Forum sur le budget participatif à Kaolack : Prendre en compte les préoccupations des populations en matière de projets



L’amélioration de la qualité de la gouvernance est devenue un impératif pour les communes sénégalaises. En élargissant les compétences des collectivités locales, l’Etat du Sénégal entend mettre la politique de décentralisation au service d’un approfondissement de la démocratie et de l’accélération du développement économique et social dans les communautés locales.

Dès lors, une assistance technique visant à renforcer les aptitudes des acteurs locaux en leur permettant, par exemple, de mieux assumer leurs responsabilités, en particulier dans la prise en charge des besoins des populations, revêt toute son importance. Dans ce contexte, initiative ne peut être plus salutaire que la mise en place du projet budget participatif lancé au Sénégal par ENDA Tiers monde Eco pop, en partenariat avec ONU Habitat et le Gouvernement du Sénégal. Cest une entreprise qui vise à apporter un appui technique aux conseillers municipaux, personnel municipal, acteurs de la société civile et aux institutions locales de formation des communes de Kaolack, Mékhé et Rufisque, dans la formulation et la mise en œuvre du budget communal selon une approche participatif.

Ainsi, après l’organisation d’une rencontre d’information, de partage et de sensibilisation avec les conseils municipaux des parties prenantes, élargie à d’autres acteurs clés, ainsi après des rencontres de diagnostic et de priorisation, une dernière rencontre a eu lieu Samedi dans la salle de délibération de l’hôtel de ville de Kaolack. Un forum des délégués et communal s’est tenu dans une même journée, ce qui a permis de boucler le processus participatif et de retenir définitivement les types d’investissement prévus dans le budget communal en cours d’élaboration. Selon M. Mamadou Mansour Diagne, chargé de programme à Enda tiers monde équipe Eco pop, ce forum communal a permis de faire l’état des lieux, des propositions d’investissement des populations des différentes zones de la collectivité et d’arrêter définitivement les types d’investissements prévus dans le budget communal en cours d’élaboration. Il y a eu ensuite la mise en place du comité de suivi du budget participatif pour porter les projets choisis et arrêtés par les populations.

A la question de savoir si les préoccupations des populations devront être prises en compte par le budget municipal ou d’autres ressources additionnelles, Mamadou Mansour Diagne soulignera qu’on ne peut pas parler de budget participatif sans parler du budget d’investissement. Selon lui, c’est la partie investissement qui concerne essentiellement le budget participatif car, dans cette partie investissement, il y a une rubrique appelée investissement social qui englobe tout ce qui est équipements sociaux. Le souhait est donc d’une part que cette partie investissement soit allouée au budget participatif. Cependant, ceci n’occulte pas des ressources additionnelles possibles, celles là venant de la coopération décentralisée, d’alliances nouées par la commune avec d’autres structures qui ne sont pas forcément des structures communales. C’est d’ailleurs dans ce cadre là qu’il faudrait situer l’assistance financière du projet à l’avantage de la commune. Cette assistance vient appuyer l’investissement communal déjà prévu pour le budget participatif d’où la facilitation de la mise en œuvre des projets, même si cette assistance du projet à l’avantage de la commune, est purement pédagogique, le projet n’étant pas à priori un projet d’investissement, mais d’assistance technique, de formulation et de mise en œuvre, a tenu à souligner le chargé de programme à ENDA.

Le Soleil

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