Leadership africain : 50 jeunes à l’école de la gouvernance économique et la justice climatique



Avec une population dont 60 % n’a pas 25 ans, l’Afrique doit miser sur le leadership des jeunes pour réussir le pari du développement. C’est dans ce cadre que l’Initiative des femmes africaines contre la pauvreté et pour les droits humains (Awomi/Ifaped) vient de former à Dakar cinquante jeunes issus de vingt pays africains.

Développer le leadership chez les jeunes africains pour leur permettre de mieux connaître et prendre en charge les questions de développement dans leurs pays respectifs, voilà la mission que l’Initiative des femmes africaines contre la pauvreté et pour les droits humains (Awomi/Ifaped) veut réussir. Pour ce faire, elle vient, dans le cadre de la formation au leadership qu’elle organise tous les deux ans, de permettre à une cinquantaine de jeunes africains venus de vingt pays d’être sensibilisés sur la macroéconomie, le processus de mondialisation, le processus de stabilisation, d’ajustement structurel, le programme de réduction de la pauvreté, le processus d’endettement et de paiement de la dette, les programmes de développement sociale, entre autres.

Mais cette année, pour mieux coller à l’actualité, la cession de formation internationale, dont le thème était : ‘La gouvernance économique et la justice climatique : développement des connaissances et des capacités des jeunes Africains à organiser et à diriger’, s’est également appesantie sur les changements climatiques pour montrer aux jeunes les liens qui existent entre ce phénomène et les politiques économiques. ‘Au niveau international, on parle beaucoup de ces changements climatiques, mais il y a très peu de jeunes africains qui participent à ce débat. Ce sont les domaines sur lesquels nous nous sommes appesantis pour renforcer les capacités des jeunes et leur leadership afin de leur permettre de présenter leur priorité, leur vision et à représenter leur continent’, soutient Yassine Fall, présidente d’Awami. Elle est d’avis que les programmes d’environnement sont les plus négligés dans les budgets nationaux et dans les politiques économiques. ‘Je pense qu’il faut qu’on regarde le développement du point de l’environnement et des réponses à apporter aux changements climatiques’, poursuit-elle.

Pour Yassine Fall, qui s’exprimait hier lors de la conférence de clôture de l’Institut des jeunes Africains pour le savoir et le leadership (Ijal), dans un continent qui compte plus de 60 % de la population constituée de jeunes ayant moins de 25 ans, on ne peux parler de leadership de demain, mais d’aujourd’hui. C’est pourquoi elle estime qu’après la formation, chaque jeune devra faire la photographie de ce qui passe dans son pays et voir comment articuler cette formation par rapport à sa réalité propre et développer sa propre stratégie. ‘Ces stratégies ne nécessitent pas beaucoup d’argent, mais d’abord l’engagement des jeunes à vouloir faire quelque chose’, soutient-elle.

Seyni DIOP
Wal Fadjri

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Bonne gouvernance


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