Dakar, 24 déc (APS) - Le réseau SUNUNET, une plateforme de la Rencontre des Sénégalais pour une organisation utile des ressources de la communauté des expatriés (RE-SOURCE), a annoncé vouloir donner en exemple une "ferme intelligente" imaginée par un de ses membres à Gorom, dans le département de Rufisque, un projet témoignant d’une prise en charge des questions de développement par le biais d’une "approche systémique" des problèmes.
À l’initiative du professeur Aboubaker Cheidikh Bèye, directeur du groupe de Laboratoire de physique des solides et science des matériaux de l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, cette "ferme intelligente" en expérimentation est présentée comme un projet innovant, caractérisé par une utilisation efficiente des ressources et une valorisation des produits et initiatives locales. Il s'inspire d'une "approche systémique'' désignant une prise en compte des problèmes dans leur interconnexion.
Le réseau SUNUNET compte évaluer les résultats de cette "ferme expérimentale endogène et autocentrée" à l’occasion de la 4e édition d’une conférence qu’il organise tous les deux ans, sous la forme d’un "Home Coming" (Retour aux sources).
Prévue du 26 décembre au 2 janvier, cette manifestation dédiée au développement durable se tiendra sur le thème "Peut-on réconcilier le développement économique et les équilibres écologiques en Afrique ?".
"Ce projet de ferme qui permettra aux populations démunies de s’en sortir économiquement, couvre des aspects pluridimensionnels qui pourraient non seulement régler des problématiques actuelles locales mais encore être étendus aux zones de la sous-région", souligne une note de présentation.
"En plus d’être construite avec des matériaux locaux économiques, ajoute la même note, cette ferme permettra d’assurer une production d’huiles essentielles locales de haute qualité."
Elle se caractérise notamment par le fait qu’elle ne consomme pas d’énergie extérieure, "notamment grâce à un système ingénieux de connexions entre toutes les formes de cultures qui y sont développés".
Le professeur Aboubaker Cheidikh Bèye veut faire œuvre de pédagogie avec ce projet qui devrait à terme s’imposer dans le développement de la petite industrie locale. Il s’agit notamment de "montrer aux paysans que produire, c’est bien, mais valoriser, c’est encore mieux".
"Nous ne sommes pas pauvres. Nous sommes riches de nos traditions et de nos cultures. Nous sommes riches de la qualité de nos hommes. Nous sommes riches de ce dont la nature a doté", a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.
Ancien chef du département de physique de l'UCAD, ancien assesseur de la Faculté des sciences, Pr. Bèye a souligné que même l’herbe était une richesse, à condition de le valoriser par la connaissance, c’est-à-dire les sciences et les technologies.
"Il faut savoir poser les bonnes questions. Les bonnes questions, ça commence déjà par savoir de quoi il s’agit, qui fait quoi et comment. Après, on a une vision holistique" du développement, a-t-il indiqué.
Or, a dit le professeur Bèye, pour arriver à satisfaire les besoins des populations, "il faut une approche systémique" dans la prise en charge des problèmes correspondants.
Aussi préconise-t-il une maîtrise de l’énergie, de l’habitat, de l’eau et de l’assainissement ainsi qu’une valorisation des ressources agropastorales, une perspective qui, selon lui, suppose au préalable un audit des ressources humaines et matérielles.
Un second projet majeur s'inscrivant dans le même cadre va consister à faire une typologie des quartiers, à travers les programmes "village.net et quartier.net", mis en œuvre par l'association RESSCO (Réseau pour l'économie solidaire par le partage de connaissance).
Ces deux projets qui mettent à contribution les jeunes, dans le but de donner une véritable impulsion au développement local et aux initiatives à la base, sont illustrés par la "ferme Intelligente" soutenue par Resources-SUNUNET.
Dans le cadre de ''village.net et quartier.net'', initiative qui concerne 14.000 villages et 20.000 quartiers, il s’agit d’impliquer 300.000 à 600.000 jeunes dans des actions de recensement et d’audit des quartiers pour par établir la typologie de ces établissements humains.
Le quatrième "Home Coming" du réseau SUNUNET s’ouvre vendredi, mais les activités de cette rencontre démarreront effectivement la veille, avec un hommage au peintre Iba Ndiaye (1928-2008), à partir de 17h 30.
Cet hommage lui sera rendu à travers le vernissage de ses œuvres dans le cadre d’une exposition permanente qui se tiendra jusqu’au 2 janvier dans le hall du Grand Théâtre, à Dakar. La cérémonie se tiendra avec la participation annoncée du sculpteur Ousmane Sow, nouveau membre de l’Académie française des beaux-arts.
Des conférences et ateliers sont prévus vendredi et samedi. Il est également prévu, dans ce cadre, la remise de prix destinés à "récompenser les personnalités sénégalaises et étrangères qui se seront distinguées durant leur carrière professionnelle et leur vie sociale" par l’intégrité, le professionnalisme, l’efficacité, le leadership et la générosité.
La journée du 29 décembre sera consacrée à la visite de la "ferme intelligente" de Gorom, dans le Djender, suivie d’une soirée de gala qui se tiendra au cercle mess des officiers.
Le "Home Coming/Retour aux sources" est une rencontre biennale pluridisciplinaire, internationale et interprofessionnelle (artistes, artisans, cadres, étudiants, travailleurs, entrepreneurs, chercheurs, enseignants).
Il vise notamment à aider à "discuter, organiser, proposer, agir, affirmer notre citoyenneté, d’une part, et, d’autre part, essayer de contribuer de façon concrète au développement économique et social de notre pays".
