Un calme plat règne dans le secteur de la Pme. Les activités semblent être au ralenti, alors que les Petites et moyennes entreprises étaient si dynamiques ces dernières années.
Le dynamisme qui portait jusqu’ici la Petite et moyenne entreprise (Pme), semble s’être beaucoup estompé. En tout cas, rien n’est plus comme avant, notamment quand Maïmouna Sourang Ndir, alors ministre de tutelle, multipliait les initiatives en vue de la développer. C’était du temps de la caravane des Pme, de la charte des Pme, de l'expérimentation de la mise à niveau des entreprises, de la multiplication des concertations avec le secteur privé et les partenaires au développement, etc. Cet élan semble s’être brisé. Ainsi, le processus d'élaboration de la Lettre de politique sectorielle (Lps) de la Pme initiée en février 2008 est arrivé à son terme et les bailleurs de fonds qui doivent l'accompagner, sont prêts à y mettre l'argent nécessaire. Il ne reste que sa validation. Mais il y a un blocage institutionnel, selon une source proche du dossier. D'après elle, le ministre des Mines, de l'Industrie et de la Pme retarde la convocation d'un atelier de validation de cet instrument qui est pourtant un fédérateur des interventions publiques et privées en faveur des Pme.
L'absence de mise en œuvre effective de la disposition de la loi d'orientation relative à l'accès des Pme aux marchés publics et le retard de la mise en place du fonds de garantie constituent un autre exemple de ce manque de dynamisme. Or, l'effectivité de ce fonds est importante parce qu’il doit soutenir la demande de financement des Pme qui n'est pas encore satisfaite. Et elle risque d'être compliquée par la crise financière et économique internationale qui pourrait avoir des conséquences directes sur les financements des Pme, à cause de la raréfaction des ressources longues.
Du côté du Bureau de la mise à niveau (Bmn), il peut être aussi constaté un retard dans la mise en place du fonds de mise à niveau qui s'avère indispensable à la poursuite de la phase pilote. Un test qui doit être pérennisé par un programme national, même si son directeur par intérim, Amadou Lamine Ndiaye, est dans une position défensive lorsqu'il soutient que ce projet est ‘assez avancé’. L'autre problème du Bmn, c'est son manque de personnel et d'un siège fonctionnel. Pourtant, d'après M. Ndiaye, les partenaires au développement ont manifesté leur intérêt à appuyer le programme. Mais ces intentions tardent à se concrétiser. Un retard que Lamine Ndiaye explique par le changement de ministre lors du dernier remaniement.
Toutefois, le directeur par intérim du Bmn peut se réjouir des résultats encourageants obtenus par sa structure. En effet, d'après lui, 5 milliards 600 millions de francs Cfa ont été octroyés à 45 sur 60 entreprises approuvées depuis le démarrage du projet en 2004. Mais l'impact réel de cette politique de soutien à la compétitivité de l'entreprise ne sera pas connu avant septembre 2009. Quoi qu'il en sera, le directeur par intérim reste optimiste. D’ores et déjà, Lamine Ndiaye a exprimé sa certitude sur la compétitivité de certaines entreprises ayant bénéficié de ces fonds. Il a cité, à cet égard, les cas de la Nouvelle minoterie africaine (Nma) et Diprom, un groupe spécialisé dans la transformation de l'acier et de la distribution du carburant, qui ont amélioré leur compétitivité dans le cadre de ce programme. Par contre, et c'est le revers de la médaille, d'autres entreprises n'ont pas avancé malgré le soutien qui leur a été accordé. M. Ndiaye n'a pas cité de cas pour des raisons de confidentialité. Il a cependant évoqué la conjoncture, c'est-à-dire la crise financière et économique internationale, la hausse des prix de produits de base pour expliquer la contre-performance de ces entreprises. Pour les autres, il a expliqué leur situation par leur appartenance à des secteurs sinistrés comme la pêche.
A l'Agence de développement des petites et moyennes entreprises (Adpme), nous avons eu du mal à collecter des informations sur la situation de la structure. Nos multiples tentatives sont restées vaines. C'est que, là-bas, il n'y a pratiquement plus de personnel.
De ce tout qui précède, force est de constater que la Pme est en souffrance. Et elle a besoin de remède. Et si ce traitement curatif n'est pas apporté, il faudra faire une croix sur le succès de la Stratégie de croissance accélérée (Sca) dont l'objectif est de 7 à 8 %. Parce que la Pme qui représente 90 % des entreprises, 30 % des emplois, 25 % du chiffre d'affaires et 20 % de la valeur ajoutée nationale, crée la richesse et donc la croissance.
