Au sortir d’une tournée de six jours, la « caravane des volontaires » a sillonné trois régions dont quatre localités dans le cadre de la 3ème édition de la Semaine nationale des volontaires. Papa Birama Thiam, directeur de l’Assistance technique, qui a conduit cette caravane, tire les enseignements de la tournée dans les régions de Thiès, Diourbel et Louga.
Quel bilan faites-vous de cette 3ème édition de la « caravane nationale des volontaires » ?
A Diourbel, nous étions au terme de la dernière étape de notre caravane qui nous a conduits depuis Joal, le 05 décembre à Louga et à Thiès. Au cours de chacune de ces étapes, non seulement nous avons eu à gratifier aux populations et à l’ensemble de la famille des volontaires la reconnaissance des plus hautes autorités du gouvernement du Sénégal, mais aussi de rapporter également le message de Mme le ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la République, mais également la reconnaissance de toute la population sénégalaise qui, dans sa majorité silencieuse, mesure combien les volontaires leur apportent réconfort, conseil et appui dans des actions de développement à la base. Et cela nous a aussi permis de débattre partout où la caravane est passée de la thématique « Volontariat et gestion communautaire de l’environnement », pour voir au moment où toute la communauté internationale se réunit à Copenhague, de quelle manière les volontaires peuvent également participer justement à trouver des solutions face aux changements climatiques. Je pense que l’exemple que nous avons vu à Joal nous a beaucoup réconforté. Cet exemple est un partenariat entre la commune de Joal et le Corps américain de la paix qui a abouti à une vision stratégique du développement durable qui a débouché sur la gestion des ordures ménagères, leur transformation en granulé et également de production de compost. Au total, nous pouvons dire que le bilan est très satisfaisant.
La réflexion est assez ouverte aujourd’hui et au niveau du comité national de coordination et de promotion du volontariat, nous allons nous lancer dans l’approfondissement de toutes les questions qui ont été soulevées partout où la caravane est passée.
Cela veut dire quoi, concrètement ?
Cela veut dire que nous sommes en train de réfléchir sur d’autres perspectives, notamment sur les thèmes relatifs à volontariat et migration, volontariat et religion, pour voir un peu par rapport à tout ce que renferme l’expérience sénégalaise, comment tous ces éléments peuvent concourir à sa promotion. D’autant plus que bientôt nous allons passer à l’érection de la Maison des volontaires. Cette Maison aura des antennes sur l’ensemble des quatorze régions du Sénégal et aura pour vocation d’être le lit de l’ensemble de l’offre et de la demande de volontariat pour soutenir toutes les actions de développement économique et social portées aussi bien par les collectivités locales, par des projets de développement, mais également par des services publics. Nous sommes en train de travailler pour légiférer le volontariat au Sénégal. En mettant en place un groupe de travail qui va proposer à nos autorités un projet de loi, mais également des textes administratifs pour l’accompagner et cadrer un peu les actions du volontariat au Sénégal.
Est-ce à dire que le volontariat a de beaux jours au Sénégal ?
Absolument, je crois qu’aujourd’hui, le volontariat est en train d’écrire les plus belles pages de son histoire. Par rapport surtout à cette thématique, on a le sentiment que les populations sont assez sensibilisées aujourd’hui sur tous les phénomènes liés aux effets des changements climatiques. Je pense que tout le monde a suivi le grand projet de la Grande muraille verte, très cher au chef de l’Etat et qui, pendant son lancement cette année à Labgar, on a vu les jeunes volontaires du Service civique national se mobiliser, on a vu des populations du 3ème âge se mobiliser et d’autres volontaires encore. Et je crois aujourd’hui qu’en y travaillant encore on peut mobiliser beaucoup plus les membres de la famille des volontaires pour soutenir ce grand projet car si vous voyez à Joal toutes les actions qui ont été faites par les populations, en essayant de préserver la mangrove, en mettant en place un cadre d’Aire marine protégée, cela veut dire qu’il y a un engouement réel et les populations savent que la durabilité se joue avec la préservation de l’environnement et des dispositions utiles sont en train d’être prises. En tous les cas, du côté de la direction de l’Assistance technique, sous l’autorité de Mme le Secrétaire général de la présidence de la République, nous essayerons de mobiliser le projet d’Appui à la coordination et à la promotion du volontariat (Acoprov) pour justement appuyer toutes les initiatives des populations à la base, appuyer tous les mouvements de volontaires. Nous essayerons également, par le truchement de nos accords de coopération bilatéraux, de mobiliser tous les partenaires de la coopération bilatérale intervenant dans le domaine du volontariat. Je veux citer le Japon avec son programme de la Jica, la Corée par le biais de la Koica, le Programme volontaires des Nations unies avec le Pnud, je veux citer également la France avec France Volontaires et pourquoi pas le Canada, l’Italie et l’Espagne, pour qu’ensemble nous puissions dans le cadre de cette grande famille des volontaires accompagner les grandes orientations de développement économique et social de notre très cher Sénégal.
