Après la réception provisoire des axes routiers de Ziguinchor-Cap-Kabrousse et Ziguinchor-Mpack en décembre dernier, le chef d’antenne de l’Agence autonome des travaux routiers de la zone Sud du pays, M. Koult Ndiaye, reste convaincu qu’il y a de belles perspectives encore en ce qui concerne les projets de désenclavement total de la Casamance. Dans cet entretien qu’il nous a accordé à Ziguinchor, M. Ndiaye est non seulement revenu sur les réalisations déjà faites dans ce sens, mais également sur les projets futurs en termes d’infrastructures routières et autres ouvrages hydrauliques tels que le pont Emile Badiane de Ziguinchor et la RN 6, plus communément appelée la route du Sud.
Depuis quelques mois, l’Etat du Sénégal est en train de déployer des efforts dans le cadre du désenclavement de la Casamance, avec notamment la construction de plusieurs axes routiers. Au-delà des réalisations déjà réceptionnées, quels seront les prochains projets pour les deux régions de Kolda et Ziguinchor ?
Ce qu’il faut dire, c’est qu’aujourd’hui nous avons des projets en cours dans cette région. Je veux citer la boucle du Blouf dont la première tranche ira de Tendième à Thionck-Essyl. Nous avons également des projets financés par la Bad et le Sénégal en cours de démarrage au niveau de la région de Kolda, notamment la zone la plus dégradée entre Kolda et Vélingara et ceci dans le souci de soulager les populations. Un premier financement a été acquis. Cela permet aujourd’hui de retaper la route entre Dabo et Diaobé. Entre autres également, nous venons de terminer l’axe Ziguinchor-Cap-Kabrousse et Ziguinchor-Mpack. Des axes très importants pour le tourisme et la liaison avec la Guinée-Bissau. Pour les projets en perspectives, nous avons Oussouye-Mlomp-Djiromëit-Mlomp-Elinkine qui fait partie du paquet de projets de la Bad. L’entreprise est en phase d’installation. Nous avons également un programme de 178 kilomètres de pistes dont une des plus importantes partira de Marssassoum-Sibicouroto-Djirédji-Bambali. Une piste longue d’environ 80 kilomètres. Elle sera réhabilitée avec tous les ouvrages pour permettre une circulation en toutes saison des personnes et des biens. En dehors de cela, nous avons les axes comme Kolda-Fafacourou, Kolda-Salikégné-Coumbacara. Egalement, chaque année, nous faisons un entretien routier courant avec bouchage des trous pour faciliter la circulation. Pour cette année, on a commencé les travaux pour la région de Kolda et Ziguinchor ne tardera pas non plus.
En ce qui concerne la route du Blouf, on a constaté un léger retard. Où est-ce que vous en êtes dans l’exécution des travaux ?
Le retard est principalement dû à un changement d’intervention. En effet, au début du projet, c’était un financement de la Bid. La Bid après les calculs que nous avons effectués tels que le taux de rentabilité, l’option c’était de faire une route en bicouche. Mais vous savez que dans la politique du chef de l’Etat, il s’agit désormais de ne faire que des routes en enrobée dense. Et c’est ce qui a fait que nous avons demandé à l’entreprise de ne pas trop évoluer dans les couches de chaussées. Il fallait trouver des fonds et, finalement, avec le ministère des Finances, le gap sera pris en charge par l’Etat du Sénégal pour que cette boucle également soit en enrobée dense.
Ceci dans le souci de rendre nos routes beaucoup plus performantes, car nous sommes dans une zone à forte pluviométrie. Il est donc souhaitable d’avoir des routes beaucoup étanches, car pour une route en enrobée, les premières interventions ne se feront que dans 15 ans, alors que pour les bicouches, c’est tous les cinq ans après réalisation. On fera la même procédure pour les axes Ziguinchor-Cap-Kabrousse et Ziguinchor-Mpack. L’appel d’offre a été lancé et on a même une adjudication provisoire pour les faire en enrobée dense, conformément à la volonté de l’Etat.
Il y a également le cas de la nationale N 6, communément appelée route du Sud, reliant Ziguinchor à Kolda via le Balantacounda. Où en est le projet ?
