SEDHIOU : LUTTE CONTRE LA PAUVRETE DANS LES 23 COLLECTIVITES LOCALES, Les tendances mènent vers le chaos

C’est sans doute un véritable ballon d’oxygène qui vient d’être envoyé en direction des vingt et trois collectivités locales du département de Sédhiou par l’entremise du Fonds de développement local de Sédhiou (Fdls), organe d’exécution de la coopération décentralisée entre les Gouvernements de l’Italie et du Sénégal pour cette partie de la moyenne Casamance dont la gestion est confiée à l’Unops (Bureau des Services d’Appui aux Projets des Nations Unies), délégué à son tour par le Programme des Nation Unies pour le Développement (Pnud).



Le montant global s’élève à environ 830.000.000F CFA pour 96 Micro Projets validés. La cérémonie de validation a eu lieu le jeudi 29 novembre dernier dans les locaux du défunt projet PRIMOCA (Projet Rural Intégré Pour la Moyenne Casamance) également fruit de la coopération italienne entre 1989 et 2003. Les objectifs de ce Fonds s’inscrivent dans la politique d’amélioration des services et équipements sociaux de base comme l’eau, l’électricité, l’Education, la santé, l’agriculture, les pistes de production, entre autres dans les collectivités locales du département de Sédhiou.

Se félicitant de cette participation massive et qualitative des élus et autres acteurs locaux concernés, Savério Frazzoli, Conseiller Technique Principal, a fait remarquer que « le Fonds de développement local de Sédhiou est un projet financé par la coopération italienne qui finance à son tour des micro projets et géré par l’UNOPS avec la collaboration directe des collectivités. Au cours de cette rencontre du Comité Départemental de Pilotage, il a été surtout question de la validation des projets qui ont été soumis par les différentes collectivités locales au Fonds.

Au total, 96 projets ont été validés pour un montant global de 830.000.000 f CFA. Il est attendu la réalisation des projets communautaires qui vont aider les collectivités à mieux s’équiper et à développer les infrastructures socio-communautaires comme les cases de santé, les salles de classe, les puits ou la réhabilitation des pistes de production. Et par ailleurs, les projets productifs comme les périmètres maraîchers, les moulins pour les groupements féminins et les autres équipements de ménage.

La finalité de ce projet est de lutter contre la pauvreté de façon participative à travers la décentralisation. Après sélection, examen technique et validation au niveau local, il revient au comité départemental de pilotage de valider tout ce travail comme c’est le cas aujourd’hui ».

Appui conseil, un gage de suivi très fiable

Dans le cadre de la mise en œuvre du programme de ce Fonds, une très grande importance sera accordée au volet Appui-conseil pour conduire à terme les projets financés, rassurent les membres du comité de gestion : « le Fonds de développement local est subdivisé en deux grands volets. Il y’a le volet subvention et le volet crédit. Pour ce qui est du premier volet, il y’a deux sous volets que sont les infrastructures et les initiatives rentables d’intérêt communautaire (Iric). Il importe toute fois de signaler que valider n’est pas synonyme de financement car si l’apport des 10% n’est pas complet on ne pourrait pas démarrer le projet.

Et le plan d’exécution pour les collectivités doit obéir au plan local de développement (Pld) déjà disponible dans toutes les communautés rurales du département de Sédhiou. Les fonds seront libérés par tranches. C’est 30% la première puis 50% et enfin 20%. On ne peut pas tout d’un coup leur remettre toute l’enveloppe sans vraiment savoir comment ils vont l’utiliser. La première tranche doit être utilisée à hauteur de 70% et justifiée. C’est ensuite qu’interviendra le second décaissement. Mais la particularité de cette phase est que nous avons libéré les deux tranches en même temps compte tenu du retard constaté dans le démarrage des travaux.

Mon devoir à moi est de veiller à ce que tout ce montant ne soit pas utilisé d’un seul coup. C’est pourquoi je me suis mis en rapport avec les institutions financières pour le contrôle des mouvements de l’argent. Et mieux, tout ce qui est service technique sera mis à contribution pour un très bon suivi des réalisations sur le terrain » a laissé entendre Daouda Karé le Responsable de la gestion et de l’Administration du Fonds local.

Le micro crédit rural et des ressources additionnelles

« Bien que n’ayant pas encore démarré, le fonctionnement du micro crédit permettra aux bénéficiaires de disposer d’un cadre d’épanouissement économique pour promouvoir des activités génératrices de revenus » déclarent les responsables du Fonds. Et M. Frazzoli d’ajouter : « c’est un crédit destiné aux individuels, aux privés et aux groupements d’intérêt économique pour renforcer les activités génératrices de revenus. Les contours et les modalités des opérations seront ultérieurement définis de concert avec le crédit mutuel du Sénégal agence de Sédhiou qui se trouve être notre structure financière décentralisée dans la zone.

De leur côté, les présidents de communauté rurale se disent à la fois « très satisfaits et rassurés d’un tel programme d’accompagnement des collectivités pour lutter contre la pauvreté qui sévit dans la plupart des localités de la région Sud en général et du département de Sédhiou en particulier ». Reste vraiment à en faire un très bon usage pour donc prétendre aux tranches suivantes au grand bonheur des populations locales certes pauvres mais dignes.

Sud Quotidien

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