Le maire de Gorée et ses conseillers ont procédé, samedi dernier, à une séance de présentation de bilan au terme de leur mandat. C’était une occasion pour le maire et son équipe de revenir sur les engagements de 2002 ainsi que les réalisations. Cette séance a été suivie par une plénière au cours de laquelle les populations ont exprimé un satisfecit total. Le 12 mai 2002, les populations de l’île de Gorée avaient présenté, pour cinq ans, une « liste citoyenne et transpartisane ».
De la musique, des pas de danse et des applaudissements. La salle du conseil municipal de Gorée était trop petite pour accueillir la population insulaire pour une séance de restitution du maire, Me Augustin Senghor, et ses conseillers municipaux. Lorsque l’édile de la ville franchit les portes de la salle abritant la cérémonie, vers 11h 07mn, l’atmosphère est à son comble. Cette journée, dénommée le « grand samedi de Gorée », est une occasion pour le maire et ses conseillers de présenter leur bilan depuis leur arrivée à la tête de la mairie insulaire. « Les actes doivent parler aujourd’hui plus fort que les paroles au cours de cette journée », déclare Tidiane Camara, directeur de Cabinet du maire. Selon lui, cette journée s’inscrit dans le cadre du « refus de la personnalisation de la mairie de Gorée ». « Des lettres ont été adressées à toutes les populations de Gorée et de la diaspora », précise-t-il.
Au total, cinq volets ont fait l’objet de cette grande plaidoirie de Me Senghor. Du patrimoine à la démarche participative d’auto-développement en passant par l’environnement, la culture et le sport. Le maire a tenu à rappeler, à l’aide du power point, leurs engagements lors des élections locales de 2002 et les projets réalisés jusqu’ici. Pour le volet environnement, hygiène et cadre de vie, la mairie a pu doter les insulaires régulièrement de poubelles, organiser des journées de sensibilisation, de « set setal », d’information, d’éducation et de communication (Iec). Pour le nettoiement, une équipe composée de 36 jeunes Goréens fait deux collectes par jour. De même, le maire et ses conseillers ont construit un incinérateur qui n’est pas encore fonctionnel à cause de l’opposition des populations. Selon le maire, si l’étude de l’impact environnemental conclut que cet incinérateur nuit dangereusement à la santé des populations, ils vont le démolir. « On ne règle pas un problème pour en créer d’autres », dit-il. Concernant la santé, l’équipe municipale a réfectionné un bâtiment de l’île abritant l’actuel poste de santé doté d’une maternité, mis à la disposition des populations une sage femme et un médecin vacataire. Ce dernier vient deux fois par semaine. Elle a pu mettre à la disposition des Goréens une vedette et une voiture d’ambulance indispensables en cas d’urgence, lors de noyade et autres. L’éducation a occupé une place de choix durant ce mandat, avec la construction de deux salles de classes et la réfection d’une autre respectivement à l’école maternelle et celle primaire. L’équipe municipale a également doté régulièrement l’île de matériels d’équipements et de fournitures scolaires. Sur le plan des infrastructures et de l’aménagement, l’édile et son équipe ont réhabilité le kiosque à musique, le théâtre de verdure, l’hôtel de ville, le débarcadère et construit le centre d’hébergement municipal. On peut noter des réalisations dans le domaine du tourisme avec la construction d’un bureau d’accueil et d’une brigade de surveillance pour la sécurité des visiteurs. La jeunesse, le sport et la vie communautaire n’ont pas été en reste au cours de leur mandat.
De 2001 à 2007, le budget de la mairie est passé de 98 à 228 millions FCfa. Et, cette année, il est de l’ordre de 267 millions FCfa. Le maire et son équipe comptent mettre sur pied un système de recouvrement plus performant et instaurer la taxe de cession de services municipaux. Concernant la démocratie participative, il y a un effort intense de communication avec l’information et la concertation sur tous les projets (réunions publiques, groupes de travail, visites de terrain).
Décentralisation : « l’Etat peut faire mieux »
« La décentralisation est loin d’être effective », constate Me Augustin Senghor. Car les moyens de sa mise en œuvre font défaut. Cependant, depuis 2002, à en croire l’édile de Gorée, il y a un effort consistant de la part de l’Etat pour doter de moyens les collectivités locales. Avec le renforcement des capacités et l’augmentation de fonds de dotation, Me Senghor estime que les collectivités locales pourront assurer pleinement leur mission à savoir le développement à la base. « L’Etat peut faire mieux en augmentant d’autres compétences transférées comme le tourisme, le transport et la pêche », conclut le maire de Gorée.
