Le Collectif des cadres de la région de Fatick (Cocaref) a décidé d’accompagner l’Etat dans ses actions qui visent l’amélioration des conditions de vie des populations. Pour ce faire, les cadres factikois s’engagent à mettre leurs compétences au service de leur région.
Conscients du retard accusé par leur région natale dans presque tous les domaines et du rôle que doivent jouer les filles et fils de Fatick pour faire de la capitale du Sine une localité où il fait bon vivre, les cadres natifs de la région réunis dans le Collectif des cadres de la région de Fatick (Cocaref) multiplie les initiatives d’impulsion du développement local. La dernière en date a été les assises sur l’économie régionale tenues jeudi dernier à Fatick. Et une fois n’est pas coutume, les cadres, tout chauvinisme mis à part, ont fait un diagnostic sans complaisance des obstacles qui empêchent à la région de Fatick de décoller économiquement.
Selon leurs analyses, depuis sa création en 1984, Fatick n’a jamais bénéficié d’infrastructures économiques, sociales, culturelles dignes d’une capitale régionale. Pire, au fil des années, la capitale du Sine était tombée en ruines avant qu‘en 2005, un programme spécial du gouvernement ne redonnât à Fatick une peau neuve pour un montant global de 15 milliards. Si certains chantiers sont aujourd’hui terminés et livrés, d’autres, par contre, sont à l’arrêt depuis deux ans.
La pauvreté endémique est en accroissement dans la région qui constituait avec Kaolack, située à 42 km, le bassin arachidier. L’accès aux services sociaux de base reste encore difficile pour les populations. Rien d’étonnant alors si le taux brut de scolarisation est l’un des plus bas du Sénégal alors que la moyenne nationale se situe à 82,5 %. La salinisation des sols et de la nappe phréatique reste, aussi, une préoccupation pour les populations constituées en majorité de d’agriculteurs et d’éleveurs. De même, les cadres fatickois signalent que depuis que Kahone qui disposait d’une zone franche industrielle, a été rattaché à Kaolack, Fatick ne dispose plus d’unité industrielle capable de créer de la valeur ajoutée et de résorber le chômage structurel des jeunes. D’ailleurs, des études ont montré que Fatick est la principale région pourvoyeuse de bonnes au Sénégal.
Au cours du Forum, plusieurs autorités et membres du Cocaref sont intervenus pour soulever d’autres problèmes ou dégager une vision nouvelle capable de faire de Fatick une région émergente sur l’échiquier national. C’est le cas notamment d’Alassane Ndour, secrétaire général du Conseil régional de Fatick. Un brin provocateur, il déclare que ce n’est pas évident que Fatick a des opportunités de développement. ‘En faisant l’historique, on se rend compte que Fatick n’est pas attractif. En faisant l’historique, on se rend compte qu’il y a d’abord eu un mouvement de populations vers les terres neuves de la région de Kaolack et de Tambacounda. Aujourd’hui, il y a des mouvements de populations vers Dakar, notamment les bonnes. L’autre problème, c’est que Fatick n’est pas intégré. Ce n’est pas une région homogène. Fatick a été mal créé du point de vue administratif. Par exemple, les communautés rurales de Sadio et Taïf sont rattachées au département de Mbacké. La commune de Kahone aussi a été rattachée à Kaolack’, renseigne Alassane Ndour. Mais pour lui, cette situation n’est pas une fatalité insurmontable. ‘Il faut à partir des réflexions de ce genre de foras, essayer de créer de la valeur ajoutée à Fatick. C’est cette réflexion que le Cocaref a initiée’.
Mame Sokhna Faye, universitaire et membre du Cocaref, reconnaît que, depuis quarante ans, le visage de Fatick n’a pas changé. ‘Fatick n’a jamais eu un visage constant. Parce qu‘on a souvent détaché des collectivités locales pour recoller d’autres. Actuellement, il y a trop d’agitations du fait de Guinguinéo qui veut se retirer, Fimela qui veut devenir commune et aller vers Mbour. C’est un émiettement inquiétant’, constate, pour le déplorer, Mme Faye. Pour cette dernière, malgré cela, il y a des pôles de développement possibles avec des grappes de convergences comme le tourisme, l’agriculture, la commercialisation du sel, la pêche, etc. ‘Il est grand temps de rechercher les voies et moyens pour permettre de décoller économiquement’, dit-elle.
Abdoulaye Sène, président du Collectif des cadres de la région de Fatick, ne dit pas autre chose. ‘Notre objectif est de faire de Fatick, une ville émergente et une région phare au Sénégal. Pour cela, il faut mettre la région dans une perspective de création de valeur ajoutée’, indique-t-il. Dans cette perspective, le Collectif des cadres de la région de Fatick se dit prêt à accompagner toutes les collectivités locales dans l’élaboration et la mise en œuvre de leurs actions de développement.
