Le jeudi 28 juin 2007, à Keur Yaba, dans la communauté rurale de Thiénaba, département de Thiès, l’ambassadeur d’Israël au Sénégal, en compagnie de ses invités dont votre serviteur, a visité le projet communautaire maraîcher du village du même nom pour constater le travail effectuer et les résultats obtenus appréciés par les bénéficiaires encadrés par l’Ong Green Sénégal.
C’est un espace communautaire situé à côté d’un forage. Il est délimité et protégé par une clôture en grillage. A l’intérieur, tout le village est rassemblé et l’accueil est très chaleureux. Pas de folklore. Des salamalecs entre personnes qui se connaissent déjà pour la plupart. Puis les présentations, en commençant par les visiteurs, un à un, et les hôtes du jour ensuite. La visite a commencé par la présentation du projet, financé par American Jewish World Service (Ajws) et fruit de la collaboration entre l’ambassade d’Israël à Dakar, l’Institut International de Recherches sur les Cultures des Zones Tropicales Semi-Arides (ICRISAT), l’Ong Green Sénégal et les populations de Keur Yaba.
C’est un espace communautaire situé à côté d’un forage. Il est délimité et protégé par une clôture en grillage. A l’intérieur, tout le village est rassemblé et l’accueil est très chaleureux. Pas de folklore. Des salamalecs entre personnes qui se connaissent déjà pour la plupart. Puis les présentations, en commençant par les visiteurs, un à un, et les hôtes du jour ensuite. La visite a commencé par la présentation du projet, financé par American Jewish World Service (Ajws) et fruit de la collaboration entre l’ambassade d’Israël à Dakar, l’Institut International de Recherches sur les Cultures des Zones Tropicales Semi-Arides (ICRISAT), l’Ong Green Sénégal et les populations de Keur Yaba.
Abdou Yaba Diop, le représentant des bénéficiaires, premier à prendre la parole, a expliqué que c’est un espace maraîcher communautaire de trois hectares où chacune des soixante familles du village a un carré de 500 m2 qu’elle exploite pour son propre compte. L’eau étant disponible, dit-il, grâce au forage, les partenaires interviennent pour l’installation du système d’irrigation goutte-à-goutte et la formation quant à son utilisation et son entretien pour la partie israélienne-ICRISAT, la sensibilisation, la coordination et la direction du projet pour Green Sénégal. L’investissement, a-t-il poursuivi, est au départ de deux cent mille francs Cfa et couvre le coût du système d’irrigation, les semences et les engrais. Et chaque bénéficiaires prend en charge sa facture d’eau qui est de dix mille francs mois. Il a tenu à préciser que leur production bien jusque-là ; que la simplicité du système d’irrigation et son efficacité a rendu le travail de la terre plus facile : « nous sommes occupés pour deux heures par jour à raison d’une heure le matin et une heure l’après-midi, et disposons donc d’assez de temps pour faire autres choses. Pour terminer, il a dit qu’ils sont « satisfaits des résultats qui font que les jeunes trouvent maintenant des raisons de rester au village qui connaît un nouveau souffle de vie en provenance d’Israël ».
