TRAITEMENT DE L’INFORMATION SUR LES MARCHES PUBLICS : Les journalistes formés au nouveau Code des marchés



La Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs) et l’Armp ont organisé le week-end dernier, un séminaire de renforcement de capacités sur le traitement de l’information relative à la passation de marchés publics à l’intention d’une quarantaine de journalistes. Ils se sont ainsi familiarisés avec le nouveau Code des marchés.

Les journalistes de Dakar et les correspondants régionaux réunis les 5 et 6 juin à Saly Portudal, ont examiné les contours de la nouvelle réglementation (le nouveau Code des marchés) en vue d’acquérir plus de connaissances théoriques en la matière. Les exposants leur ont expliqué le fonctionnement de l’Armp et de ses différents mécanismes de régulation, et leur ont donné des éclairages sur les dispositions du Code. Auparavant, Youssouf Sakho, Dg de l’Armp a rappelé que la structure qu’il dirige résulte d’une volonté politique de l’Etat du Sénégal et non une imposition des bailleurs. Cheikh Thiam, Dg du quotidien « Le Soleil » et modérateur des débats, a insisté sur le contexte actuel marqué par la raréfaction des ressources. Ce qui, dit-il, commande de « dépenser efficacement les deniers publics ». D’où l’importance du « rôle de sentinelle » que doivent jouer les journalistes. D’après lui, ce travail passe par une meilleure compréhension du système (de passation des marchés publics), de son fonctionnement, de ses soubassements juridiques et des acteurs concernés. En outre, dans sa communication sur le « Traitement de l’information relative aux marchés publics », M. Thiam a souligné que, dans le nouveau contexte marqué par des audits publics, donc accessibles à tous, la différence se situe dans le « plus » que le journaliste peut apporter, notamment grâce aux recoupements, en donnant la parole aux personnes incriminées par ces audits. En un mot, ajoute-t-il, le journaliste doit rester à équidistance des parties prenantes et éviter d’être manipulé. Mais surtout, « ne jamais se substituer au juge, respecter le principe de prudence ». Bref, il doit être animé par le seul principe de recherche de la vérité : « comprendre pour faire comprendre » autrement dit, « rendre intelligible cette information », pour reprendre le terme de Aïssatou Mbène Kane, présidente du Cjrs. Surtout qu’il s’agit, ici, d’un « domaine extrêmement complexe ». Au final, ce séminaire a permis de lever bien des équivoques et a servi de cadre à des échanges fructueux.

Seydou KA
Le Soleil

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