Dakar, 6 mars (APS) - La diversité d’articles, vêtements, cosmétiques, services et même stimulants sexuels, dits halal exposés au premier Forum africain du Business halal qui s’est tenu à Dakar témoigne de la richesse de ce marché basé sur les préceptes de la religion musulmane, a constaté l’APS.
A travers cette exposition les visiteurs ont pu découvrir que le potentiel du marché halal au Sénégal ne se limite pas seulement aux produits alimentaires.
’’Le halal est un concept religieux qui renvoie à ce qui est permis pour le musulman dans sa consommation et au sens le plus large dans son style de vie’’, selon Khadiyatoulah Fall, président du Salon international du business musulman (SIBM).
Cette rencontre qui a pris fin samedi avait pour thème : ‘’Vers une dynamisation des échanges commerciaux avec les pays du Golfe et d’Asie’’.
Pour le Pr Fall, ‘’il y a un potentiel incroyable pour le Sénégal (…) tout est réuni pour que le business halal puisse éclore’’.
Robes, huiles essentielles, crèmes pour le corps et lait de cheveux, rien n’a été laissé au hasard dans cette exposition où les senteurs se mêlent aux couleurs savamment choisies dans les stands, notamment par ce couturier habillé en tailleur gris, rencontré par l’APS, vantant la qualité de ses vêtements halal.
’’J’ai voulu monter une ligne de vêtements destinés à un public en tenant compte des morphologies, des longueurs, des contingences religieuses, sociales, culturelles et professionnelles’’ a expliqué Pathé Dia soulignant que sa collection de vêtements est halal ‘’car elle obéit à des normes et standards’’.
Pour ce couturier d’une quarantaine d’années, qui a aussi participé au 1er Salon Muslima de l’entrepreunariat féminin et du business halal organisé en janvier dernier à Dakar ‘’il n’est pas normal que l’on ne produise pas assez’’ pour le marché sénégalais.
Il a déploré l’habitude de certains de toujours consommer les vêtements d’Orient alors qu’au niveau de la confection, ‘’tout peut se faire ici comme cela se fait à Madagascar, au Maroc ou en Turquie’’.
Plus loin, ce sont les produits cosmétiques de Coumba Lèye Diop qui attirent l’attention. Au milieu des savons, lait de corps, parfum, cette jeune femme au teint noir, voile sur la tête a pris le soin de bien indiquer sur des étiquettes la composition de ses produits, à base de cacao ou de karité.
Cette ‘’amoureuse’’ de produits naturels s’est aussi lancée dans la production de gammes intimes et stimulants sexuels halal destinées aussi bien aux femmes qu’aux hommes.
’Le maquillage, le sexe, le lait de corps tout peut être halal à condition de l’utiliser comme il faut’’ a t-elle fait valoir avec assurance.
’’Mes produits sont halal car aucun ingrédient prohibé ne se trouve dans la composition’’ a-t-elle expliqué précisant l’importance de toujours vérifier la composition des produits que l’on consomme, car il peut arriver que l’on trouve ‘’du sang de requin dans les rouges à lèvres, ou bien du placenta dans les produits pour cheveux ou même de la gélatine de porc dans certains cosmétiques’’.
Amadou Cissé, responsable d’une entreprise de vente de produits naturels, a rappelé que le halal est aussi ‘’une certification qui pousse à être intègre dans la production’’ car selon lui ‘’la personne qui achète du halal veut être rassurée qu’il n’y a pas de produit illicite et que tout est conforme à sa consommation’’.
Outre les vêtements et produits cosmétiques, cette exposition a prouvé que le halal est un business très vaste touchant de larges secteurs comme celui des banques, du tourisme et même des médias avec le lancement d’un magazine 100% halal, comme l’explique Betty Ndiaye.
Directrice de publication de ce bimestriel islamique féminin, cette diplômée en communication précise que tous les textes et articles écrits dans ce magazine sont authentifiés et attestés par des imams et savants musulmans.
’’C’est un magazine halal, car d’abord les bras des femmes sont floutés dans les photographies car nous n’avons pas le droit de les dévoiler selon l’Islam (…) et il n’y a rien qui puisse déroger aux préceptes de l’Islam’’, a soutenu la jeune femme voilée.
On retrouve dans ce magazine des rubriques relatives à l’enseignement islamique, des conseils et bonnes pratiques, des biographies ou encore des recettes de cuisine halal.
Durant le Forum de Dakar, les experts ont relevé qu’en Afrique le potentiel du marché du halal est estimé à 150 milliards de dollars US. Le halal non alimentaire qui est estimé à 2300 milliards de dollars US porte sur des objets et services dont la production et le management se réclament également des recommandations de l’islam.
