RADIO, TELEVISION ET DIFFUSION EN LIGNE DANS LE DÉVELOPPEMENT, La Banque mondiale définit les conditions requises

Les médias comme la radio, la télévision et la diffusion en ligne ont leur rôle « essentiel » dans le développement. Un exercice qui nécessite des conditions requises que la Banque mondiale a confiné dans une étude qu’elle vient de publier pour marquer la journée mondiale de la liberté de presse.



Il est attendu des médias comme la radio, la télévision et la diffusion en ligne de jouer un rôle essentiel dans le développement en forçant les gouvernements à rendre des comptes et en donnant une voix aux pauvres du monde. C’est du moins ce qu’indique une étude que la Banque mondiale a publié sur « la radiodiffusion et le développement » pour marquer la Journée mondiale de la liberté de presse. À travers un communiqué reçu du bureau de l’institution de Breton Woods à Dakar, Kreszentia Duer de l’Institut de la Banque mondiale (WBI), fait remarquer qu’« un grand nombre de personnes, y compris celles qui ne savent pas lire, ont accès aux médias électroniques. » Présentant l’étude intitulée Broadcasting, Voice and Accountability (Radiodiffusion, voix et responsabilisation) lors d’une conférence sur la liberté d’expression organisée par l’Unesco, Kreszentia Duer affirme que : « dans les pays où la tradition orale est importante, la radiodiffusion communautaire peut permettre aux habitants de partager de l’information, de soulever des questions auprès de vastes audiences et de tenir les représentants du gouvernement responsables de leurs actions. Ces caractéristiques font de la radiodiffusion un outil intéressant pour renforcer la gouvernance et promouvoir le développement. »

Le communiqué informe que l’étude de 400 pages dont le sous-titre est A Public Interest Approach to Policy, Law and Regulation (Une approche des politiques, des lois et des règlements liée à l’intérêt public) est l’aboutissement de cinq années de recherches pour six experts en médias, dont Mme Duer, Steve Buckley, président de l’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires, Toby Mendel, d’Article 19 : Global Campaign for Free Expression (Article 19 : Campagne mondiale pour la liberté d’expression), Seán Ó Siochrú, fondateur de Campagne pour les droits à la communication dans une société d’information, Monroe E. Price, de l’Annenberg School for Communication de l’université de Pennsylvanie et Marc Raboy, de l’université Mc Gill, au Canada.

Selon la banque mondiale, l’étude examine les pratiques et réglementations relatives à la radiodiffusion dans le monde et identifie celles qui favorisent un « environnement propice » à une radiodiffusion libre, indépendante et pluraliste. Des caractéristiques jugées essentielles pour que la radiodiffusion puisse remplir efficacement son rôle « qui consiste à donner une voix aux citoyens et à obliger les gouvernements à rendre des comptes ».

Le communiqué souligne qu’« en se fondant sur les résultats de leur recherche, les auteurs proposent des normes relatives à la liberté d’expression, à l’accès à l’information, à l’usage et au mauvais usage de la loi sur la diffamation, aux règles en matière de contenu et aux limites imposées à la liberté d’expression, ainsi qu’à la réglementation des journalistes ».

L’étude est allé jusqu’à offrir également des lignes directrices sur les pratiques exemplaires à suivre par les autorités de réglementation de la radiodiffusion, ainsi que sur les rôles respectifs des radios diffuseurs du secteur public, du secteur commercial privé et du secteur communautaire à but non lucratif qui, soutient-elle, devraient tous être présents dans un environnement médiatique sain.

La Banque mondiale fait savoir que l’un des auteurs de l’étude, Steve Buckley, souligne qu’un mouvement vers la démocratie dans les pays en développement pave la voie à un secteur de la radiodiffusion au service de l’intérêt public. « Les pays qui ouvrent leur économie, qui se démocratisent et qui décentralisent la fourniture de services publics sont à la recherche de conseils sur la meilleure manière de faire participer les citoyens à des décisions qui les touchent », dit-il. « Si les bonnes conditions sont réunies et qu’une réglementation appropriée est en place, la radiodiffusion peut rendre les groupes de citoyens autonomes par le biais d’une participation ascendante. »

Selon le communiqué, le document cite en exemple des pays qui ont mis au point des systèmes pour améliorer la qualité et la diversité de leur contenu médiatique, tout en respectant la liberté d’expression, et indique de quelles manières la réglementation gouvernementale peut accroître l’accès aux médias électroniques. La radiodiffusion communautaire, par exemple, peut être facilitée par des ententes de licences spéciales qui garantissent un accès juste et équitable aux fréquences radio et au soutien financier.

« Ce livre met l’accent sur des approches proactives pour mettre en place, soutenir et gérer les systèmes de radiodiffusion dans le monde », dit Ruth Teer-Tomaselli, Chaire Unesco pour la Communication en Afrique du Sud à l’Université de KwaZulu-Natal. « Ce livre est basé sur une solide mission professorale et il fournit des conseils pratiques aux décideurs politiques, aux universitaires s’intéressant aux médias et aux radiodiffuseurs. »

Sud Quotidien

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