La croissance du produit intérieur brut (Pib) en Afrique subsaharienne est restée robuste à 4,6 % en 2012, malgré le ralentissement de l’économie mondiale. En perspective, la Banque mondiale, qui vient de publier son rapport sur l’économie mondiale, prévoit une croissance moyenne de 5 % sur la période 2013-2015.
La Banque mondiale (Bm), qui vient de publier son rapport sur l’économie mondiale, pronostique, pour l’Afrique subsaharienne, une croissance de 5 % en moyenne pour la période 2013-2015. Selon elle, la croissance devrait se situer à 4,9 % avant de se renforcer progressivement à 5,2 % en 2015, estime la Bm. Et si l’on écarte l’Afrique du Sud, la croissance moyenne du reste de la région devrait se situer autour de 6 % sur la période 2013-2015, indique la Bm. Toutefois, l’institution mondiale exhorte les pays en développement à protéger leurs perspectives de croissance économique dans un contexte qui s’annonce difficile.
Hausse des investissements
Selon elle, les perspectives de croissance à moyen terme restent, dans l’ensemble, bonnes pour l’Afrique subsaharienne et devraient être soutenues par une reprise de l’économie mondiale, des prix de matières premières qui restent élevés, et un investissement accru.
La Bm constate que depuis 2000, l’investissement dans la région a augmenté de manière continue, passant de 15,9 % du Pib à plus de 22 % du Pib en 2012. L’institution pronostique le maintien de cette tendance qui devrait être entretenue par certaines économies de la région qui sont capables de puiser dans les marchés internationaux de capitaux afin d’aider à réduire des contraintes infrastructurelles pénalisantes. De plus, poursuit la Bm, la croissance continue des volumes d’exportation de plusieurs pays qui ont découvert des gisements de minerais, ces dernières années, (Ghana, Kenya, Mozambique, Niger, Sierra Leone, Tanzanie, et Ouganda), devrait gonfler les perspectives de croissance.
Risques et vulnérabilités pour la croissance de la région
La Banque mondiale (Bm) attire l’attention sur certains risques et vulnérabilités qui peuvent affecter les perspectives de économiques de l’Afrique subsaharienne.
Il s’agit, entre autres, de la consolidation budgétaire en cours dans la zone Euro et aux Etats-Unis qui pourraient potentiellement faire dérailler les perspectives de croissance de la région. Même si la crise de la dette dans la zone euro semble dépassée, prévient la Bm, un resserrement brutal du crédit de certaines grandes économies en difficultés de la zone pourrait aussi réduire la croissance du Pib de la région. La paralysie de la politique budgétaire aux Etats-Unis, poursuit l’institution, risque également de restreindre la croissance dans la région d’au moins 0,9 % en 2013. Avec une demande chinoise qui représente quelque 50 % de nombreux minerais exportés d’Afrique, un recul désordonné des niveaux d’investissement de Pékin pourrait mener à une détérioration des comptes courants et des équilibres budgétaires ainsi qu’à des coupes dans les perspectives de croissance de la région.
Dans son document publié hier, l’Institution de Bretton Woods attire l’attention aussi sur plusieurs préoccupations locales, comme l’instabilité politique, les conflits sociaux prolongés et de mauvaises conditions climatiques qui pourraient miner la croissance dans quelques pays de la région.
Une croissance mondiale de 2,4 % attendue en 2013
Le niveau de la croissance du Pib mondial pour 2012 a été évalué à 2,3 %, c’est-à-dire un peu moins des 2,5 % qu’on attendait au mois de juin dernier. Selon la Banque mondiale (Bm), cette croissance devrait rester, pour l’essentiel, inchangée à 2,4 % en 2013, pour se renforcer graduellement par la suite et s’établir à 3,1 % en 2014 et 3,3 % en 2015. Pour les pays en développement, indique la Bm, la croissance du Pib a été estimée à 5,1 % en 2012, et devrait atteindre 5,5 % en 2013 pour se renforcer encore à 5,7 et 5,8 %, respectivement, en 2014 et 2015. Toutefois, poursuit l’Institution de Bretton Woods, les pays à revenu élevé ont, par contre, affiché une croissance inférieure aux prévisions, soit 1,3 % pour 2012, un taux qui devrait se maintenir en 2013 pour passer ensuite à 2,0 % en 2014 et 2,3 % en 2015. Pour la zone euro, on s’attend désormais à ce que la croissance ne redevienne positive qu’en 2014, le Pib étant censé subir une contraction de 0,1 % en 2013 pour se rétablir à 0,9 % en 2014 et 1,4 % en 2015. Globalement, les échanges mondiaux de biens et services, qui ont progressé de 3,5 % seulement en 2012, devraient s’accélérer pour afficher une croissance de 6,0 % en 2013 et de 7,0 % à l’horizon 2015. Toutefois, la Bm prévient contre d’éventuels risques qui pourraient subsister si les progrès accomplis sur le dossier de la crise dans la zone euro marquent le pas. À cela viennent s’ajouter les problèmes de la dette et du budget aux États-Unis, la possibilité d’un ralentissement brutal de l’investissement en Chine, ainsi qu’une éventuelle perturbation des approvisionnements mondiaux en pétrole. Mais la probabilité de voir ces risques se matérialiser et leurs éventuels impacts ont diminué, et la possibilité d’une reprise plus forte que prévu dans les pays à revenu élevé s’est renforcée.
Par ailleurs, bien que la viabilité budgétaire ne soit pas un problème dans la plupart des pays en développement, leurs niveaux de déficits budgétaires et de dette publique n’en sont pas moins bien supérieurs aujourd’hui à ce qu’ils étaient en 2007.
