Le continent africain enregistre une bonne croissance économique, mais peine à améliorer les conditions sociales de ses habitants. Le dernier rapport de la Communauté économique pour l’Afrique préconise de miser sur la valeur ajoutée et la transformation structurelle pour éradiquer les inégalités sociales.
Le dernier rapport de la Communauté économique pour l’Afrique (Union africaine), intitulé « Tirer le plus grand profit des produits de base africains : l’industrialisation au service de la croissance, de l’emploi et de la transformation économique », encourage vivement le continent à diversifier son économie. Pour améliorer les conditions sociales par la création d’emplois et réduire les inégalités, le continent doit surtout miser sur la valeur ajoutée et la transformation structurelle, gages de croissance plus large et pérenne. « Les pays africains connaissent la croissance, mais n’ont pas su réaliser leur potentiel industriel », lit-on dans le rapport. En dépit d’un ralentissement de l’économie mondiale, la croissance en Afrique a atteint 5 % en 2012. Le climat sociopolitique est en train de gagner en sérénité (les troubles en Afrique du Nord s’estompent). Dans leur préface du rapport, Carlos Lopes, secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations unies et secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique, et Mme Nkosazana Clarice Dlamini Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine, notent que « l’évolution démographique, la rapide urbanisation et une envolée prolongée des cours des produits de base ont aussi provoqué d’énormes changements dans le monde, offrant à l’Afrique des possibilités sans précédent de surmonter l’héritage du passé et d’entreprendre un audacieux programme qui verra le continent émerger comme une puissance économique ». Malgré ses performances, l’Afrique n’a pas pu diversifier suffisamment son économie, encore moins créer assez d’emplois ou se lancer dans un développement social suffisamment créateur de richesses pour sortir des millions d’Africains de la pauvreté. Si le continent n’a pas pu créer assez d’emplois, en dépit de sa forte croissance, c’est parce que les performances économiques sont tirées par les produits de base. D’où une faiblesse de la capacité de création d’emplois.
Plus de 70 % d’Africains exercent un emploi précaire
Très peu d’opportunités s’offrent aux nouveaux candidats au marché de l’emploi. Ainsi, plus de 70 % des Africains gagnent leur vie en exerçant un emploi précaire. L’Afrique concentre ses investissements dans les industries extractives à forte intensité de capital, alors que ces secteurs ont peu de liens avec le reste de son économie. Les pays africains gagneraient à atteindre une croissance économique plus robuste, large et inclusive, sur une longue période. Selon le rapport, nos pays ont une « occasion réelle » d’agir, individuellement et collectivement, pour promouvoir la transformation économique par un processus d’industrialisation basée sur les matières premières. Aussi, l’Afrique doit s’attaquer au chômage des jeunes, à la pauvreté et aux inégalités entre les sexes. Parmi ses handicaps, le continent souffre du fait que son économie soit toujours largement tributaire de la production et des exportations des produits de base, même si l’on note une certaine diversification vers des secteurs autres que celui des produits primaires (secteur manufacturier et services) à la valeur ajoutée limitée et manquant de forts liens en amont et en aval avec d’autres secteurs de l’économie. Ces faiblesses structurelles ont empêché les pays africains de traduire leur croissance en emplois conséquents en nombre suffisant et en un développement social plus rapide.
Malick CISS
Le Soleil
Le dernier rapport de la Communauté économique pour l’Afrique (Union africaine), intitulé « Tirer le plus grand profit des produits de base africains : l’industrialisation au service de la croissance, de l’emploi et de la transformation économique », encourage vivement le continent à diversifier son économie. Pour améliorer les conditions sociales par la création d’emplois et réduire les inégalités, le continent doit surtout miser sur la valeur ajoutée et la transformation structurelle, gages de croissance plus large et pérenne. « Les pays africains connaissent la croissance, mais n’ont pas su réaliser leur potentiel industriel », lit-on dans le rapport. En dépit d’un ralentissement de l’économie mondiale, la croissance en Afrique a atteint 5 % en 2012. Le climat sociopolitique est en train de gagner en sérénité (les troubles en Afrique du Nord s’estompent). Dans leur préface du rapport, Carlos Lopes, secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations unies et secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique, et Mme Nkosazana Clarice Dlamini Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine, notent que « l’évolution démographique, la rapide urbanisation et une envolée prolongée des cours des produits de base ont aussi provoqué d’énormes changements dans le monde, offrant à l’Afrique des possibilités sans précédent de surmonter l’héritage du passé et d’entreprendre un audacieux programme qui verra le continent émerger comme une puissance économique ». Malgré ses performances, l’Afrique n’a pas pu diversifier suffisamment son économie, encore moins créer assez d’emplois ou se lancer dans un développement social suffisamment créateur de richesses pour sortir des millions d’Africains de la pauvreté. Si le continent n’a pas pu créer assez d’emplois, en dépit de sa forte croissance, c’est parce que les performances économiques sont tirées par les produits de base. D’où une faiblesse de la capacité de création d’emplois.
Plus de 70 % d’Africains exercent un emploi précaire
Très peu d’opportunités s’offrent aux nouveaux candidats au marché de l’emploi. Ainsi, plus de 70 % des Africains gagnent leur vie en exerçant un emploi précaire. L’Afrique concentre ses investissements dans les industries extractives à forte intensité de capital, alors que ces secteurs ont peu de liens avec le reste de son économie. Les pays africains gagneraient à atteindre une croissance économique plus robuste, large et inclusive, sur une longue période. Selon le rapport, nos pays ont une « occasion réelle » d’agir, individuellement et collectivement, pour promouvoir la transformation économique par un processus d’industrialisation basée sur les matières premières. Aussi, l’Afrique doit s’attaquer au chômage des jeunes, à la pauvreté et aux inégalités entre les sexes. Parmi ses handicaps, le continent souffre du fait que son économie soit toujours largement tributaire de la production et des exportations des produits de base, même si l’on note une certaine diversification vers des secteurs autres que celui des produits primaires (secteur manufacturier et services) à la valeur ajoutée limitée et manquant de forts liens en amont et en aval avec d’autres secteurs de l’économie. Ces faiblesses structurelles ont empêché les pays africains de traduire leur croissance en emplois conséquents en nombre suffisant et en un développement social plus rapide.
Malick CISS
Le Soleil