Un système d’irrigation qui arrose la plante
La méthode d’irrigation utilisée est appelée Goutte-à-goutte à basse pression sous le concept Innovation technico-agricole pour la lutte contre la pauvreté, Tipa en anglais. C’est le deuxième orateur, Alioune Diouf, Technicien du projet, qui continue la présentation du projet dans sa partie technique. Il a expliqué que « Tipa est un concept qui permet de regrouper des producteurs dans un même site ou chaque producteur aura une parcelle de 500m2 en utilisant le système d’irrigation goutte-à-goutte à basse pression, combinée avec l’utilisation des techniques culturales appropriées afin d’optimiser la production. Le procédé permet au petit paysan de bénéficier des avantages de l’irrigation goutte-à-goutte, car à partir de un mètre on a la basse pression, contrairement à la forte pression qui nécessite une pression minimale de 25m. Ce système a été développé par le Professeur Dov Pasternak à l’université Ben Gurion du Néguev, en collaboration avec des entreprises de renom international comme Nétafirm. Le concept, a-t-il dit, a été introduit pour la première fois en Afrique dans la région du Cap oriental en Afrique du Sud, en 2003. Avant son introduction, « la plupart des maraîchers avaient une culture saisonnière. Avec Tipa, ils ont varié leur culture quatre fois par an, ce qui a augmenté la production de plus de 400% ». En ce qui concerne l’investissement, il l’a estimé à deux cent mille francs Cfa, comprenant l’équipement, les semences et les engrais pour une parcelle de 500m2, étant entendu qu’il faut une source d’eau pour l’alimentation du système d’irrigation. Celui-ci, dit-t-il, est constitué d’un réservoir, ici de grands fûts en plastique de 200 litres, installé à un mètre du sol, alimenté par la source et muni d’un robinet qui distribue l’eau par un tuyau principal flexible auquel sont greffés des tuyaux plus petits disposés horizontalement. Ces petit tuyaux, poursuit-il, sont percés de trous à chaque 30cm appelés goûteurs qui libèrent la même quantité d’eau au pied de chaque plante pour l’arroser. Il a ajouté que la consommation est contrôlée et l’irrigation est faite en fonction des facteurs Evaporation, Transpiration et Potentiel du sol (Etp). En langage technique, a-t-il expliqué, la distribution de l’eau se fait en fonction de l’Etp. Selon toujours Alioune Diouf, « le goutte-à-goutte est le seul système qui arrose réellement la plante avec une efficience de 95%, alors que les autres système arrose plutôt le sol, la plante ne tirant profit de l’eau qu’à 45% pour le gravitaire et 75% pour l’aspersion. Et les résultats font apparaître nettement l’avantage du goutte à goutte sur les autres formes jusque là utilisées ». Pour la vulgarisation du Tipa, l’ambassade d’Israël, partenaire principal et initiateur du projet, a choisi Green Sénégal et World vision, deux Ong bien connues pour leur grande expérience dans le domaine de la formation des populations urbaines et rurales et dans la mise sur pied de projets ruraux, pour assurer la coordination et la direction, en collaboration avec le Service des eaux du Sénégal.
Une agriculture moderne avec des moyens simples
Après les bénéficiaires et les techniciens, Son Excellence l’Ambassadeur d’Israël à Dakar, Gideon Behar, a expliqué que Tipa est conçu pour les régions arides et semi-arides et que le Sénégal et son pays ont des ressemblances climatiques, la désertification ayant marqué fortement le Sénégal qui a l’avantage de disposer de suffisamment de terres cultivables. Il est, dit-il, « une agriculture moderne avec des moyens simples accessibles à tout le monde. Il n’y a pas besoin de pompe ni électricité, et ça fonctionne douze mois sur douze, offrant ainsi trois à quatre rotations de cultures, donc la possibilités de revenus plus importants que dans le système traditionnel ». Son but, soutient-il, c’est de combattre la pauvreté et d’aider les populations à se fixer sur place : un autre moyen de lutter contre l’émigration. « L’assistance de l’ambassade dure deux ans au bout desquels les bénéficiaires deviennent autonomes. La réussite du Tipa signifie sa pérennisation par son appropriation par les populations qui passe aussi par l’organisation du marché pour absorber, avec des prix équitables, la production, une partie étant utilisée pour la consommation des producteurs ».
