Le Réseau d’initiatives et d’appui au développement (Riad), en partenariat avec la Dbd (Deutsche biodiesel Gmbh) en Allemagne, va prochainement expérimenter la culture du ‘Jatrofa’ communément appelé ‘Tabanani’ pour la production du biocarburant. Quarante mille hectares de plantations seront réalisés au grand bonheur des milliers de jeunes qui seront recrutés dans ce projet évalué à plusieurs milliards, selon Ibrahima Abou Nguette, coordonnateur du Riad.
(Correspondance) - Pour une bonne exécution de leurs missions, les membres du Réseau d’initiative et d’appui au développement (Riad) sont en tournée dans le département de Podor. Elle entre dans le cadre d’un projet de plantation de ‘Jatrofa’ communément appelée ’Tabanani’. Une production qui permettra, désormais, aux populations de produire du bio-carburant. Selon Ibrahima Abou Nguette, président du Réseau d’initiatives et d’appui au développement, quatre axes seront pris en compte parmi lesquels l’économie durable, dans le cadre du Programme de développement de Podor (Prodep). Les autres aspects du Prodep étant la mobilité, le désenclavement, l’accès aux services sociaux de base et la bonne gouvernance. Autant de secteurs qui seront pris en charge et qui seront intégrés dans ce projet de culture de ‘Tabanani’.
Le projet est générateur de revenus, selon le président du Riad qui espère, avec l’exploitation de ces 40 000 hectares, sauvegarder les ressources naturelles pour en faire profiter les générations futures, mais également faire en sorte que le développement de la production de cette culture puisse profiter aux populations dont les revenus sont très faibles. Cette culture, une fois mise en place, résoudra définitivement, selon M. Nguette, le calvaire des populations démunies et longtemps laissées à elles-mêmes. Ce produit orienté vers les énergies nouvelles est un élément essentiel de la vie économique et industrielle, soutient le président du Riad selon qui le miracle proviendra de cette culture.
Sur la question de la mobilisation des fonds pour financer le Prodep, Ibrahima Abou Nguette souligne que les bailleurs telle que la Boad se sont engagés à accompagner la mobilité, le désenclavement, l’hydraulique rurale et le cuisage de puits. Il assure que les fonds seront bientôt injectés. En ce qui concerne la construction des pistes de production, les études seront bientôt engagées et les fonds nécessaires à cet effet ont été déjà débloqués, a dit le président du Riad. Ce dernier a laissé entendre que l’Agence autonome des travaux ruraux (Aatr) a déjà lancé l’appel d’offres. Le bureau d’étude malien choisi pour la circonstance est connu. Bientôt, selon le patron du Riad, seront réalisées les routes de désenclavement de Podor à Saldé, du Diéri de Tatki en passant par le carrefour jusqu’à Lour pour descendre sur Galoya. Dans un second temps, les pistes transversales seront aussi réalisées dans les délais indiqués, a dit M. Nguette.
Pour ce qui est de la réalisation des équipements sociaux de base, le Programme national de développement local (Pndl) est en parfaite adéquation avec la plate-forme indiquée par le Riad, assure son président. A ce niveau, dira-t-il, le programme est réalisé à 80 %. Pour le reste des réalisations, elles sont en train de mobiliser le Conseil régional de Saint-Louis avec la coopération décentralisée pour la prise en charge des routes où 19 milliards seront injectés. D’ores et déjà, les études ont été faites et tournent autour de 400 millions de francs, déjà dégagés. Pour les aspects sociaux de base, chaque commune bénéficie de 3 milliards, assure Ibrahima Nguette. Pour ce qui est de la bonne gouvernance, le Riad est en train de discuter avec la coopération suisse et belge. Au total, c’est plus de 194 milliards qui seront mobilisés pour sortir le département de l’ornière.
Wal Fadjri