Wal Fadjri
Conscients du retard accusé par leur région natale dans presque tous les domaines et du rôle que doivent jouer les filles et fils de Fatick pour faire de la capitale du Sine une localité où il fait bon vivre, les cadres natifs de la région réunis dans le Collectif des cadres de la région de Fatick (Cocaref) multiplie les initiatives d’impulsion du développement local. La dernière en date a été les assises sur l’économie régionale tenues jeudi dernier à Fatick. Et une fois n’est pas coutume, les cadres, tout chauvinisme mis à part, ont fait un diagnostic sans complaisance des obstacles qui empêchent à la région de Fatick de décoller économiquement.
Selon leurs analyses, depuis sa création en 1984, Fatick n’a jamais bénéficié d’infrastructures économiques, sociales, culturelles dignes d’une capitale régionale. Pire, au fil des années, la capitale du Sine était tombée en ruines avant qu‘en 2005, un programme spécial du gouvernement ne redonnât à Fatick une peau neuve pour un montant global de 15 milliards. Si certains chantiers sont aujourd’hui terminés et livrés, d’autres, par contre, sont à l’arrêt depuis deux ans.
La pauvreté endémique est en accroissement dans la région qui constituait avec Kaolack, située à 42 km, le bassin arachidier. L’accès aux services sociaux de base reste encore difficile pour les populations. Rien d’étonnant alors si le taux brut de scolarisation est l’un des plus bas du Sénégal alors que la moyenne nationale se situe à 82,5 %. La salinisation des sols et de la nappe phréatique reste, aussi, une préoccupation pour les populations constituées en majorité de d’agriculteurs et d’éleveurs. De même, les cadres fatickois signalent que depuis que Kahone qui disposait d’une zone franche industrielle, a été rattaché à Kaolack, Fatick ne dispose plus d’unité industrielle capable de créer de la valeur ajoutée et de résorber le chômage structurel des jeunes. D’ailleurs, des études ont montré que Fatick est la principale région pourvoyeuse de bonnes au Sénégal.
Au cours du Forum, plusieurs autorités et membres du Cocaref sont intervenus pour soulever d’autres problèmes ou dégager une vision nouvelle capable de faire de Fatick une région émergente sur l’échiquier national. C’est le cas notamment d’Alassane Ndour, secrétaire général du Conseil régional de Fatick. Un brin provocateur, il déclare que ce n’est pas évident que Fatick a des opportunités de développement. ‘En faisant l’historique, on se rend compte que Fatick n’est pas attractif. En faisant l’historique, on se rend compte qu’il y a d’abord eu un mouvement de populations vers les terres neuves de la région de Kaolack et de Tambacounda. Aujourd’hui, il y a des mouvements de populations vers Dakar, notamment les bonnes. L’autre problème, c’est que Fatick n’est pas intégré. Ce n’est pas une région homogène. Fatick a été mal créé du point de vue administratif. Par exemple, les communautés rurales de Sadio et Taïf sont rattachées au département de Mbacké. La commune de Kahone aussi a été rattachée à Kaolack’, renseigne Alassane Ndour. Mais pour lui, cette situation n’est pas une fatalité insurmontable. ‘Il faut à partir des réflexions de ce genre de foras, essayer de créer de la valeur ajoutée à Fatick. C’est cette réflexion que le Cocaref a initiée’.
Mame Sokhna Faye, universitaire et membre du Cocaref, reconnaît que, depuis quarante ans, le visage de Fatick n’a pas changé. ‘Fatick n’a jamais eu un visage constant. Parce qu‘on a souvent détaché des collectivités locales pour recoller d’autres. Actuellement, il y a trop d’agitations du fait de Guinguinéo qui veut se retirer, Fimela qui veut devenir commune et aller vers Mbour. C’est un émiettement inquiétant’, constate, pour le déplorer, Mme Faye. Pour cette dernière, malgré cela, il y a des pôles de développement possibles avec des grappes de convergences comme le tourisme, l’agriculture, la commercialisation du sel, la pêche, etc. ‘Il est grand temps de rechercher les voies et moyens pour permettre de décoller économiquement’, dit-elle.
Abdoulaye Sène, président du Collectif des cadres de la région de Fatick, ne dit pas autre chose. ‘Notre objectif est de faire de Fatick, une ville émergente et une région phare au Sénégal. Pour cela, il faut mettre la région dans une perspective de création de valeur ajoutée’, indique-t-il. Dans cette perspective, le Collectif des cadres de la région de Fatick se dit prêt à accompagner toutes les collectivités locales dans l’élaboration et la mise en œuvre de leurs actions de développement.
Wal Fadjri