davantage les communautés sur les opportunités de passation de marchés afin que celles-ci puissent en bénéficier. ‘Les compagnies minières devraient non seulement extraire des richesses mais également promouvoir des opportunités’, ajoute-t-elle.
Selon la Banque mondiale, l'exploitation minière est un moteur économique pour l'Afrique de l'Ouest qui produit environ 9 % des approvisionnements mondiaux de bauxite, et 8 % de l'or mondial. Cette part devrait, d’après l’étude, encore s’accroître compte tenu des grands projets d'exploitation d'or, de minerai de fer et de bauxite qui en sont aujourd'hui à un stade avancé de planification, sans compter l'existence des gisements inexploités d'uranium, de cuivre et de diamants qu'abrite la région. Or, note le texte, malgré le volume considérable de marchés générés par l'ampleur de cette activité minière, à la fois du point de vue des dépenses d'équipement et des frais d'exploitation, les sociétés intervenant en Afrique de l'Ouest n'ont guère tiré parti jusqu'ici des chaînes d'approvisionnement du secteur minier. Et, cette situation perdure en dépit de l'existence de moyens locaux et de la possibilité d'accroître les capacités des petites et moyennes entreprises locales.
Le texte souligne, en effet, que rares sont les sociétés minières intervenant en Afrique de l'Ouest qui ont adopté des politiques de soutien des marchés locaux, si ce n'est certaines tentatives engagées pour établir une démarche formelle et plus systématique. Pourtant, fait remarquer la Bm, il y a d'importantes possibilités de développement des achats locaux dans des domaines tels que la gestion des bases-vie, les travaux de génie civil, la construction et le transport, ainsi que dans les activités de forage, d'extraction et de maintenance des équipements. ‘L'attribution de marchés aux entreprises locales par les sociétés minières pourrait avoir d'importantes retombées sur une très large gamme d'acteurs économiques dans les pays richement dotés en ressources’, a déclaré Paulo de Sa, responsable de l'unité Pétrole, gaz naturel et mines du Département de l'énergie durable de la Banque mondiale. ‘Compte tenu de l'ampleur de l'activité minière actuelle et potentielle en Afrique de l'Ouest, les pays ont là une occasion extraordinaire de concrétiser ces retombées socio-économiques’, poursuit-il.
S.DIOP
Wal Fadjri
Ce rapport, qui est principalement consacré au Ghana, à la Guinée et au Sénégal, recommande que les gouvernements d'Afrique de l'Ouest travaillent avec les sociétés minières, les fournisseurs et la société civile afin de renforcer les définitions et les indicateurs permettant de mesurer la passation de marchés locaux, et que les sociétés minières dressent et appliquent des plans pour développer leurs achats locaux.
Cité par le communiqué de l’institution financière, Obiageli K. Ezekwesili, Vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique soutient que ‘l'achat de biens et de services locaux agit comme catalyseur du développement du secteur privé et de la croissance durable’. Elle souligne que cette étude préconise que les sociétés minières informent davantage les communautés sur les opportunités de passation de marchés afin que celles-ci puissent en bénéficier. ‘Les compagnies minières devraient non seulement extraire des richesses mais également promouvoir des opportunités’, ajoute-t-elle.
Selon la Banque mondiale, l'exploitation minière est un moteur économique pour l'Afrique de l'Ouest qui produit environ 9 % des approvisionnements mondiaux de bauxite, et 8 % de l'or mondial. Cette part devrait, d’après l’étude, encore s’accroître compte tenu des grands projets d'exploitation d'or, de minerai de fer et de bauxite qui en sont aujourd'hui à un stade avancé de planification, sans compter l'existence des gisements inexploités d'uranium, de cuivre et de diamants qu'abrite la région. Or, note le texte, malgré le volume considérable de marchés générés par l'ampleur de cette activité minière, à la fois du point de vue des dépenses d'équipement et des frais d'exploitation, les sociétés intervenant en Afrique de l'Ouest n'ont guère tiré parti jusqu'ici des chaînes d'approvisionnement du secteur minier. Et, cette situation perdure en dépit de l'existence de moyens locaux et de la possibilité d'accroître les capacités des petites et moyennes entreprises locales.
Le texte souligne, en effet, que rares sont les sociétés minières intervenant en Afrique de l'Ouest qui ont adopté des politiques de soutien des marchés locaux, si ce n'est certaines tentatives engagées pour établir une démarche formelle et plus systématique. Pourtant, fait remarquer la Bm, il y a d'importantes possibilités de développement des achats locaux dans des domaines tels que la gestion des bases-vie, les travaux de génie civil, la construction et le transport, ainsi que dans les activités de forage, d'extraction et de maintenance des équipements. ‘L'attribution de marchés aux entreprises locales par les sociétés minières pourrait avoir d'importantes retombées sur une très large gamme d'acteurs économiques dans les pays richement dotés en ressources’, a déclaré Paulo de Sa, responsable de l'unité Pétrole, gaz naturel et mines du Département de l'énergie durable de la Banque mondiale. ‘Compte tenu de l'ampleur de l'activité minière actuelle et potentielle en Afrique de l'Ouest, les pays ont là une occasion extraordinaire de concrétiser ces retombées socio-économiques’, poursuit-il.
S.DIOP
Wal Fadjri