Encore une autre journée torride comme tous les jours d’Afrique en saison sèche. Le soleil est au zénith et ses rayons dardent sans rémission le cuir chevelu des malheureux pisse-copies qui traversent, en cette matinée de chaleur, la Réserve de la biosphère située dans la communauté rurale de Fimela, région de Fatick. Nous sommes au cœur de la rôneraie de Keur Samba Dia, classée patrimoine mondial par l’Unesco. Le calvaire des pisse-copies ne tarda toutefois pas à s’estomper bientôt. Un petit havre de paix verdoyant, incrusté en pleine réserve, ouvrait en effet béantes ses portes aux visiteurs que nous étions. Nous écarquillons alors les yeux, tout surpris par le panorama ambiant. L’école agro-écologique de Kaydara avait bien grandi depuis notre première visite, il y a à peine une année.
Alors que le centre de formation ouvert pour jeunes agriculteurs, dans la Réserve de la biosphère, afin de combattre l’exode rural et l’expropriation foncière outrancière dans la zone, était à ses premiers balbutiements au cours de l’année 2006, la nouvelle configuration qui s’offrait aux yeux des visiteurs de la Ferme-école était symptomatique des grands efforts opérés entre temps par les promoteurs de l’école de Kaydara. L’engagement du président Gora Ndiaye et de son association Jardins d’Afrique d’initier, dans la communauté rurale de Fimela, un lieu d’éducation et de formation, de démonstration des pratiques agro-écologiques et de promotion d’initiatives locales pour le développement durable, avait bien pris corps au regard des réalisations constatées dans la Ferme-école de Kaydara, autant sur le plan de l’aménagement de l’espace, des infrastructures que du personnel et de l’effectif des élèves-fermiers.
A perte de vue dans la Ferme-école, la symétrie des parcelles dans lesquelles s’employaient avec une grande industrie les apprenants et la variété des emblavures et espèces ensemencées dans des germoirs (cocotiers, fraises, dattiers, papayers, salades…) témoignaient de la méticulosité et l’expertise de l’encadrement dans l’école agro-écologique de Kaydara. Le maillage du terrain entendait de fait s’accoler au souci constant d’économie d’eau et de création d’un micro-climat. Qui plus est, beaucoup infrastructures avaient émergé dans ce champ école d’une superficie de deux mille mètres carré (2000m2), alimenté par un groupe électrogène de 15 Kva susceptible de fournir en énergie électrique tout un village. A côté de la salle de classe et de la bibliothèque qui furent parmi les premiers bâtiments érigés dans l’optique d’installation de la Ferme-école, un bâtiment-dortoir d’une capacité de 25 places avait ainsi été construit pour héberger les élèves qui avaient fortement manifesté leur détermination d’apprendre le métier de fermiers.
Comme le précisera par ailleurs le directeur Gora Ndiaye, ce glissement vers l’hébergement des apprenants dans la Ferme qui n’était pas inclus au début dans l’approche pédagogique, reste la grande preuve de la maturation rapide du concept de Ferme-école. Dans la communauté rurale de Fimela, l’appropriation de la dynamique éducative et/ou agro-écologique de Kaydara a été collective et partagée, d’où la ruée des jeunes ruraux vers ce projet original de ferme expérimentale basée sur des pratiques nouvelles de culture et de gestion du monde paysan. La visite des lieux nous permet alors de constater de visu, tout autour du champ équipé de 09 puits et de 19 bassins d’une capacité de 30m3, que les constructions appropriées avaient surgi de terre pour donner forme à la Ferme agro-écologique.
Nonobstant la maison attribuée aux encadreurs, une étable avec ses occupants (brebis, agneaux, taurillons) a été aménagée en même temps qu’une lapinière (avec une vingtaine de sujets pouponnés par Mohamed Di Franco, un agent espagnol de maîtrise en hygiène et propreté agro-alimentaire), une bergerie pour la partie volaille de la ferme, un magasin de rangement et enfin une maison du berger proche de l’enclos du bétail. Dans la même lancée, un mur de clôture avait été érigé sur tout le pourtour de la ferme afin d’éviter les dommages collatéraux de la divagation du bétail dans la grande cocoteraie de Keur Samba Dia.
Sud Quotidien
Alors que le centre de formation ouvert pour jeunes agriculteurs, dans la Réserve de la biosphère, afin de combattre l’exode rural et l’expropriation foncière outrancière dans la zone, était à ses premiers balbutiements au cours de l’année 2006, la nouvelle configuration qui s’offrait aux yeux des visiteurs de la Ferme-école était symptomatique des grands efforts opérés entre temps par les promoteurs de l’école de Kaydara. L’engagement du président Gora Ndiaye et de son association Jardins d’Afrique d’initier, dans la communauté rurale de Fimela, un lieu d’éducation et de formation, de démonstration des pratiques agro-écologiques et de promotion d’initiatives locales pour le développement durable, avait bien pris corps au regard des réalisations constatées dans la Ferme-école de Kaydara, autant sur le plan de l’aménagement de l’espace, des infrastructures que du personnel et de l’effectif des élèves-fermiers.
A perte de vue dans la Ferme-école, la symétrie des parcelles dans lesquelles s’employaient avec une grande industrie les apprenants et la variété des emblavures et espèces ensemencées dans des germoirs (cocotiers, fraises, dattiers, papayers, salades…) témoignaient de la méticulosité et l’expertise de l’encadrement dans l’école agro-écologique de Kaydara. Le maillage du terrain entendait de fait s’accoler au souci constant d’économie d’eau et de création d’un micro-climat. Qui plus est, beaucoup infrastructures avaient émergé dans ce champ école d’une superficie de deux mille mètres carré (2000m2), alimenté par un groupe électrogène de 15 Kva susceptible de fournir en énergie électrique tout un village. A côté de la salle de classe et de la bibliothèque qui furent parmi les premiers bâtiments érigés dans l’optique d’installation de la Ferme-école, un bâtiment-dortoir d’une capacité de 25 places avait ainsi été construit pour héberger les élèves qui avaient fortement manifesté leur détermination d’apprendre le métier de fermiers.
Comme le précisera par ailleurs le directeur Gora Ndiaye, ce glissement vers l’hébergement des apprenants dans la Ferme qui n’était pas inclus au début dans l’approche pédagogique, reste la grande preuve de la maturation rapide du concept de Ferme-école. Dans la communauté rurale de Fimela, l’appropriation de la dynamique éducative et/ou agro-écologique de Kaydara a été collective et partagée, d’où la ruée des jeunes ruraux vers ce projet original de ferme expérimentale basée sur des pratiques nouvelles de culture et de gestion du monde paysan. La visite des lieux nous permet alors de constater de visu, tout autour du champ équipé de 09 puits et de 19 bassins d’une capacité de 30m3, que les constructions appropriées avaient surgi de terre pour donner forme à la Ferme agro-écologique.
Nonobstant la maison attribuée aux encadreurs, une étable avec ses occupants (brebis, agneaux, taurillons) a été aménagée en même temps qu’une lapinière (avec une vingtaine de sujets pouponnés par Mohamed Di Franco, un agent espagnol de maîtrise en hygiène et propreté agro-alimentaire), une bergerie pour la partie volaille de la ferme, un magasin de rangement et enfin une maison du berger proche de l’enclos du bétail. Dans la même lancée, un mur de clôture avait été érigé sur tout le pourtour de la ferme afin d’éviter les dommages collatéraux de la divagation du bétail dans la grande cocoteraie de Keur Samba Dia.
Sud Quotidien