Salif Traoré, plus connu sous le nom A’Salfo, a grandi à Abidjan au temps où le quartier populaire d’Anoumabo, petit quartier pauvre en plein cœur de la capitale ivoirienne, manquait encore de tout, même d’écoles. Conscient de sa chance de rencontrer le succès au début des années 2000 en tant que chanteur et leader du groupe Magic System (Premier Gaou, Chérie Coco, Mamadou, Bouger Bouger…), il n’a eu de cesse, ces quinze dernières années, de développer le Femua, festival de son invention grâce auquel, chaque année, il s’affirme aujourd’hui, aussi, en philanthrope et businessman. En Côte d’Ivoire, l’événement a ainsi généré le financement de neuf écoles à ce jour, ainsi que la construction de centres de santé. « Je ne voyais pas, dit le musicien, l’intérêt d’être artiste et chanteur sans mettre à profit mon expérience en France où les choses sont plus organisées. Sachant qu’en Afrique, organiser une structure événementielle n’est pas à la portée de tous mais pas impossible non plus, j’avais besoin de concret. Chaque fois que je jouais dans un festival en Europe, je me disais, pourquoi arrivent-ils à le faire mais ça n’arrive pas chez nous ? »
https://www.lejdd.fr/culture/musique-booba-et-200-000-festivaliers-attendus-au-femua-en-cote-divoire-134966
https://www.lejdd.fr/culture/musique-booba-et-200-000-festivaliers-attendus-au-femua-en-cote-divoire-134966