Re-Source/Sununet est "une organisation à but non lucratif de compréhension, d’actions et de solidarité des Sénégalais expatriés". Cette association, mis en place dans l’optique de "permettre un espace de dialogue et de coopération entre Sénégalais de différentes professions exerçant dans des pays étrangers", a mis en place le réseau Sununet.
BK/SAB
À l’initiative du professeur Aboubaker Cheidikh Bèye, directeur du groupe de Laboratoire de physique des solides et science des matériaux de l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, cette "ferme intelligente" en expérimentation est présentée comme un projet innovant, caractérisé par une utilisation efficiente des ressources et une valorisation des produits et initiatives locales. Il s'inspire d'une "approche systémique'' désignant une prise en compte des problèmes dans leur interconnexion.
Le réseau SUNUNET compte évaluer les résultats de cette "ferme expérimentale endogène et autocentrée" à l’occasion de la 4e édition d’une conférence qu’il organise tous les deux ans, sous la forme d’un "Home Coming" (Retour aux sources).
Prévue du 26 décembre au 2 janvier, cette manifestation dédiée au développement durable se tiendra sur le thème "Peut-on réconcilier le développement économique et les équilibres écologiques en Afrique ?".
"Ce projet de ferme qui permettra aux populations démunies de s’en sortir économiquement, couvre des aspects pluridimensionnels qui pourraient non seulement régler des problématiques actuelles locales mais encore être étendus aux zones de la sous-région", souligne une note de présentation.
"En plus d’être construite avec des matériaux locaux économiques, ajoute la même note, cette ferme permettra d’assurer une production d’huiles essentielles locales de haute qualité."
Elle se caractérise notamment par le fait qu’elle ne consomme pas d’énergie extérieure, "notamment grâce à un système ingénieux de connexions entre toutes les formes de cultures qui y sont développés".
Le professeur Aboubaker Cheidikh Bèye veut faire œuvre de pédagogie avec ce projet qui devrait à terme s’imposer dans le développement de la petite industrie locale. Il s’agit notamment de "montrer aux paysans que produire, c’est bien, mais valoriser, c’est encore mieux".
"Nous ne sommes pas pauvres. Nous sommes riches de nos traditions et de nos cultures. Nous sommes riches de la qualité de nos hommes. Nous sommes riches de ce dont la nature a doté", a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.
Ancien chef du département de physique de l'UCAD, ancien assesseur de la Faculté des sciences, Pr. Bèye a souligné que même l’herbe était une richesse, à condition de le valoriser par la connaissance, c’est-à-dire les sciences et les technologies.
"Il faut savoir poser les bonnes questions. Les bonnes questions, ça commence déjà par savoir de quoi il s’agit, qui fait quoi et comment. Après, on a une vision holistique" du développement, a-t-il indiqué.
Or, a dit le professeur Bèye, pour arriver à satisfaire les besoins des populations, "il faut une approche systémique" dans la prise en charge des problèmes correspondants.
Aussi préconise-t-il une maîtrise de l’énergie, de l’habitat, de l’eau et de l’assainissement ainsi qu’une valorisation des ressources agropastorales, une perspective qui, selon lui, suppose au préalable un audit des ressources humaines et matérielles.
Un second projet majeur s'inscrivant dans le même cadre va consister à faire une typologie des quartiers, à travers les programmes "village.net et quartier.net", mis en œuvre par l'association RESSCO (Réseau pour l'économie solidaire par le partage de connaissance).
Ces deux projets qui mettent à contribution les jeunes, dans le but de donner une véritable impulsion au développement local et aux initiatives à la base, sont illustrés par la "ferme Intelligente" soutenue par Resources-SUNUNET.
Dans le cadre de ''village.net et quartier.net'', initiative qui concerne 14.000 villages et 20.000 quartiers, il s’agit d’impliquer 300.000 à 600.000 jeunes dans des actions de recensement et d’audit des quartiers pour par établir la typologie de ces établissements humains.
Le quatrième "Home Coming" du réseau SUNUNET s’ouvre vendredi, mais les activités de cette rencontre démarreront effectivement la veille, avec un hommage au peintre Iba Ndiaye (1928-2008), à partir de 17h 30.
Cet hommage lui sera rendu à travers le vernissage de ses œuvres dans le cadre d’une exposition permanente qui se tiendra jusqu’au 2 janvier dans le hall du Grand Théâtre, à Dakar. La cérémonie se tiendra avec la participation annoncée du sculpteur Ousmane Sow, nouveau membre de l’Académie française des beaux-arts.
Des conférences et ateliers sont prévus vendredi et samedi. Il est également prévu, dans ce cadre, la remise de prix destinés à "récompenser les personnalités sénégalaises et étrangères qui se seront distinguées durant leur carrière professionnelle et leur vie sociale" par l’intégrité, le professionnalisme, l’efficacité, le leadership et la générosité.
La journée du 29 décembre sera consacrée à la visite de la "ferme intelligente" de Gorom, dans le Djender, suivie d’une soirée de gala qui se tiendra au cercle mess des officiers.
Le "Home Coming/Retour aux sources" est une rencontre biennale pluridisciplinaire, internationale et interprofessionnelle (artistes, artisans, cadres, étudiants, travailleurs, entrepreneurs, chercheurs, enseignants).
Il vise notamment à aider à "discuter, organiser, proposer, agir, affirmer notre citoyenneté, d’une part, et, d’autre part, essayer de contribuer de façon concrète au développement économique et social de notre pays".
Re-Source/Sununet est "une organisation à but non lucratif de compréhension, d’actions et de solidarité des Sénégalais expatriés". Cette association, mis en place dans l’optique de "permettre un espace de dialogue et de coopération entre Sénégalais de différentes professions exerçant dans des pays étrangers", a mis en place le réseau Sununet.
BK/SAB