MF/OID
A travers cette exposition les visiteurs ont pu découvrir que le potentiel du marché halal au Sénégal ne se limite pas seulement aux produits alimentaires.
’’Le halal est un concept religieux qui renvoie à ce qui est permis pour le musulman dans sa consommation et au sens le plus large dans son style de vie’’, selon Khadiyatoulah Fall, président du Salon international du business musulman (SIBM).
Cette rencontre qui a pris fin samedi avait pour thème : ‘’Vers une dynamisation des échanges commerciaux avec les pays du Golfe et d’Asie’’.
Pour le Pr Fall, ‘’il y a un potentiel incroyable pour le Sénégal (…) tout est réuni pour que le business halal puisse éclore’’.
Robes, huiles essentielles, crèmes pour le corps et lait de cheveux, rien n’a été laissé au hasard dans cette exposition où les senteurs se mêlent aux couleurs savamment choisies dans les stands, notamment par ce couturier habillé en tailleur gris, rencontré par l’APS, vantant la qualité de ses vêtements halal.
’’J’ai voulu monter une ligne de vêtements destinés à un public en tenant compte des morphologies, des longueurs, des contingences religieuses, sociales, culturelles et professionnelles’’ a expliqué Pathé Dia soulignant que sa collection de vêtements est halal ‘’car elle obéit à des normes et standards’’.
Pour ce couturier d’une quarantaine d’années, qui a aussi participé au 1er Salon Muslima de l’entrepreunariat féminin et du business halal organisé en janvier dernier à Dakar ‘’il n’est pas normal que l’on ne produise pas assez’’ pour le marché sénégalais.
Il a déploré l’habitude de certains de toujours consommer les vêtements d’Orient alors qu’au niveau de la confection, ‘’tout peut se faire ici comme cela se fait à Madagascar, au Maroc ou en Turquie’’.
Plus loin, ce sont les produits cosmétiques de Coumba Lèye Diop qui attirent l’attention. Au milieu des savons, lait de corps, parfum, cette jeune femme au teint noir, voile sur la tête a pris le soin de bien indiquer sur des étiquettes la composition de ses produits, à base de cacao ou de karité.
Cette ‘’amoureuse’’ de produits naturels s’est aussi lancée dans la production de gammes intimes et stimulants sexuels halal destinées aussi bien aux femmes qu’aux hommes.
’Le maquillage, le sexe, le lait de corps tout peut être halal à condition de l’utiliser comme il faut’’ a t-elle fait valoir avec assurance.
’’Mes produits sont halal car aucun ingrédient prohibé ne se trouve dans la composition’’ a-t-elle expliqué précisant l’importance de toujours vérifier la composition des produits que l’on consomme, car il peut arriver que l’on trouve ‘’du sang de requin dans les rouges à lèvres, ou bien du placenta dans les produits pour cheveux ou même de la gélatine de porc dans certains cosmétiques’’.
Amadou Cissé, responsable d’une entreprise de vente de produits naturels, a rappelé que le halal est aussi ‘’une certification qui pousse à être intègre dans la production’’ car selon lui ‘’la personne qui achète du halal veut être rassurée qu’il n’y a pas de produit illicite et que tout est conforme à sa consommation’’.
Outre les vêtements et produits cosmétiques, cette exposition a prouvé que le halal est un business très vaste touchant de larges secteurs comme celui des banques, du tourisme et même des médias avec le lancement d’un magazine 100% halal, comme l’explique Betty Ndiaye.
Directrice de publication de ce bimestriel islamique féminin, cette diplômée en communication précise que tous les textes et articles écrits dans ce magazine sont authentifiés et attestés par des imams et savants musulmans.
’’C’est un magazine halal, car d’abord les bras des femmes sont floutés dans les photographies car nous n’avons pas le droit de les dévoiler selon l’Islam (…) et il n’y a rien qui puisse déroger aux préceptes de l’Islam’’, a soutenu la jeune femme voilée.
On retrouve dans ce magazine des rubriques relatives à l’enseignement islamique, des conseils et bonnes pratiques, des biographies ou encore des recettes de cuisine halal.
Durant le Forum de Dakar, les experts ont relevé qu’en Afrique le potentiel du marché du halal est estimé à 150 milliards de dollars US. Le halal non alimentaire qui est estimé à 2300 milliards de dollars US porte sur des objets et services dont la production et le management se réclament également des recommandations de l’islam.
MF/OID