Le Soleil
Un système d’irrigation qui arrose la plante
La méthode d’irrigation utilisée est appelée Goutte-à-goutte à basse pression sous le concept Innovation technico-agricole pour la lutte contre la pauvreté, Tipa en anglais. C’est le deuxième orateur, Alioune Diouf, Technicien du projet, qui continue la présentation du projet dans sa partie technique. Il a expliqué que « Tipa est un concept qui permet de regrouper des producteurs dans un même site ou chaque producteur aura une parcelle de 500m2 en utilisant le système d’irrigation goutte-à-goutte à basse pression, combinée avec l’utilisation des techniques culturales appropriées afin d’optimiser la production. Le procédé permet au petit paysan de bénéficier des avantages de l’irrigation goutte-à-goutte, car à partir de un mètre on a la basse pression, contrairement à la forte pression qui nécessite une pression minimale de 25m. Ce système a été développé par le Professeur Dov Pasternak à l’université Ben Gurion du Néguev, en collaboration avec des entreprises de renom international comme Nétafirm. Le concept, a-t-il dit, a été introduit pour la première fois en Afrique dans la région du Cap oriental en Afrique du Sud, en 2003. Avant son introduction, « la plupart des maraîchers avaient une culture saisonnière. Avec Tipa, ils ont varié leur culture quatre fois par an, ce qui a augmenté la production de plus de 400% ». En ce qui concerne l’investissement, il l’a estimé à deux cent mille francs Cfa, comprenant l’équipement, les semences et les engrais pour une parcelle de 500m2, étant entendu qu’il faut une source d’eau pour l’alimentation du système d’irrigation. Celui-ci, dit-t-il, est constitué d’un réservoir, ici de grands fûts en plastique de 200 litres, installé à un mètre du sol, alimenté par la source et muni d’un robinet qui distribue l’eau par un tuyau principal flexible auquel sont greffés des tuyaux plus petits disposés horizontalement. Ces petit tuyaux, poursuit-il, sont percés de trous à chaque 30cm appelés goûteurs qui libèrent la même quantité d’eau au pied de chaque plante pour l’arroser. Il a ajouté que la consommation est contrôlée et l’irrigation est faite en fonction des facteurs Evaporation, Transpiration et Potentiel du sol (Etp). En langage technique, a-t-il expliqué, la distribution de l’eau se fait en fonction de l’Etp. Selon toujours Alioune Diouf, « le goutte-à-goutte est le seul système qui arrose réellement la plante avec une efficience de 95%, alors que les autres système arrose plutôt le sol, la plante ne tirant profit de l’eau qu’à 45% pour le gravitaire et 75% pour l’aspersion. Et les résultats font apparaître nettement l’avantage du goutte à goutte sur les autres formes jusque là utilisées ». Pour la vulgarisation du Tipa, l’ambassade d’Israël, partenaire principal et initiateur du projet, a choisi Green Sénégal et World vision, deux Ong bien connues pour leur grande expérience dans le domaine de la formation des populations urbaines et rurales et dans la mise sur pied de projets ruraux, pour assurer la coordination et la direction, en collaboration avec le Service des eaux du Sénégal.
Une agriculture moderne avec des moyens simples
Après les bénéficiaires et les techniciens, Son Excellence l’Ambassadeur d’Israël à Dakar, Gideon Behar, a expliqué que Tipa est conçu pour les régions arides et semi-arides et que le Sénégal et son pays ont des ressemblances climatiques, la désertification ayant marqué fortement le Sénégal qui a l’avantage de disposer de suffisamment de terres cultivables. Il est, dit-il, « une agriculture moderne avec des moyens simples accessibles à tout le monde. Il n’y a pas besoin de pompe ni électricité, et ça fonctionne douze mois sur douze, offrant ainsi trois à quatre rotations de cultures, donc la possibilités de revenus plus importants que dans le système traditionnel ». Son but, soutient-il, c’est de combattre la pauvreté et d’aider les populations à se fixer sur place : un autre moyen de lutter contre l’émigration. « L’assistance de l’ambassade dure deux ans au bout desquels les bénéficiaires deviennent autonomes. La réussite du Tipa signifie sa pérennisation par son appropriation par les populations qui passe aussi par l’organisation du marché pour absorber, avec des prix équitables, la production, une partie étant utilisée pour la consommation des producteurs ».
Le Soleil