Trente-huit pays du continent africain sont bordés par l’océan ou la mer, mais pour 70% d’entre eux les zones économiques exclusives maritimes sont largement sous-exploitées. Les zones maritimes sous juridiction africaine couvrent environ 13 millions de km2 et environ 6,5 millions de km2 du plateau continental.
Dans une vidéo(le lien est externe) diffusée le 1er juin dernier lors du « Digital World Water Congress » organisé par l’International Water Association (IWA), le président de la Banque africaine de développement, Dr Akinwumi A. Adesina, vante les potentialités du continent en matière d’économie bleue.
Le Digital World Water Congress est une conférence qui rassemble les professionnels et décideurs œuvrant dans le secteur de l'eau à l’échelle mondiale.
Six grands thèmes ont orienté les activités du congrès, organisé cette année en visioconférence. Les participants ont échangé sur la gestion des services en eau, le traitement des eaux usées, l'eau potable et sa réutilisation, la planification et les opérations, la communication, le partenariat et les communautés, les ressources en eau et la gestion à grande échelle.
Les potentialités de l’Afrique en matière d’eau restent largement sous-exploitées bien que leur contribution au développement inclusif du continent ne soit plus à démontrer.
« L'économie bleue est confrontée à des défis liés à la faiblesse des cadres politique et réglementaire, aux activités humaines non durables telles que la surpêche, la pollution et l'érosion côtière. Cela compromet la santé humaine et la sécurité alimentaire », met en garde le président Adesina.
Bien que la pénurie d’eau en Afrique subsaharienne soit de 3,5%, contre 13% dans le monde, la Banque africaine de développement estime que la croissance démographique combinée à des systèmes d'infrastructures hydrauliques surchargés, une faible gouvernance et un manque d’investissements pourraient accélérer la pénurie d'eau sur le continent.
« Le continent africain peut facilement être une économie bleue dynamique, souligne Akinwumi A. Adesina dans son message vidéo. Le secteur de la pêche emploie, à lui seul, douze millions de personnes -le plus grand des secteurs de l'économie bleue africaine-, assurant la sécurité alimentaire et nutritionnelle à plus de 200 millions d'Africains, et générant une valeur ajoutée estimée à 24 milliards de dollars américains, ce qui représente près de 1,26% du produit intérieur brut de l'Afrique. »
La Banque africaine de développement encourage les pays africains à répondre de manière proactive à la menace de pénurie d’eau en innovant sur les techniques de gestion d'eau, en renforçant sa gouvernance et en reconnaissant la valeur de cette ressource limitée.
Depuis 2010, la Banque a investi environ 6,2 milliards de dollars dans la fourniture de services d'approvisionnement en eau et assainissement, avec un portefeuille actif de 4,3 milliards de dollars à la fin de 2020, comprenant une centaine de projets nationaux répartis dans 40 pays africains et six projets multinationaux.
« Il est également temps pour les pays développés de faire leur part et de respecter les 100 milliards de dollars par an de financement climatique promis aux pays en développement, et de veiller à ce qu'au moins la moitié de cette somme soit consacrée à l'adaptation au changement climatique », appelle ainsi le président de la Banque africaine de développement.
https://www.afdb.org/fr/news-and-events/les-potentialites-africaines-en-economie-bleue-mises-en-lumiere-au-congres-mondial-de-leau-44645
Dans une vidéo(le lien est externe) diffusée le 1er juin dernier lors du « Digital World Water Congress » organisé par l’International Water Association (IWA), le président de la Banque africaine de développement, Dr Akinwumi A. Adesina, vante les potentialités du continent en matière d’économie bleue.
Le Digital World Water Congress est une conférence qui rassemble les professionnels et décideurs œuvrant dans le secteur de l'eau à l’échelle mondiale.
Six grands thèmes ont orienté les activités du congrès, organisé cette année en visioconférence. Les participants ont échangé sur la gestion des services en eau, le traitement des eaux usées, l'eau potable et sa réutilisation, la planification et les opérations, la communication, le partenariat et les communautés, les ressources en eau et la gestion à grande échelle.
Les potentialités de l’Afrique en matière d’eau restent largement sous-exploitées bien que leur contribution au développement inclusif du continent ne soit plus à démontrer.
« L'économie bleue est confrontée à des défis liés à la faiblesse des cadres politique et réglementaire, aux activités humaines non durables telles que la surpêche, la pollution et l'érosion côtière. Cela compromet la santé humaine et la sécurité alimentaire », met en garde le président Adesina.
Bien que la pénurie d’eau en Afrique subsaharienne soit de 3,5%, contre 13% dans le monde, la Banque africaine de développement estime que la croissance démographique combinée à des systèmes d'infrastructures hydrauliques surchargés, une faible gouvernance et un manque d’investissements pourraient accélérer la pénurie d'eau sur le continent.
« Le continent africain peut facilement être une économie bleue dynamique, souligne Akinwumi A. Adesina dans son message vidéo. Le secteur de la pêche emploie, à lui seul, douze millions de personnes -le plus grand des secteurs de l'économie bleue africaine-, assurant la sécurité alimentaire et nutritionnelle à plus de 200 millions d'Africains, et générant une valeur ajoutée estimée à 24 milliards de dollars américains, ce qui représente près de 1,26% du produit intérieur brut de l'Afrique. »
La Banque africaine de développement encourage les pays africains à répondre de manière proactive à la menace de pénurie d’eau en innovant sur les techniques de gestion d'eau, en renforçant sa gouvernance et en reconnaissant la valeur de cette ressource limitée.
Depuis 2010, la Banque a investi environ 6,2 milliards de dollars dans la fourniture de services d'approvisionnement en eau et assainissement, avec un portefeuille actif de 4,3 milliards de dollars à la fin de 2020, comprenant une centaine de projets nationaux répartis dans 40 pays africains et six projets multinationaux.
« Il est également temps pour les pays développés de faire leur part et de respecter les 100 milliards de dollars par an de financement climatique promis aux pays en développement, et de veiller à ce qu'au moins la moitié de cette somme soit consacrée à l'adaptation au changement climatique », appelle ainsi le président de la Banque africaine de développement.
https://www.afdb.org/fr/news-and-events/les-potentialites-africaines-en-economie-bleue-mises-en-lumiere-au-congres-mondial-de-leau-44645