En votre qualité de coordonnateur national des volontaires, qu’est-ce qui vous a le plus marqué lors de cette caravane ?
Je pense que le volontariat du 3ème âge est une réalité. Elle confirme toujours ce que j’appelle l’exception sénégalaise. Je pense que ces personnes, hommes et femmes, se sont mobilisés pour nous accompagner pour être devant les volontaires locaux que nous avons trouvés. Et cela restera à jamais gravé dans ma mémoire et nous encourage davantage à y croire, mais surtout également, j’ai été très sensible aux messages véhiculés par le biais des manifestations culturelles, notamment à Louga, où des messages relatifs à la préservation de l’environnement, à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement. Comme quoi faire du développement peut se faire sous plusieurs formes. Cela peut être une expression culturelle par le biais de la danse, de la chanson. Mais cela peut être de manière physique en prenant un seau, une pelle, un râteau. Cela peut être dans le cadre d’une réflexion, en réfléchissant sur des stratégies. Cela peut être aussi autour d’une natte où des volontaires du 3ème âge essaient de s’exprimer et de donner des conseils dans le cadre également d’une approche de solidarité intergénérationnelle.
Propos recueillis par Babacar Bachir SANE
Le Soleil
Quel bilan faites-vous de cette 3ème édition de la « caravane nationale des volontaires » ?
A Diourbel, nous étions au terme de la dernière étape de notre caravane qui nous a conduits depuis Joal, le 05 décembre à Louga et à Thiès. Au cours de chacune de ces étapes, non seulement nous avons eu à gratifier aux populations et à l’ensemble de la famille des volontaires la reconnaissance des plus hautes autorités du gouvernement du Sénégal, mais aussi de rapporter également le message de Mme le ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la République, mais également la reconnaissance de toute la population sénégalaise qui, dans sa majorité silencieuse, mesure combien les volontaires leur apportent réconfort, conseil et appui dans des actions de développement à la base. Et cela nous a aussi permis de débattre partout où la caravane est passée de la thématique « Volontariat et gestion communautaire de l’environnement », pour voir au moment où toute la communauté internationale se réunit à Copenhague, de quelle manière les volontaires peuvent également participer justement à trouver des solutions face aux changements climatiques. Je pense que l’exemple que nous avons vu à Joal nous a beaucoup réconforté. Cet exemple est un partenariat entre la commune de Joal et le Corps américain de la paix qui a abouti à une vision stratégique du développement durable qui a débouché sur la gestion des ordures ménagères, leur transformation en granulé et également de production de compost. Au total, nous pouvons dire que le bilan est très satisfaisant.
La réflexion est assez ouverte aujourd’hui et au niveau du comité national de coordination et de promotion du volontariat, nous allons nous lancer dans l’approfondissement de toutes les questions qui ont été soulevées partout où la caravane est passée.
Cela veut dire quoi, concrètement ?
