Le Gabon renforce sa politique pro-business



Engagé depuis près de six ans dans une politique de diversification de son économie, le Gabon prend soin d’attirer les investisseurs pour devenir un hub économique d’importance en Afrique centrale. Cette politique décidée de concert par le président Ali Bongo et son chef de cabinet Maixent Accrombessi commence à porter ses fruits. La mise en place de visas électroniques assurant une sécurité accrue participe de cet élan porteur d’emplois.

En visite à la Direction générale de la documentation et de l’immigration le 11 mars dernier, le président gabonais a pu échanger avec les agents chargés des nouveaux dispositifs technologiques pour les visas. Une solution dénommée Coesys permet désormais de mettre à disposition des voyageurs des E-visas, des bornes automatisées de contrôle biométrique. Avec une antenne à Paris, la Direction générale de la documentation constitue aujourd’hui un véritable appel d’air pour les entreprises et entrepreneurs français qui ne veulent pas manquer le boom économique gabonais. Les contrôles sont certes plus pointilleux, mais sont un gage de responsabilité et de sérieux essentiel pour attirer des investisseurs étrangers qui ont l’embarras du choix dans la compétition internationale.

Une multiplication par deux des investissements étrangers

Petit pays de 1,8 million d’habitants, le Gabon ambitionne de devenir un territoire incontournable en Afrique centrale quand bien même il est entouré d’Etats beaucoup plus grands. Pour cela, les autorités, sous l’autorité du président Ali Bongo et de son influent chef de cabinet Maixent Accrombessi, ont décidé de transformer la structure de l’économie nationale : passer d’une économie de rente pétrolière à un tissu économique qui repose sur l’industrie et les services. Conscient de la tâche herculéenne de cette entreprise, l’Etat multiplie les investissements afin d’amorcer un élan économique et de croissance durable. Le mouvement semble bien engagé puisque malgré un effondrement des prix du baril de pétrole (qui représente 80 % des exportations du pays), le Gabon a enregistré une croissance de 4,2 %. Au cours de l’exercice précédent, la croissance avait même été de 5 % sur fond de ralentissement économique mondial déjà perceptible.

L’Etat se mue en grand argentier et attire dans le même temps les investisseurs (étrangers) grâce à des programmes spécifiques comme les Zones économiques spéciales où de nombreuses sociétés s’installent pour y bénéficier de facilités notamment fiscales. Et cela fonctionne, puisqu’au cours des cinq dernières années, les investissements étrangers ont bondi de 100 % passant de 2,5 milliards d’euros en 2009 à 5 milliards d’euros en 2014. Les classements internationaux illustrent cette tendance avec, par exemple, le dernier ranking 2015 du cabinet britannique Global entrepreneurship and development institute qui place le Gabon à la 9e place des pays africains où « il fait bon investir ». Au niveau mondial, le bond est assez spectaculaire par rapport à 2014, avec vingt places gagnées pour atterrir à la 86e marche des 144 pays évalués.

Les signaux dont tous au vert même si la vigilance reste de mise avec des prix du pétrole toujours très bas qui font pression sur le budget de l’Etat – et donc sur les investissements publics. La machine semble toutefois lancée et si la sécurité juridique et les incitations vers les entreprises continuent, le coup de pouce initial des pouvoirs publics ne sera plus nécessaire pour assurer une croissance économique viable. Un bel exemple de réussite en cours que les institutions internationales regardent avec un intérêt certain.

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Economie du développement


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