L’évaporation naturelle, l’utilisation irrationnelle et les changements climatiques menacent, dans le long terme, la survie du Lac de Guiers. L’exemple du Lac Tchad est régulièrement ressassé, la dépression étant passé d’une superficie de 25 mille km2, en 40 ans, à 2 mille km2 aujourd’hui. Le Lac de Guiers ne fait que 240 km2. L’Etat se met dans la logique de prévention.
L’Assemblée nationale a voté, hier, le projet de loi portant création de l’Office du Lac de Guiers. Ladite structure a pour missions la planification et la gestion des eaux du lac, ainsi que la programmation des investissements, la maîtrise d’ouvrage, la conception et le contrôle des études et des travaux portant sur des infrastructures relatives à la gestion du plan d’eau du Lac de Guiers. L’Office prendra, également, en charge l’exploitation et la maintenance des équipements ainsi que le suivi qualitatif et quantitatif des ressources du lac.
Les ressources financières de la structure proviendront de l’Etat (dotation budgétaire annuelle), des taxes (collectées par des services publics de l’eau potable et de l’assainissement, sur les constructions nouvelles ou existantes, de la pollution), la participation des usagers à l’exploitation des infrastructures, des subventions, des dons et legs.
La création de l’Office du Lac de Guiers résulte de la nécessité de protéger la ressource qui, somme toute, n’est pas intarissable. Par le fait de changements climatiques et de gestion non rationnelle de l’eau, l’avenir du lac pourrait être sérieusement menacé, en effet.
Des parlementaires ont rappelé que le Lac Tchad, immense de 25 mille km2 il y a 40 années, ne fait plus qu’une superficie de 2 mille km2. A titre de comparaison, le Lac de Guiers fait 240 km2.
Le ministre d’Etat Omar Sarr, en charge de l’Hydraulique a mentionné, lors des travaux en commission, que ‘la gestion de l’utilisation durable du lac se pose toujours avec une acuité de plus en plus forte, eu égard d’une part à la montée en flèche de la demande pour des usages plus diversifiés et d’autre part aux risques de pollution et à l’utilisation anarchique de l’espace environnant’.
Le Lac de Guiers serait, en effet agressé par l’accélération du processus d’aménagement agricole des rives, la multiplication des formes d’usage de l’eau (alimentation en eau potable, irrigation, drainage), les rejets toxiques, la prolifération des plantes aquatiques. Dans les textes, (et comme mentionné plus haut), il est prévu le prélèvement de taxes pour financer l’Office. Toutefois, les petits producteurs agriculteurs, pasteurs et pêcheurs seront épargnés de taxes. Le député Abdourahmane Bocoum estime, pour sa part, que les petits exploitants doivent payer leurs obligations au même titre que les autres, car derrière le manteau de petits exploitants peuvent se réfugier des agro-business. Mais le ministre Omar Sarr avait déjà tranché la question, en Commission. ‘Il est impensable de vouloir leur imposer des taxes d’autant plus que leur prélèvement reste insignifiant, contrairement aux agro-business, aux usines de traitement pour la consommation de Dakar, entre autres’, avait-il répondu.
Relativement à la pollution, le député écologiste Ousmane Sow Huchard demande au ministre d’instaurer, non pas une taxe comme c’est prévu dans les textes, mais plutôt de brandir une interdiction systématique de polluer et d’attirer l’attention de la Compagnie sucrière sénégalaise, l’un des grands pollueurs du lac, parce qu’y déversant des déchets toxiques. Une des raisons qui poussent les parlementaires à souhaiter que l’Office se dote d’un cadre juridique fort pour surmonter tous les obstacles.
Kh.BAKHOUM
Wal Fadjri
L’Assemblée nationale a voté, hier, le projet de loi portant création de l’Office du Lac de Guiers. Ladite structure a pour missions la planification et la gestion des eaux du lac, ainsi que la programmation des investissements, la maîtrise d’ouvrage, la conception et le contrôle des études et des travaux portant sur des infrastructures relatives à la gestion du plan d’eau du Lac de Guiers. L’Office prendra, également, en charge l’exploitation et la maintenance des équipements ainsi que le suivi qualitatif et quantitatif des ressources du lac.
Les ressources financières de la structure proviendront de l’Etat (dotation budgétaire annuelle), des taxes (collectées par des services publics de l’eau potable et de l’assainissement, sur les constructions nouvelles ou existantes, de la pollution), la participation des usagers à l’exploitation des infrastructures, des subventions, des dons et legs.
La création de l’Office du Lac de Guiers résulte de la nécessité de protéger la ressource qui, somme toute, n’est pas intarissable. Par le fait de changements climatiques et de gestion non rationnelle de l’eau, l’avenir du lac pourrait être sérieusement menacé, en effet.
Des parlementaires ont rappelé que le Lac Tchad, immense de 25 mille km2 il y a 40 années, ne fait plus qu’une superficie de 2 mille km2. A titre de comparaison, le Lac de Guiers fait 240 km2.
Le ministre d’Etat Omar Sarr, en charge de l’Hydraulique a mentionné, lors des travaux en commission, que ‘la gestion de l’utilisation durable du lac se pose toujours avec une acuité de plus en plus forte, eu égard d’une part à la montée en flèche de la demande pour des usages plus diversifiés et d’autre part aux risques de pollution et à l’utilisation anarchique de l’espace environnant’.
Le Lac de Guiers serait, en effet agressé par l’accélération du processus d’aménagement agricole des rives, la multiplication des formes d’usage de l’eau (alimentation en eau potable, irrigation, drainage), les rejets toxiques, la prolifération des plantes aquatiques. Dans les textes, (et comme mentionné plus haut), il est prévu le prélèvement de taxes pour financer l’Office. Toutefois, les petits producteurs agriculteurs, pasteurs et pêcheurs seront épargnés de taxes. Le député Abdourahmane Bocoum estime, pour sa part, que les petits exploitants doivent payer leurs obligations au même titre que les autres, car derrière le manteau de petits exploitants peuvent se réfugier des agro-business. Mais le ministre Omar Sarr avait déjà tranché la question, en Commission. ‘Il est impensable de vouloir leur imposer des taxes d’autant plus que leur prélèvement reste insignifiant, contrairement aux agro-business, aux usines de traitement pour la consommation de Dakar, entre autres’, avait-il répondu.
Relativement à la pollution, le député écologiste Ousmane Sow Huchard demande au ministre d’instaurer, non pas une taxe comme c’est prévu dans les textes, mais plutôt de brandir une interdiction systématique de polluer et d’attirer l’attention de la Compagnie sucrière sénégalaise, l’un des grands pollueurs du lac, parce qu’y déversant des déchets toxiques. Une des raisons qui poussent les parlementaires à souhaiter que l’Office se dote d’un cadre juridique fort pour surmonter tous les obstacles.
Kh.BAKHOUM
Wal Fadjri