Ndakhté M. GAYE
Wal Fadjri
Le dynamisme qui portait jusqu’ici la Petite et moyenne entreprise (Pme), semble s’être beaucoup estompé. En tout cas, rien n’est plus comme avant, notamment quand Maïmouna Sourang Ndir, alors ministre de tutelle, multipliait les initiatives en vue de la développer. C’était du temps de la caravane des Pme, de la charte des Pme, de l'expérimentation de la mise à niveau des entreprises, de la multiplication des concertations avec le secteur privé et les partenaires au développement, etc. Cet élan semble s’être brisé. Ainsi, le processus d'élaboration de la Lettre de politique sectorielle (Lps) de la Pme initiée en février 2008 est arrivé à son terme et les bailleurs de fonds qui doivent l'accompagner, sont prêts à y mettre l'argent nécessaire. Il ne reste que sa validation. Mais il y a un blocage institutionnel, selon une source proche du dossier. D'après elle, le ministre des Mines, de l'Industrie et de la Pme retarde la convocation d'un atelier de validation de cet instrument qui est pourtant un fédérateur des interventions publiques et privées en faveur des Pme.
L'absence de mise en œuvre effective de la disposition de la loi d'orientation relative à l'accès des Pme aux marchés publics et le retard de la mise en place du fonds de garantie constituent un autre exemple de ce manque de dynamisme. Or, l'effectivité de ce fonds est importante parce qu’il doit soutenir la demande de financement des Pme qui n'est pas encore satisfaite. Et elle risque d'être compliquée par la crise financière et économique internationale qui pourrait avoir des conséquences directes sur les financements des Pme, à cause de la raréfaction des ressources longues.
Du côté du Bureau de la mise à niveau (Bmn), il peut être aussi constaté un retard dans la mise en place du fonds de mise à niveau qui s'avère indispensable à la poursuite de la phase pilote. Un test qui doit être pérennisé par un programme national, même si son directeur par intérim, Amadou Lamine Ndiaye, est dans une position défensive lorsqu'il soutient que ce projet est ‘assez avancé’. L'autre problème du Bmn, c'est son manque de personnel et d'un siège fonctionnel. Pourtant, d'après M. Ndiaye, les partenaires au développement ont manifesté leur intérêt à appuyer le programme. Mais ces intentions tardent à se concrétiser. Un retard que Lamine Ndiaye explique par le changement de ministre lors du dernier remaniement.
Toutefois, le directeur par intérim du Bmn peut se réjouir des résultats encourageants obtenus par sa structure. En effet, d'après lui, 5 milliards 600 millions de francs Cfa ont été octroyés à 45 sur 60 entreprises approuvées depuis le démarrage du projet en 2004. Mais l'impact réel de cette politique de soutien à la compétitivité de l'entreprise ne sera pas connu avant septembre 2009. Quoi qu'il en sera, le directeur par intérim reste optimiste. D’ores et déjà, Lamine Ndiaye a exprimé sa certitude sur la compétitivité de certaines entreprises ayant bénéficié de ces fonds. Il a cité, à cet égard, les cas de la Nouvelle minoterie africaine (Nma) et Diprom, un groupe spécialisé dans la transformation de l'acier et de la distribution du carburant, qui ont amélioré leur compétitivité dans le cadre de ce programme. Par contre, et c'est le revers de la médaille, d'autres entreprises n'ont pas avancé malgré le soutien qui leur a été accordé. M. Ndiaye n'a pas cité de cas pour des raisons de confidentialité. Il a cependant évoqué la conjoncture, c'est-à-dire la crise financière et économique internationale, la hausse des prix de produits de base pour expliquer la contre-performance de ces entreprises. Pour les autres, il a expliqué leur situation par leur appartenance à des secteurs sinistrés comme la pêche.
A l'Agence de développement des petites et moyennes entreprises (Adpme), nous avons eu du mal à collecter des informations sur la situation de la structure. Nos multiples tentatives sont restées vaines. C'est que, là-bas, il n'y a pratiquement plus de personnel.
De ce tout qui précède, force est de constater que la Pme est en souffrance. Et elle a besoin de remède. Et si ce traitement curatif n'est pas apporté, il faudra faire une croix sur le succès de la Stratégie de croissance accélérée (Sca) dont l'objectif est de 7 à 8 %. Parce que la Pme qui représente 90 % des entreprises, 30 % des emplois, 25 % du chiffre d'affaires et 20 % de la valeur ajoutée nationale, crée la richesse et donc la croissance.
Ndakhté M. GAYE
Wal Fadjri