Contribution à une analyse « par le bas » des politiques publiques et des formes locales de
gouvernance »
Cet ouvrage de Dr. Moussa DIOP s’inscrit dans le cadre général des effets de la crise de l’eau dans un pays comme le Sénégal. Elle se fonde sur un questionnement général :pourquoi, malgré l’implantation d’Adductions d’eau Potable dans les sites étudiés (Mbane et Gaé), les maladies hydriques ne décroissent pas ? Les modes de gestion de l’eau sont envisagés sous l’angle de la diversité d’acteurs sociaux, aux logiques d’action multiples et combinatoires, produisant une pluralité de pratiques. L’approche comparative multi-sites, dans un cadre spatio-temporel défini, englobant un tissu de relations complexes, est privilégiée. M. DIOP a analysé, dans une double perspective (synchronique et diachronique), comment l’hétérogénéité d’acteurs produisant une pluralité de normes, autour du service de l’eau, peut déboucher sur des interactions conflictuelles compromettant l’atteinte des objectifs assignés aux programmes d’action.
En décrivant les luttes, les confrontations, les bouleversements sociaux, les manoeuvres politique auxquels que donnent lieu l’arrivée de la distribution de l’eau (AEP) dans deux villages sénégalais de la région de Saint Louis, La gestion locale des équipements fournissant l’eau potable à Gaé et Mbané est ainsi intégrée dans l’univers social et politique villageois, et plus largement sénégalais, avec ses pratiques clientélistes, ses manœuvres électorales et ses stratégies de pouvoir. Cette insertion de la gestion locale de l’eau dans les univers local et sénégalais a mis en évidence : le non respect des normes et procédures officielles par les uns et les autres, le désengagement de l’Etat, les pratiques favoritistes ancrées dans les relations de parenté ou les réseaux d’allégeance ; les multiples tentatives des uns et des autres pour contourner le paiement, la difficulté à recourir à de quelconques
sanctions, le rôle des rumeurs et des soupçons de détournement, les « emprunts » dans la caisse et les récurrents problèmes de gestion et de maintenance, etc.
Son ouvrage interroge la complexité du système qui, finalement, permet mal le contrôle de l’accès à l’eau potable, que ce soit la succession des réformes concernant les modes de gestion de l’eau qui sont intervenues au Sénégal ou les différents modes de tarification. De ce fait, Il pointe les risques sanitaires liés à l’ingestion d’eau non potable sur fonds de croissance démographique dans la région étudiée. Alors que les installations d’eau potable existent, l’ouvrage apporte des éléments de compréhension à la persistance de certaines maladies et montre que la meilleure volonté des gestionnaires de l’eau potable est pervertie par de multiples pratiques locales (croyances religieuses, des rumeurs, des relations familiales, des jeux politiques). Les enjeux politiques locaux dominent souvent d’autres logiques : économique, sanitaire, accessibilité. Les techniciens en charge des installations d’eau potable qui sont laissés seuls face à des choix capitaux et englués dans des injonctions contradictoires : allégeances politiques auxquelles ils doivent bien finir par se soumettre pour exister et agir contre exigences techniques et sanitaires. La différence des temporalités est
capitale et bien mise en valeur, avec le temps des institutions, qui se trouve dépendre déchéances électorales qui s’accordent mal avec celui de l’organisation de la distribution de l’eau. On comprend bien, à la lecture de l’ouvrage de Dr. Moussa DIOP, comment ces pratiques locales en viennent à limiter la légitimité des acteurs, leur autonomie ou leur autorité autant que le périmètre possible de leur action.
Lien de l’ouvrage:http://www.amazon.fr/crise-leau-gouvernance-Contributionpolitiques/
dp/6131509786
gouvernance »
Cet ouvrage de Dr. Moussa DIOP s’inscrit dans le cadre général des effets de la crise de l’eau dans un pays comme le Sénégal. Elle se fonde sur un questionnement général :pourquoi, malgré l’implantation d’Adductions d’eau Potable dans les sites étudiés (Mbane et Gaé), les maladies hydriques ne décroissent pas ? Les modes de gestion de l’eau sont envisagés sous l’angle de la diversité d’acteurs sociaux, aux logiques d’action multiples et combinatoires, produisant une pluralité de pratiques. L’approche comparative multi-sites, dans un cadre spatio-temporel défini, englobant un tissu de relations complexes, est privilégiée. M. DIOP a analysé, dans une double perspective (synchronique et diachronique), comment l’hétérogénéité d’acteurs produisant une pluralité de normes, autour du service de l’eau, peut déboucher sur des interactions conflictuelles compromettant l’atteinte des objectifs assignés aux programmes d’action.
En décrivant les luttes, les confrontations, les bouleversements sociaux, les manoeuvres politique auxquels que donnent lieu l’arrivée de la distribution de l’eau (AEP) dans deux villages sénégalais de la région de Saint Louis, La gestion locale des équipements fournissant l’eau potable à Gaé et Mbané est ainsi intégrée dans l’univers social et politique villageois, et plus largement sénégalais, avec ses pratiques clientélistes, ses manœuvres électorales et ses stratégies de pouvoir. Cette insertion de la gestion locale de l’eau dans les univers local et sénégalais a mis en évidence : le non respect des normes et procédures officielles par les uns et les autres, le désengagement de l’Etat, les pratiques favoritistes ancrées dans les relations de parenté ou les réseaux d’allégeance ; les multiples tentatives des uns et des autres pour contourner le paiement, la difficulté à recourir à de quelconques
sanctions, le rôle des rumeurs et des soupçons de détournement, les « emprunts » dans la caisse et les récurrents problèmes de gestion et de maintenance, etc.
Son ouvrage interroge la complexité du système qui, finalement, permet mal le contrôle de l’accès à l’eau potable, que ce soit la succession des réformes concernant les modes de gestion de l’eau qui sont intervenues au Sénégal ou les différents modes de tarification. De ce fait, Il pointe les risques sanitaires liés à l’ingestion d’eau non potable sur fonds de croissance démographique dans la région étudiée. Alors que les installations d’eau potable existent, l’ouvrage apporte des éléments de compréhension à la persistance de certaines maladies et montre que la meilleure volonté des gestionnaires de l’eau potable est pervertie par de multiples pratiques locales (croyances religieuses, des rumeurs, des relations familiales, des jeux politiques). Les enjeux politiques locaux dominent souvent d’autres logiques : économique, sanitaire, accessibilité. Les techniciens en charge des installations d’eau potable qui sont laissés seuls face à des choix capitaux et englués dans des injonctions contradictoires : allégeances politiques auxquelles ils doivent bien finir par se soumettre pour exister et agir contre exigences techniques et sanitaires. La différence des temporalités est
capitale et bien mise en valeur, avec le temps des institutions, qui se trouve dépendre déchéances électorales qui s’accordent mal avec celui de l’organisation de la distribution de l’eau. On comprend bien, à la lecture de l’ouvrage de Dr. Moussa DIOP, comment ces pratiques locales en viennent à limiter la légitimité des acteurs, leur autonomie ou leur autorité autant que le périmètre possible de leur action.
Lien de l’ouvrage:http://www.amazon.fr/crise-leau-gouvernance-Contributionpolitiques/
dp/6131509786