Menacé de forclusion, le conseil municipal de Ndoffane a fini par voter son budget de l’exercice 2008 en cours le 31 mars dernier. Mais, c’est sous une très haute surveillance de la gendarmerie que le vote de ce budget, qui s’élève 98 millions de francs, a été effectué dans la salle de délibération de l’Hôtel de ville.
La réunion du conseil municipal de Ndoffane s’est tenue, le lundi 31 mars 2008, après bien sûr plusieurs tentatives de réunir autour d’une même table les conseillers municipaux pour discuter du budget de l’exercice en cours. Aussi, compte tenu de la forclusion qui risquait de frapper cette commune, son maire Samba Kâ a donc résolument décidé de convoquer les conseillers pour éviter la « catastrophe », étant entendu que le 31 mars est la date butoir accordée aux collectivités locales pour voter leurs budgets annuels.
Cependant, cette réunion s’est tenue sous très haute surveillance de la gendarmerie et ce pour éviter à nouveau une tension qui était perceptible, « eu égard à la situation de blocage qui caractérise le conseil municipal de Ndoffane depuis un certain temps ». Certains conseillers, estimant que la gestion du maire était « gabegique », tenaient vaille que vaille à éjecter Samba Kâ de son siège. C’est cette situation qui a drainé toute la population de Ndoffane dans et en dehors de la mairie, curieuse de savoir ce qui résulterait de cette rencontre dont le seul point inscrit à l’ordre du jour était relatif au vote du budget.
D’ailleurs, une fouille systématique de tous les conseillers présents a été opérée par les gendarmes avant l’accès dans la salle. Après cette opération des forces de l’ordre, les travaux ont finalement démarré. C’est ainsi qu’après un débat interminable, le budget, qui s’élève à près de 98 millions, a été voté par quinze conseillers sur la trentaine que compte le conseil municipal de Ndoffane.
L’un des conseillers, Gorgui Ndour, a soulevé un vice de forme dans la procédure de convocation du conseil municipal, se référant ainsi à l’article 344 « qui prévoit une durée de 15 jours pour permettre aux conseillers d’étudier le projet de budget. Ce que le maire n’a pas respecté en convoquant la réunion en l’espace de 48 heures », soutient-il.
Gorgui Ndour et ses partisans dont la Sénatrice Rokhy Touré ont donc décidé de saisir le Conseil d’Etat dans l’optique « d’empêcher le maire Samba Kâ de continuer à gérer la mairie et qu’une délégation spéciale soit mise en place ». Ils ont également fustigé l’attitude du premier magistrat de la ville « qui a cru bon de dépêcher sur les lieux un important dispositif sécuritaire ».
Dans l’autre camp (celui favorable au maire Samba Kâ), la sérénité était de mise. « Nous avons un devoir vis-à-vis des populations que nous devons respecter jusqu’au terme de notre mandat. Nos priorités concernant le budget arrêté à 98 millions sont claires. Elles iront dans le sens d’une extension du réseau d’électrification au point que les quartiers seront desservis. Nous allons procéder à la construction de nouvelles cantines au marché », a souligné le premier adjoint au maire, Mame Kor Faye, de la Ld/Mpt.
Le Soleil
La réunion du conseil municipal de Ndoffane s’est tenue, le lundi 31 mars 2008, après bien sûr plusieurs tentatives de réunir autour d’une même table les conseillers municipaux pour discuter du budget de l’exercice en cours. Aussi, compte tenu de la forclusion qui risquait de frapper cette commune, son maire Samba Kâ a donc résolument décidé de convoquer les conseillers pour éviter la « catastrophe », étant entendu que le 31 mars est la date butoir accordée aux collectivités locales pour voter leurs budgets annuels.
Cependant, cette réunion s’est tenue sous très haute surveillance de la gendarmerie et ce pour éviter à nouveau une tension qui était perceptible, « eu égard à la situation de blocage qui caractérise le conseil municipal de Ndoffane depuis un certain temps ». Certains conseillers, estimant que la gestion du maire était « gabegique », tenaient vaille que vaille à éjecter Samba Kâ de son siège. C’est cette situation qui a drainé toute la population de Ndoffane dans et en dehors de la mairie, curieuse de savoir ce qui résulterait de cette rencontre dont le seul point inscrit à l’ordre du jour était relatif au vote du budget.
D’ailleurs, une fouille systématique de tous les conseillers présents a été opérée par les gendarmes avant l’accès dans la salle. Après cette opération des forces de l’ordre, les travaux ont finalement démarré. C’est ainsi qu’après un débat interminable, le budget, qui s’élève à près de 98 millions, a été voté par quinze conseillers sur la trentaine que compte le conseil municipal de Ndoffane.
L’un des conseillers, Gorgui Ndour, a soulevé un vice de forme dans la procédure de convocation du conseil municipal, se référant ainsi à l’article 344 « qui prévoit une durée de 15 jours pour permettre aux conseillers d’étudier le projet de budget. Ce que le maire n’a pas respecté en convoquant la réunion en l’espace de 48 heures », soutient-il.
Gorgui Ndour et ses partisans dont la Sénatrice Rokhy Touré ont donc décidé de saisir le Conseil d’Etat dans l’optique « d’empêcher le maire Samba Kâ de continuer à gérer la mairie et qu’une délégation spéciale soit mise en place ». Ils ont également fustigé l’attitude du premier magistrat de la ville « qui a cru bon de dépêcher sur les lieux un important dispositif sécuritaire ».
Dans l’autre camp (celui favorable au maire Samba Kâ), la sérénité était de mise. « Nous avons un devoir vis-à-vis des populations que nous devons respecter jusqu’au terme de notre mandat. Nos priorités concernant le budget arrêté à 98 millions sont claires. Elles iront dans le sens d’une extension du réseau d’électrification au point que les quartiers seront desservis. Nous allons procéder à la construction de nouvelles cantines au marché », a souligné le premier adjoint au maire, Mame Kor Faye, de la Ld/Mpt.
Le Soleil