Eau potable et assainissement dans le Ndiambour : Le cas du département de Linguère demeure préoccupant



La région de Louga est l’une des régions du Sénégal les plus touchées par la sécheresse, surtout dans sa partie est. En effet, le département de Linguère qui continue de subir les rigueurs climatiques du Ferlo, présente un vaste espace désertique, meublé par d’incessants déplacements des populations vers les pâturages. D’où l’urgence d’une rencontre des partenaires économiques pour une prise en compte des besoins des populations en eau potable et en assainissement.

(Correspondance) - Les animateurs du Programme Eau et Assainissement du millénaire (Pepam), en séminaire d’information de deux jours à Louga, ont soumis aux populations de la région les résultats obtenus depuis le lancement du programme 2002-2015. Et c’est pour retenir avec les participants que le taux d’accès à l’eau potable dans la région est estimé à 70 %, tandis que celui de l’assainissement avoisine les 33 %. Ce qui est conforme aux taux prévus d’ici 2015. Aussi, pendant deux jours, les acteurs sociaux et techniques de la région se sont penchés sur la poursuite du programme et les priorités accordées pour l’année 2008-2011. Pour cela, quatre points essentiels ont été retenus pour sa mise en pratique. Il s’agit notamment de la revue des opérations en cours, de la situation du patrimoine des infrastructures d'hydraulique et d'assainissement, de l'état des lieux de l'accès et la définition des actions prioritaires de développement et de consolidation de l'accès pour la période 2008-2011.

Selon Mme Awa Ngom Thiam, responsable de la communication au sein du Pepam, le programme soumis à l’accord de la Banque africaine de développement (Bad) avait permis la desserte en eau potable de 180 000 personnes avec 9 000 branchements particuliers des ménages, la réalisation de latrines dans 17 000 ménages et la construction de 477 édicules publics en quatre ans. En outre, poursuit-elle, le programme a pu remettre en marche seize zones de captage et réhabiliter neuf nouveaux forages, dix-neuf châteaux d'eau, quarante-sept extensions et mille cent branchements particuliers. Un tel résultat a été possible, ajoute le chef de service régional de l'hydraulique, Khaly Diagne, grâce à la forte progression du taux d'accès à l'eau potable qui est passé de 57 % en 2006 à 70 % en 2007, soit 21 communautés rurales sur 46 recensées.

Pour autant, ‘beaucoup de choses restent à faire’, admet Mme Ngom pour qui, le département de Linguère demeure toujours ‘préoccupant’ à cause de la disparité des populations et les difficultés d’accès. C’est le cas de Tessekré où le taux reste encore faible, contrairement à certaines communautés rurales du département de Louga ou de Kébémer où le taux d’accès en eau potable est acquis à 100 %. Pour ce qui est de l’assainissement, grâce à l’appui de la Bad, la région de Louga a fait un saut qualificatif* de 17 % à 33,77 %.

Ces résultats, selon Mme Ngom, ne sont que le prélude de la réussite probable du programme d’ici 2015, date qui devra permettre au Sénégal d’accéder définitivement dans le concert des pays du ‘nouveau millénaire’. Un point de vue largement partagé par la majorité des participants, même s’il en reste quelques-uns qui n’en pensent pas moins à un simple vœu pieux. En attendant, dans certaines zones du département de Louga, la recherche de l’eau potable est une quête quotidienne.

Wal Fadjri

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