Le Sénégal qui abrite le premier symposium sur la santé du couple en Afrique, risque de ne pas atteindre les Omd 4 et 5 concernant la réduction de la mortalité maternelle et infantile. Pour s’approcher de ces Omd, le ministre de la Santé compte sur les initiatives dont « badjeunou gokh » dont 15.000 seront formées d’ici à 2012.
Le ministre de la Santé et de la Prévention, Modou Diagne Fada, a reconnu hier que le Sénégal rencontre des difficultés dans l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement « Omd 4 et 5 », concernant la santé de la mère, de l’enfant et du nouveau né. « Notre pays a un gap à combler en ce qui concerne ces Omd, si nous voulons être au rendez-vous de 2015 » a dit le ministre de la Santé. Modou Diagne Fada présidait hier à Dakar, l’ouverture des travaux du premier symposium sur la santé du couple en Afrique, organisé par l’Association pour la promotion de la santé du couple en Afrique (Approsac) en partenariat avec l’Université Senghor d’Alexandrie, avec l’appui de la présidence de la République. Poursuivant son argumentaire, Modou Diagne Fada a assuré que les autorités sénégalaises et leurs partenaires sont engagés à atteindre ces Omd. « Nous y travaillons » a-t-il souligné.
C’est dans ce cadre que le Sénégal a recruté près de 600 agents de santé pour réduire le déficit en personnel et participer à la prise en charge sanitaire des populations en particulier les femmes et les enfants. Selon lui, ce recrutement constitue une première action de lutte contre la mortalité maternelle et infantile.
15.000 Badjeunou Gokh à former
La deuxième action forte est la formation de 5.000 femmes leaders (Badjeunou Gokh) d’ici la fin de l’année. Ces femmes dont 3000 s’activent déjà sur le terrain, seront disséminées à travers le pays pour inciter et sensibiliser les femmes enceintes à faire des consultations prénatales et d’accoucher au terme de leurs grossesses dans les structures de santé. Ces femmes se chargeront aussi de veiller au suivi de la prise en charge des enfants dans les structures de santé notamment dans le cadre du Programme Elargi de vaccination (Pev). Le ministre de la Santé a promis la formation de 15.000 « badjeunou gokh » d’ici 2012. « Avec la mobilisation de ces femmes et le soutien du chef de l’Etat, je suis confiant que le Sénégal sera au rendez-vous de 2015 » a-t-il espéré. M. Diagne a révélé que le Sénégal est en train de travailler pour développer l’approche des hôpitaux familiaux où la femme, l’enfant et l’homme seront consultés régulièrement. La présidente de l’Aprosac Afrique et coordinatrice de ce symposium, a expliqué que la santé du couple devrait être au centre des analyses des déterminants sociaux de la santé et de la maladie. Ce qui, à son avis, n’est pas souvent le cas. Elle a soutenu que la prise en charge des maladies infectieuses, parasitaires ainsi que des infections sexuellement transmissibles (Ist) passe par une meilleure compréhension du fonctionnement du couple. Un document de référence sur la santé du couple sera remis à la fin des travaux aux gouvernants africains.
Eugène KALY
Le Soleil
Le ministre de la Santé et de la Prévention, Modou Diagne Fada, a reconnu hier que le Sénégal rencontre des difficultés dans l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement « Omd 4 et 5 », concernant la santé de la mère, de l’enfant et du nouveau né. « Notre pays a un gap à combler en ce qui concerne ces Omd, si nous voulons être au rendez-vous de 2015 » a dit le ministre de la Santé. Modou Diagne Fada présidait hier à Dakar, l’ouverture des travaux du premier symposium sur la santé du couple en Afrique, organisé par l’Association pour la promotion de la santé du couple en Afrique (Approsac) en partenariat avec l’Université Senghor d’Alexandrie, avec l’appui de la présidence de la République. Poursuivant son argumentaire, Modou Diagne Fada a assuré que les autorités sénégalaises et leurs partenaires sont engagés à atteindre ces Omd. « Nous y travaillons » a-t-il souligné.
C’est dans ce cadre que le Sénégal a recruté près de 600 agents de santé pour réduire le déficit en personnel et participer à la prise en charge sanitaire des populations en particulier les femmes et les enfants. Selon lui, ce recrutement constitue une première action de lutte contre la mortalité maternelle et infantile.
15.000 Badjeunou Gokh à former
La deuxième action forte est la formation de 5.000 femmes leaders (Badjeunou Gokh) d’ici la fin de l’année. Ces femmes dont 3000 s’activent déjà sur le terrain, seront disséminées à travers le pays pour inciter et sensibiliser les femmes enceintes à faire des consultations prénatales et d’accoucher au terme de leurs grossesses dans les structures de santé. Ces femmes se chargeront aussi de veiller au suivi de la prise en charge des enfants dans les structures de santé notamment dans le cadre du Programme Elargi de vaccination (Pev). Le ministre de la Santé a promis la formation de 15.000 « badjeunou gokh » d’ici 2012. « Avec la mobilisation de ces femmes et le soutien du chef de l’Etat, je suis confiant que le Sénégal sera au rendez-vous de 2015 » a-t-il espéré. M. Diagne a révélé que le Sénégal est en train de travailler pour développer l’approche des hôpitaux familiaux où la femme, l’enfant et l’homme seront consultés régulièrement. La présidente de l’Aprosac Afrique et coordinatrice de ce symposium, a expliqué que la santé du couple devrait être au centre des analyses des déterminants sociaux de la santé et de la maladie. Ce qui, à son avis, n’est pas souvent le cas. Elle a soutenu que la prise en charge des maladies infectieuses, parasitaires ainsi que des infections sexuellement transmissibles (Ist) passe par une meilleure compréhension du fonctionnement du couple. Un document de référence sur la santé du couple sera remis à la fin des travaux aux gouvernants africains.
Eugène KALY
Le Soleil