En réalité, nous avons lancé une étude technique d’exécution de cet axe qui va de Ziguinchor-Tanaf-Kolda-vélingara jusqu’à Mandat Douane. C’est la RN 6 ou encore route du Sud. Cette route est très importante pour le désenclavement de la Casamance. Elle est moins longue et elle permet de joindre Ziguinchor en quittant Dakar sans passer par la Gambie. C ’est dans ce cadre que nous avons lancé une étude d’exécution et que nous comptons livrer au mois de février. Et il y a plusieurs bailleurs qui se sont positionnés pour nous accompagner, en plus de l’Etat du Sénégal. En dehors de cela, nous avons lancé une étude technique d’exécution pour la boucle du Pakao. C’est-à-dire entre Tanaf-Baghère-Sandigniéry-Carantaba pour ressortir par Saré Téning et également la bretelle entre Dianamalari-Sandigniéry.
Le pont Emile Badiane de Ziguinchor demeure également un souci pour les populations du Sud. Comment évolue son projet de réhabilitation ?
Pour cette infrastructure, il faut dire que l’appel d’offre de préqualification a été déjà lancé. C’est des travaux très particuliers. Il n’en existe pas beaucoup d’entreprises qui peuvent faire une réhabilitation de ce type. C’est pourquoi on a fait d’abord une étude de préqualification. On a sélectionné pour le moment quatre entreprises et on leur a envoyé le dossier d’appel d’offres. Aujourd’hui, les offres ont été analysées et on est en discussion avec l’entreprise adjudicataire provisoire pour voir comment intervenir rapidement sur cette infrastructure. Je ne m’avance pas sur une date très précise, mais d’ici quelques temps, nous pensons que l’intervention va démarrer. Pour le moment, on a mis en place un système de contrôle de passage des camions, car le souci majeur demeure les poids lourds qui ne respectent pas le poids indiqué. L’objectif étant de maintenir la circulation alternée, même au moment de la réhabilitation du pont, car on ne peut pas couper la circulation entre Ziguinchor et Bignona. On connaît déjà les piles à réhabiliter. Et le coût de l’opération est estimé à environ 5 milliards de francs Cfa. Des ouvrages comme le pont Emile Badiane peuvent durer jusqu’à 50 ans. Mais, pour ce pont, entre la réalisation où les eaux été encore douces au niveau du fleuve et aujourd’hui, nous sommes à 30 ans. Les eaux on fini de changer de nature en devenant saumâtres, et cela n’a pas épargné le béton qui était conçu pour des eaux douces. Donc, pour la réhabilitation ou les nouvelles constructions, il faudra tenir compte du comportement des eaux et utiliser un béton adéquat.
Peut-on donc dire qu’il y a de belles perspectives en matière de désenclavement pour la partie méridionale du pays ?
Il y a de belles perspectives. J’avoue que les autorités sont très attentives pour tout ce qui concerne les actions à mener dans le Sud du pays. Il y a beaucoup de choses à faire dans cette région pour soulager les populations, car le meilleur indice de développement, c’est le déplacement des personnes et des biens.
Le Soleil
Depuis quelques mois, l’Etat du Sénégal est en train de déployer des efforts dans le cadre du désenclavement de la Casamance, avec notamment la construction de plusieurs axes routiers. Au-delà des réalisations déjà réceptionnées, quels seront les prochains projets pour les deux régions de Kolda et Ziguinchor ?
Ce qu’il faut dire, c’est qu’aujourd’hui nous avons des projets en cours dans cette région. Je veux citer la boucle du Blouf dont la première tranche ira de Tendième à Thionck-Essyl. Nous avons également des projets financés par la Bad et le Sénégal en cours de démarrage au niveau de la région de Kolda, notamment la zone la plus dégradée entre Kolda et Vélingara et ceci dans le souci de soulager les populations. Un premier financement a été acquis. Cela permet aujourd’hui de retaper la route entre Dabo et Diaobé. Entre autres également, nous venons de terminer l’axe Ziguinchor-Cap-Kabrousse et Ziguinchor-Mpack. Des axes très importants pour le tourisme et la liaison avec la Guinée-Bissau. Pour les projets en perspectives, nous avons Oussouye-Mlomp-Djiromëit-Mlomp-Elinkine qui fait partie du paquet de projets de la Bad. L’entreprise est en phase d’installation. Nous avons également un programme de 178 kilomètres de pistes dont une des plus importantes partira de Marssassoum-Sibicouroto-Djirédji-Bambali. Une piste longue d’environ 80 kilomètres. Elle sera réhabilitée avec tous les ouvrages pour permettre une circulation en toutes saison des personnes et des biens. En dehors de cela, nous avons les axes comme Kolda-Fafacourou, Kolda-Salikégné-Coumbacara. Egalement, chaque année, nous faisons un entretien routier courant avec bouchage des trous pour faciliter la circulation. Pour cette année, on a commencé les travaux pour la région de Kolda et Ziguinchor ne tardera pas non plus.