Cela veut dire que nous sommes en train de réfléchir sur d’autres perspectives, notamment sur les thèmes relatifs à volontariat et migration, volontariat et religion, pour voir un peu par rapport à tout ce que renferme l’expérience sénégalaise, comment tous ces éléments peuvent concourir à sa promotion. D’autant plus que bientôt nous allons passer à l’érection de la Maison des volontaires. Cette Maison aura des antennes sur l’ensemble des quatorze régions du Sénégal et aura pour vocation d’être le lit de l’ensemble de l’offre et de la demande de volontariat pour soutenir toutes les actions de développement économique et social portées aussi bien par les collectivités locales, par des projets de développement, mais également par des services publics. Nous sommes en train de travailler pour légiférer le volontariat au Sénégal. En mettant en place un groupe de travail qui va proposer à nos autorités un projet de loi, mais également des textes administratifs pour l’accompagner et cadrer un peu les actions du volontariat au Sénégal.
Est-ce à dire que le volontariat a de beaux jours au Sénégal ?
Absolument, je crois qu’aujourd’hui, le volontariat est en train d’écrire les plus belles pages de son histoire. Par rapport surtout à cette thématique, on a le sentiment que les populations sont assez sensibilisées aujourd’hui sur tous les phénomènes liés aux effets des changements climatiques. Je pense que tout le monde a suivi le grand projet de la Grande muraille verte, très cher au chef de l’Etat et qui, pendant son lancement cette année à Labgar, on a vu les jeunes volontaires du Service civique national se mobiliser, on a vu des populations du 3ème âge se mobiliser et d’autres volontaires encore. Et je crois aujourd’hui qu’en y travaillant encore on peut mobiliser beaucoup plus les membres de la famille des volontaires pour soutenir ce grand projet car si vous voyez à Joal toutes les actions qui ont été faites par les populations, en essayant de préserver la mangrove, en mettant en place un cadre d’Aire marine protégée, cela veut dire qu’il y a un engouement réel et les populations savent que la durabilité se joue avec la préservation de l’environnement et des dispositions utiles sont en train d’être prises. En tous les cas, du côté de la direction de l’Assistance technique, sous l’autorité de Mme le Secrétaire général de la présidence de la République, nous essayerons de mobiliser le projet d’Appui à la coordination et à la promotion du volontariat (Acoprov) pour justement appuyer toutes les initiatives des populations à la base, appuyer tous les mouvements de volontaires. Nous essayerons également, par le truchement de nos accords de coopération bilatéraux, de mobiliser tous les partenaires de la coopération bilatérale intervenant dans le domaine du volontariat. Je veux citer le Japon avec son programme de la Jica, la Corée par le biais de la Koica, le Programme volontaires des Nations unies avec le Pnud, je veux citer également la France avec France Volontaires et pourquoi pas le Canada, l’Italie et l’Espagne, pour qu’ensemble nous puissions dans le cadre de cette grande famille des volontaires accompagner les grandes orientations de développement économique et social de notre très cher Sénégal.
En votre qualité de coordonnateur national des volontaires, qu’est-ce qui vous a le plus marqué lors de cette caravane ?
Je pense que le volontariat du 3ème âge est une réalité. Elle confirme toujours ce que j’appelle l’exception sénégalaise. Je pense que ces personnes, hommes et femmes, se sont mobilisés pour nous accompagner pour être devant les volontaires locaux que nous avons trouvés. Et cela restera à jamais gravé dans ma mémoire et nous encourage davantage à y croire, mais surtout également, j’ai été très sensible aux messages véhiculés par le biais des manifestations culturelles, notamment à Louga, où des messages relatifs à la préservation de l’environnement, à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement. Comme quoi faire du développement peut se faire sous plusieurs formes. Cela peut être une expression culturelle par le biais de la danse, de la chanson. Mais cela peut être de manière physique en prenant un seau, une pelle, un râteau. Cela peut être dans le cadre d’une réflexion, en réfléchissant sur des stratégies. Cela peut être aussi autour d’une natte où des volontaires du 3ème âge essaient de s’exprimer et de donner des conseils dans le cadre également d’une approche de solidarité intergénérationnelle.
Propos recueillis par Babacar Bachir SANE
Le Soleil