Le Soleil
De la musique, des pas de danse et des applaudissements. La salle du conseil municipal de Gorée était trop petite pour accueillir la population insulaire pour une séance de restitution du maire, Me Augustin Senghor, et ses conseillers municipaux. Lorsque l’édile de la ville franchit les portes de la salle abritant la cérémonie, vers 11h 07mn, l’atmosphère est à son comble. Cette journée, dénommée le « grand samedi de Gorée », est une occasion pour le maire et ses conseillers de présenter leur bilan depuis leur arrivée à la tête de la mairie insulaire. « Les actes doivent parler aujourd’hui plus fort que les paroles au cours de cette journée », déclare Tidiane Camara, directeur de Cabinet du maire. Selon lui, cette journée s’inscrit dans le cadre du « refus de la personnalisation de la mairie de Gorée ». « Des lettres ont été adressées à toutes les populations de Gorée et de la diaspora », précise-t-il.
Au total, cinq volets ont fait l’objet de cette grande plaidoirie de Me Senghor. Du patrimoine à la démarche participative d’auto-développement en passant par l’environnement, la culture et le sport. Le maire a tenu à rappeler, à l’aide du power point, leurs engagements lors des élections locales de 2002 et les projets réalisés jusqu’ici. Pour le volet environnement, hygiène et cadre de vie, la mairie a pu doter les insulaires régulièrement de poubelles, organiser des journées de sensibilisation, de « set setal », d’information, d’éducation et de communication (Iec). Pour le nettoiement, une équipe composée de 36 jeunes Goréens fait deux collectes par jour. De même, le maire et ses conseillers ont construit un incinérateur qui n’est pas encore fonctionnel à cause de l’opposition des populations. Selon le maire, si l’étude de l’impact environnemental conclut que cet incinérateur nuit dangereusement à la santé des populations, ils vont le démolir. « On ne règle pas un problème pour en créer d’autres », dit-il. Concernant la santé, l’équipe municipale a réfectionné un bâtiment de l’île abritant l’actuel poste de santé doté d’une maternité, mis à la disposition des populations une sage femme et un médecin vacataire. Ce dernier vient deux fois par semaine. Elle a pu mettre à la disposition des Goréens une vedette et une voiture d’ambulance indispensables en cas d’urgence, lors de noyade et autres. L’éducation a occupé une place de choix durant ce mandat, avec la construction de deux salles de classes et la réfection d’une autre respectivement à l’école maternelle et celle primaire. L’équipe municipale a également doté régulièrement l’île de matériels d’équipements et de fournitures scolaires. Sur le plan des infrastructures et de l’aménagement, l’édile et son équipe ont réhabilité le kiosque à musique, le théâtre de verdure, l’hôtel de ville, le débarcadère et construit le centre d’hébergement municipal. On peut noter des réalisations dans le domaine du tourisme avec la construction d’un bureau d’accueil et d’une brigade de surveillance pour la sécurité des visiteurs. La jeunesse, le sport et la vie communautaire n’ont pas été en reste au cours de leur mandat.
De 2001 à 2007, le budget de la mairie est passé de 98 à 228 millions FCfa. Et, cette année, il est de l’ordre de 267 millions FCfa. Le maire et son équipe comptent mettre sur pied un système de recouvrement plus performant et instaurer la taxe de cession de services municipaux. Concernant la démocratie participative, il y a un effort intense de communication avec l’information et la concertation sur tous les projets (réunions publiques, groupes de travail, visites de terrain).
Décentralisation : « l’Etat peut faire mieux »
« La décentralisation est loin d’être effective », constate Me Augustin Senghor. Car les moyens de sa mise en œuvre font défaut. Cependant, depuis 2002, à en croire l’édile de Gorée, il y a un effort consistant de la part de l’Etat pour doter de moyens les collectivités locales. Avec le renforcement des capacités et l’augmentation de fonds de dotation, Me Senghor estime que les collectivités locales pourront assurer pleinement leur mission à savoir le développement à la base. « L’Etat peut faire mieux en augmentant d’autres compétences transférées comme le tourisme, le transport et la pêche », conclut le maire de Gorée.
Le Soleil