En ce qui concerne la route du Blouf, on a constaté un léger retard. Où est-ce que vous en êtes dans l’exécution des travaux ?
Le retard est principalement dû à un changement d’intervention. En effet, au début du projet, c’était un financement de la Bid. La Bid après les calculs que nous avons effectués tels que le taux de rentabilité, l’option c’était de faire une route en bicouche. Mais vous savez que dans la politique du chef de l’Etat, il s’agit désormais de ne faire que des routes en enrobée dense. Et c’est ce qui a fait que nous avons demandé à l’entreprise de ne pas trop évoluer dans les couches de chaussées. Il fallait trouver des fonds et, finalement, avec le ministère des Finances, le gap sera pris en charge par l’Etat du Sénégal pour que cette boucle également soit en enrobée dense.
Ceci dans le souci de rendre nos routes beaucoup plus performantes, car nous sommes dans une zone à forte pluviométrie. Il est donc souhaitable d’avoir des routes beaucoup étanches, car pour une route en enrobée, les premières interventions ne se feront que dans 15 ans, alors que pour les bicouches, c’est tous les cinq ans après réalisation. On fera la même procédure pour les axes Ziguinchor-Cap-Kabrousse et Ziguinchor-Mpack. L’appel d’offre a été lancé et on a même une adjudication provisoire pour les faire en enrobée dense, conformément à la volonté de l’Etat.
Il y a également le cas de la nationale N 6, communément appelée route du Sud, reliant Ziguinchor à Kolda via le Balantacounda. Où en est le projet ?
En réalité, nous avons lancé une étude technique d’exécution de cet axe qui va de Ziguinchor-Tanaf-Kolda-vélingara jusqu’à Mandat Douane. C’est la RN 6 ou encore route du Sud. Cette route est très importante pour le désenclavement de la Casamance. Elle est moins longue et elle permet de joindre Ziguinchor en quittant Dakar sans passer par la Gambie. C ’est dans ce cadre que nous avons lancé une étude d’exécution et que nous comptons livrer au mois de février. Et il y a plusieurs bailleurs qui se sont positionnés pour nous accompagner, en plus de l’Etat du Sénégal. En dehors de cela, nous avons lancé une étude technique d’exécution pour la boucle du Pakao. C’est-à-dire entre Tanaf-Baghère-Sandigniéry-Carantaba pour ressortir par Saré Téning et également la bretelle entre Dianamalari-Sandigniéry.
Le pont Emile Badiane de Ziguinchor demeure également un souci pour les populations du Sud. Comment évolue son projet de réhabilitation ?
Pour cette infrastructure, il faut dire que l’appel d’offre de préqualification a été déjà lancé. C’est des travaux très particuliers. Il n’en existe pas beaucoup d’entreprises qui peuvent faire une réhabilitation de ce type. C’est pourquoi on a fait d’abord une étude de préqualification. On a sélectionné pour le moment quatre entreprises et on leur a envoyé le dossier d’appel d’offres. Aujourd’hui, les offres ont été analysées et on est en discussion avec l’entreprise adjudicataire provisoire pour voir comment intervenir rapidement sur cette infrastructure. Je ne m’avance pas sur une date très précise, mais d’ici quelques temps, nous pensons que l’intervention va démarrer. Pour le moment, on a mis en place un système de contrôle de passage des camions, car le souci majeur demeure les poids lourds qui ne respectent pas le poids indiqué. L’objectif étant de maintenir la circulation alternée, même au moment de la réhabilitation du pont, car on ne peut pas couper la circulation entre Ziguinchor et Bignona. On connaît déjà les piles à réhabiliter. Et le coût de l’opération est estimé à environ 5 milliards de francs Cfa. Des ouvrages comme le pont Emile Badiane peuvent durer jusqu’à 50 ans. Mais, pour ce pont, entre la réalisation où les eaux été encore douces au niveau du fleuve et aujourd’hui, nous sommes à 30 ans. Les eaux on fini de changer de nature en devenant saumâtres, et cela n’a pas épargné le béton qui était conçu pour des eaux douces. Donc, pour la réhabilitation ou les nouvelles constructions, il faudra tenir compte du comportement des eaux et utiliser un béton adéquat.
Peut-on donc dire qu’il y a de belles perspectives en matière de désenclavement pour la partie méridionale du pays ?
Il y a de belles perspectives. J’avoue que les autorités sont très attentives pour tout ce qui concerne les actions à mener dans le Sud du pays. Il y a beaucoup de choses à faire dans cette région pour soulager les populations, car le meilleur indice de développement, c’est le déplacement des personnes et des biens.
Le Soleil