Lutte contre les pires formes de travail des enfants : L’éducation pour tous, piste de salut pour les enfants

L’éducation pour tous peut s’avérer une piste sérieuse dans la lutte contre le travail des enfants.Pour les animateurs du projet inter-agence pour l’amélioration de la situation des enfants, si l’on parvient à inscrire et maintenir à l’école tous les enfants en âge de scolarisation, le problème du travail précoce des enfants sera presque réglé.



(Correspondance) - ‘Si nous parvenons à inscrire dans les écoles tous les enfants en âge de scolarisation et à les y maintenir, nous ferons un grand pas dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants’. C’est cette conviction que le coordonnateur du projet inter-agence pour l’amélioration de la situation des enfants, Momar Fatim Aw, s’est évertué à partager avec les autorités académiques de Thiès et les élus locaux des communautés rurales de la zone ciblée par le programme. Lequel projet est porté par le Bureau international du travail (Bit) et l’Unicef en collaboration avec la direction de l’enseignement élémentaire et devra être exécuté dans les communautés rurales de Darou Khoudoss, Taïba Ndiaye et la commune de Mboro, des collectivités locales de la zone des Niayes où se développe une forte activité des enfants dans le secteur du maraîchage.

A ces trois collectivités locales vient s’ajouter la communauté rurale de Ngoundiane, confrontée à l’exode massif des jeunes filles vers les centres urbains où elles s’adonnent au travail de lingère ou de filles de ménages dans des conditions très difficiles qui les mettent dans la situation des enfants à risque.

Ainsi, Momar Fatim Aw de se dire qu’il est d’avis que l’objectif de l’éducation pour tous que s’est assigné le ministère de l’Education nationale peut s’avérer une piste très sérieuse dans lutte contre ce fléau qu’est le travail des enfants. Car, dit-il, si l’on parvient à inscrire et maintenir à l’école tous les enfants en âge de scolarisation, le problème du travail précoce des enfants sera presque réglé. En effet, explique-t-il, la loi 2004-37 dit que les enfants de six à 16 ans, sous certaines conditions, doivent rester à l’école alors que la Convention 138 ratifiée par le Sénégal en 1998 fixe l’âge minimum d’admission à l’emploi à 15 ans. Pour dire, selon lui, qu’il suffit de se conformer à ces deux textes pour régler le problème de prévention de travail précoce des enfants.

Le projet inter-agence pour l’amélioration de la situation des enfants entend ainsi faire en sorte que dans les communautés rurales de Taïba Ndiaye, Darou Khoudoss, et Ngoundiane ainsi que dans la commune de Mboro qui représentent sa zone cible, trois mille enfants au moins dont 50 % de chaque sexe puissent bénéficier d’éducation formelle ou non formelle, de formation qualifiante mais aussi de services santé adéquats entre autres services. En plus de ces trois mille enfants, 100 autres se trouvant dans les écoles coraniques de la zone d’intervention seront pris en compte par le projet. Ce qui, au total fera un nombre assez important de quatre mille enfants pris en charge dans les quatre collectivités locales. Et fait savoir le coordonnateur du projet, pour mieux accompagner ces enfants, un appui au développement économique sera accordé à au moins 200 familles de parents d’enfants bénéficiaires. Il s’agit en effet de mettre un focus sur la région de Thiès. Une région où les activités liées à la pêche, l’agriculture dans sa partie des Niayes et le travail domestique précoce plongent l’enfant dans une situation qui ne favorise pas la scolarité correcte.

Aussi, dans le cadre des stratégies, la direction de l’enseignement, conformément à ses missions, s’est engagée à travailler avec les structures déconcentrées que l’inspection d’académie et celles départementales, Iden de Thiès et Tivaouane pour une exécution correcte de toutes politique éducatives au niveau local. De même un plan de sensibilisation et de mobilisation sociale portant sur la scolarisation et la lutte contre le travail précoce des enfants a été élaboré et validé par ladite direction et les organisations porteuses du projet. Les objectifs étant, entre autres, l’élimination des pires formes de travail des enfants et l’amélioration du taux de scolarisation dans les zones d’intervention du projet.

Sidy DIENG
Wal Fadjri

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