Adama MBODJ
Le Soleil
La Banque mondiale (Bm), qui vient de publier son rapport sur l’économie mondiale, pronostique, pour l’Afrique subsaharienne, une croissance de 5 % en moyenne pour la période 2013-2015. Selon elle, la croissance devrait se situer à 4,9 % avant de se renforcer progressivement à 5,2 % en 2015, estime la Bm. Et si l’on écarte l’Afrique du Sud, la croissance moyenne du reste de la région devrait se situer autour de 6 % sur la période 2013-2015, indique la Bm. Toutefois, l’institution mondiale exhorte les pays en développement à protéger leurs perspectives de croissance économique dans un contexte qui s’annonce difficile.
Hausse des investissements
Selon elle, les perspectives de croissance à moyen terme restent, dans l’ensemble, bonnes pour l’Afrique subsaharienne et devraient être soutenues par une reprise de l’économie mondiale, des prix de matières premières qui restent élevés, et un investissement accru.
La Bm constate que depuis 2000, l’investissement dans la région a augmenté de manière continue, passant de 15,9 % du Pib à plus de 22 % du Pib en 2012. L’institution pronostique le maintien de cette tendance qui devrait être entretenue par certaines économies de la région qui sont capables de puiser dans les marchés internationaux de capitaux afin d’aider à réduire des contraintes infrastructurelles pénalisantes. De plus, poursuit la Bm, la croissance continue des volumes d’exportation de plusieurs pays qui ont découvert des gisements de minerais, ces dernières années, (Ghana, Kenya, Mozambique, Niger, Sierra Leone, Tanzanie, et Ouganda), devrait gonfler les perspectives de croissance.
Risques et vulnérabilités pour la croissance de la région
La Banque mondiale (Bm) attire l’attention sur certains risques et vulnérabilités qui peuvent affecter les perspectives de économiques de l’Afrique subsaharienne.
Il s’agit, entre autres, de la consolidation budgétaire en cours dans la zone Euro et aux Etats-Unis qui pourraient potentiellement faire dérailler les perspectives de croissance de la région. Même si la crise de la dette dans la zone euro semble dépassée, prévient la Bm, un resserrement brutal du crédit de certaines grandes économies en difficultés de la zone pourrait aussi réduire la croissance du Pib de la région. La paralysie de la politique budgétaire aux Etats-Unis, poursuit l’institution, risque également de restreindre la croissance dans la région d’au moins 0,9 % en 2013. Avec une demande chinoise qui représente quelque 50 % de nombreux minerais exportés d’Afrique, un recul désordonné des niveaux d’investissement de Pékin pourrait mener à une détérioration des comptes courants et des équilibres budgétaires ainsi qu’à des coupes dans les perspectives de croissance de la région.
Dans son document publié hier, l’Institution de Bretton Woods attire l’attention aussi sur plusieurs préoccupations locales, comme l’instabilité politique, les conflits sociaux prolongés et de mauvaises conditions climatiques qui pourraient miner la croissance dans quelques pays de la région.
Une croissance mondiale de 2,4 % attendue en 2013
Le niveau de la croissance du Pib mondial pour 2012 a été évalué à 2,3 %, c’est-à-dire un peu moins des 2,5 % qu’on attendait au mois de juin dernier. Selon la Banque mondiale (Bm), cette croissance devrait rester, pour l’essentiel, inchangée à 2,4 % en 2013, pour se renforcer graduellement par la suite et s’établir à 3,1 % en 2014 et 3,3 % en 2015. Pour les pays en développement, indique la Bm, la croissance du Pib a été estimée à 5,1 % en 2012, et devrait atteindre 5,5 % en 2013 pour se renforcer encore à 5,7 et 5,8 %, respectivement, en 2014 et 2015. Toutefois, poursuit l’Institution de Bretton Woods, les pays à revenu élevé ont, par contre, affiché une croissance inférieure aux prévisions, soit 1,3 % pour 2012, un taux qui devrait se maintenir en 2013 pour passer ensuite à 2,0 % en 2014 et 2,3 % en 2015. Pour la zone euro, on s’attend désormais à ce que la croissance ne redevienne positive qu’en 2014, le Pib étant censé subir une contraction de 0,1 % en 2013 pour se rétablir à 0,9 % en 2014 et 1,4 % en 2015. Globalement, les échanges mondiaux de biens et services, qui ont progressé de 3,5 % seulement en 2012, devraient s’accélérer pour afficher une croissance de 6,0 % en 2013 et de 7,0 % à l’horizon 2015. Toutefois, la Bm prévient contre d’éventuels risques qui pourraient subsister si les progrès accomplis sur le dossier de la crise dans la zone euro marquent le pas. À cela viennent s’ajouter les problèmes de la dette et du budget aux États-Unis, la possibilité d’un ralentissement brutal de l’investissement en Chine, ainsi qu’une éventuelle perturbation des approvisionnements mondiaux en pétrole. Mais la probabilité de voir ces risques se matérialiser et leurs éventuels impacts ont diminué, et la possibilité d’une reprise plus forte que prévu dans les pays à revenu élevé s’est renforcée.
Par ailleurs, bien que la viabilité budgétaire ne soit pas un problème dans la plupart des pays en développement, leurs niveaux de déficits budgétaires et de dette publique n’en sont pas moins bien supérieurs aujourd’hui à ce qu’ils étaient en 2007.
Adama MBODJ
Le Soleil