Concilier nécessité d’améliorer la productivité agricole tout en tenant compte de l’impact environnemental et social. Tel est le but que le Coraf vise à travers un atelier de validation du Plan cadre de gestion environnementale et sociale (Pcges) et du Plan de gestion des pesticides (Pgp) pour l’Union des pays du fleuve Mano.
Le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (Ppaao), financé par la Banque mondiale et coordonner par le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf), vise à améliorer la productivité agricole durable dans la région. Toutefois, les préoccupations environnementales et sociales ne doivent pas être sacrifiées à l’autel de cette ambition. D’après M. Mbaye Mbengue Faye, l’un des auteurs du Pcges, les contraintes du secteur agricole en matière d’environnement et social pour ces pays, sont essentiellement : dégradation des sols, déforestation, pollution des eaux par l’utilisation des pesticides, conflits liés à l’accès à la terre, contraintes d’accès des femmes à la terre, etc. Pour toutes ces raisons, les recommandations portent sur les bonnes pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et d’une stabilité sociale. D’autres questions telles que l’exploitation minière (et son impact sur les terres arables), la problématique genre pour l’accès à la terre ou la culture des Ogm, ont été soulevées par certains participants et devront faire l’objet de débat.
C’est une « exigence fondamentale », rappelle M. Amadou Konaré, le représentant de la Banque mondiale. Dans ce souci, l’atelier organisé par le Coraf devra valider le Plan cadre de gestion environnementale et sociale (Pcges) et le Plan de gestion des pesticides (Pgp) pour le groupe de pays de l’Union du fleuve Mano (la Guinée, le Libéria, la Sierra Leone, le Bénin et le Togo). Ces deux documents qui seront soumis à l’appréciation - puis à la validation - des participants comprennent, d’une part, « une analyse des cadres environnemental, institutionnel et légal par lesquels le Ppaao sera mis en œuvre dans ces pays », fournit des « directives sur la mise en œuvre, l’évaluation et le suivi environnemental », évaluent « les réglementations en matière de pesticides dans les pays concernés » et recommandent un cadre « pour une utilisation sécurisées des pesticides afin de protéger les vies humaines et l’environnement », d’autre part. Responsable du volet social du programme à la Banque mondiale, M. Cheikh Sagna, lui, estime qu’il est primordial de « sauvegarder le rôle des paysans et de sécuriser les terres des petits producteurs », rejetant ainsi les accusations selon lesquelles, la Banque mondiale encouragerait, à travers sa filiale, la Société financière internationale, la location ou la vente de terres arables africaines au profit de grands exploitants de pays développés. Ce qui fragiliserait davantage les petits producteurs devenant simples ouvriers agricoles. Il faut rappeler qu’il s’agit là du troisième groupe de pays qui vont intégrer le programme. Avec le Ghana, le Sénégal, qui faisait partie du premier groupe, est, selon M. Konaré, « à l’avant-garde » dans la prise en charge de ces volets. « Nous avons des appréciations très bonnes par rapport à l’exécution du programme au Sénégal », a-t-il confié.
Seydou KA
Le Soleil
Le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (Ppaao), financé par la Banque mondiale et coordonner par le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf), vise à améliorer la productivité agricole durable dans la région. Toutefois, les préoccupations environnementales et sociales ne doivent pas être sacrifiées à l’autel de cette ambition. D’après M. Mbaye Mbengue Faye, l’un des auteurs du Pcges, les contraintes du secteur agricole en matière d’environnement et social pour ces pays, sont essentiellement : dégradation des sols, déforestation, pollution des eaux par l’utilisation des pesticides, conflits liés à l’accès à la terre, contraintes d’accès des femmes à la terre, etc. Pour toutes ces raisons, les recommandations portent sur les bonnes pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et d’une stabilité sociale. D’autres questions telles que l’exploitation minière (et son impact sur les terres arables), la problématique genre pour l’accès à la terre ou la culture des Ogm, ont été soulevées par certains participants et devront faire l’objet de débat.
C’est une « exigence fondamentale », rappelle M. Amadou Konaré, le représentant de la Banque mondiale. Dans ce souci, l’atelier organisé par le Coraf devra valider le Plan cadre de gestion environnementale et sociale (Pcges) et le Plan de gestion des pesticides (Pgp) pour le groupe de pays de l’Union du fleuve Mano (la Guinée, le Libéria, la Sierra Leone, le Bénin et le Togo). Ces deux documents qui seront soumis à l’appréciation - puis à la validation - des participants comprennent, d’une part, « une analyse des cadres environnemental, institutionnel et légal par lesquels le Ppaao sera mis en œuvre dans ces pays », fournit des « directives sur la mise en œuvre, l’évaluation et le suivi environnemental », évaluent « les réglementations en matière de pesticides dans les pays concernés » et recommandent un cadre « pour une utilisation sécurisées des pesticides afin de protéger les vies humaines et l’environnement », d’autre part. Responsable du volet social du programme à la Banque mondiale, M. Cheikh Sagna, lui, estime qu’il est primordial de « sauvegarder le rôle des paysans et de sécuriser les terres des petits producteurs », rejetant ainsi les accusations selon lesquelles, la Banque mondiale encouragerait, à travers sa filiale, la Société financière internationale, la location ou la vente de terres arables africaines au profit de grands exploitants de pays développés. Ce qui fragiliserait davantage les petits producteurs devenant simples ouvriers agricoles. Il faut rappeler qu’il s’agit là du troisième groupe de pays qui vont intégrer le programme. Avec le Ghana, le Sénégal, qui faisait partie du premier groupe, est, selon M. Konaré, « à l’avant-garde » dans la prise en charge de ces volets. « Nous avons des appréciations très bonnes par rapport à l’exécution du programme au Sénégal », a-t-il confié.
Seydou KA
Le Soleil