Lac de Guiers : Un plan triennal pour régler de façon durable la problématique de l’eau



L’office du Lac de Guiers (Olag) a tenu, vendredi, au Cdeps de Dagana un comité de développement départemental (Cdd).Cette rencontre était orientée vers la problématique de gestion du Lac.L’Olag a présenté au cours de ce Cdd son plan triennal d’investissement.Un plan qui va contribuer à l’atteinte de son objectif qui est de garantir une eau de qualité et en quantité suffisante durant toute l’année.

(Correspondance) - Principale réserve d’eau douce du Sénégal, le Lac de Guiers est cependant menacé. Les tares sont multiples. Elles sont liées, notamment, aux activités domestiques, agricoles et de pêche. Le Lac de Guiers subit la pollution diffuse et l’intensification des rejets agro-industriels. Il reçoit les eaux de drainage et est envahi par les végétaux aquatiques. Ce qui, par conséquent, dégrade la qualité de l’eau et rend difficile l’approvisionnement en eau potable. La dégradation des ouvrages, l’insalubrité des abords immédiats, la dégradation des infrastructures de gestion, l’inondation et la destruction des digues sont d’autres maux dont souffre cette réserve de 400 millions de m3 d’eau.

A ces soucis soulevés, l’Office du Lac de Guiers (l’Olag) entend y apporter solution. Cette structure veut garantir une eau de qualité, suffisante, apte à satisfaire l’ensemble des besoins. Pour ce faire, l’Office du Lac de Guiers a élaboré un programme de gestion durable des réserves stratégiques d’eau douce et des zones humides rattachées. Son programme passe par un plan triennal d’investissement. En comité départemental de développement, (Cdd), l’Olag a partagé, par le menu, ses programmes. Ce Cdd axé sur ‘La problématique de gestion du Lac de Guiers’ s’est effectué avec l’ensemble des acteurs évoluant autour du Lac.

Ce programme triennal compte faire jouer au Lac de Guiers deux fonctions essentielles. Garantir par une gestion appropriée le développement des activités agro-sylvo-pastorales. Il veut également que le lac assure l’approvisionnement en eau des villages riverains de Dakar et de l’ensemble des établissements humains situés tout a long de la conduite.

Cependant, cette prise en charge de la quantité et de la qualité de l’eau passe par la réhabilitation des ouvrages qui sont complètement dégradés, pense le directeur général de l’Office du Lac de Guiers. ‘Il y a un ensemble d’actes à poser pour arriver à cet objectif qui est d’assurer une au de qualité, en quantité suffisante pour toute l’année’, souligne Birane Ndiaye Dièye.

Dans ce chapelet d’actes à poser, figure l’instauration d’un système d’adduction d’eau potable. Même si, rappelle son directeur, la mission de l’Office du Lac de Guiers n’est pas d’assurer l’approvisionnement en eau. Ce système d’adduction d’eau vise à réduire au minimum le contact entre les populations et la ressource. Ce qui, par conséquent, va contribuer à garantir une bonne qualité de l’eau.

Egalement, en vue de réduire l’agression du Lac, le plan projette le développement d’un programme d’assainissement. Pour ce faire, il faut assurer une bonne santé autour du Lac, pense Birane N. Dièye. Des mesures de régulation des rejets domestiques ou agro-industriels qui sont opérés dans le Lac seront prises. La réglementation de certaines activités au tour du Lac est aussi opportune. Elle va s’orienter sur les pollutions diffuses induites par les activités agricoles. A en croire le directeur de l’Olag, les gros pollueurs indexés sont les moins dangereux.‘Nous pouvons identifier leur point de rejet et à partir de ce point opérer des prélèvements afin d’identifier les molécules polluantes et les qualifier’, dit-il pour étayer ses propos. Les plus menaçants, sont, d’après lui, les milliers de producteurs qui sont autour du Lac et qui utilisent des produits non homologués.‘Il y a cette pollution diffuse que les eaux de ruissellement ramassent et rejettent dans l’eau ’. Pour parer à cette forme de pollution, des mesures vont être prises. ‘Nous allons cartographier toutes les activités autour du lac, identifier tous les pollueurs et former les paysans dans l‘application sans risque des pesticides’, a indiqué B.N.Dièye.

Ainsi, le plan triennal est structuré autour de six composantes opérationnelles.Il s’agit de la réhabilitation des ouvrages vannes et digues et la remise en eau des zones humides du Ndiael et du Nietty Yoon. Ce plan passe également par la gestion des ressources en eau, la lutte contre les végétaux envahissants et la communication.

Aïda Coumba DIOP
Wal Fadjri

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Eau et Assainissement


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