Dakar, 21 déc (APS) - L’Organisation ARED (Associates in Research and Education for Developement) a entrepris pour l’année scolaire 2012-2013 d’étendre l’expérimentation de l’enseignement des langues nationales au niveau de 100 classes du Cours d’initiation (CI) dans les régions de Dakar, Saint-Louis et Kaolack.
Dans ces classes, les apprentissages se feront à partir de deux langues nationales, le wolof ou le pulaar, selon la localité, a dit le Directeur général de l’ONG, Mamadou Amadou Ly.
Il s'exprimait vendredi à Dakar lors de l’ouverture d’une session de formation des formateurs et des maîtres. Ces cours seront intégrés dans le programme officiel.
Depuis trois ans ARED expérimente les langues nationales à l’école élémentaire, mais depuis 20 ans, l’ONG travaille dans les langues nationales dans le non formel.
Avec l’introduction des langues nationales dans le formel, l’ONG avait commencé par une expérimentation pendant les après-midi libre (lundi, mercredi et vendredi).
‘’Nous étions en train d’essayer une méthode qui n’était pas encore éprouvé et nous avions voulu avec les maîtres et les inspecteurs voir comment intégrer dans les horaires officiels’’, a-t-il expliqué.
L’année dernière, ARED a ouvert 14 classes pour une expérimentation dans les horaires officiels dans ces mêmes régions. ‘’Il y a eu une évaluation interne faite avec tous les élèves et une évaluation externe fait sur un échantillon d’élèves et avec des classes témoins’’, a souligné M. Ly.
‘’Il est ressorti de ces évaluations que les élèves qui apprenaient dans les classes bilingues avaient de meilleurs résultats que les élèves inscrits dans les classes classiques.’’
Comme ‘’exemple concret’’, il a souligné qu’une classe de CI de l’école Liberté 6 (quartier de Dakar) qui expérimentait le bilinguisme français-wolof avait eu de meilleurs résultats dans toute la circonscription de Grand-Dakar.
‘’Cela montre que les langues nationales utilisées à l’école peuvent améliorer la qualité des enseignements apprentissages’’, selon le Directeur général de l’ONG.
‘’On appuie l’action gouvernementale parce que nous pensons que les actions entreprises peuvent contribuer aux objectifs que s’est fixés l’Etat dans l’amélioration de la qualité des apprentissages à l’école’’, a-t-il ajouté.
Formateur de la session Alliou Ngoné Seck, linguiste à la Faculté des lettres et sciences humaines, estime qu’on ne peut pas comprendre comment un enfant peut apprendre à partir d’une langue qu’il ne maîtrise pas.
‘’Le passage obligé pour aller vers le français c’est effectivement les langues nationales’’, a-t-il dit, relevant que quand on ne maîtrise pas un véhicule comment on ne peut pas l’utiliser pour transporter des choses.
Pour M. Seck, il faut passer par les langues que les enfants maîtrisent pour véhiculer le savoir et aller vers l’apprentissage d’autres langues étrangères. Depuis 2002, il y a eu plusieurs expérimentations faites par l’Etat jusqu’en 2008.
‘’Depuis cette date, ARED a repris le flambeau avec le modèle du bilinguisme limité à deux disciplines de base : d’une part la lecture et la production d’écrits et d’autre part les mathématiques parce qu’à partir de là on peut investir toutes les autres disciplines’’, a expliqué M.Seck. Il ne reste qu’une composante, l’étude du milieu qui est essentiellement culture, a dit le linguiste.
Le processus de mise à l’essai de l’introduction des langues nationales à l’école élémentaire est une ‘’étape importante dans la construction d’un système éducatif de qualité passant par l’utilisation des langues nationales’’, a dit la directrice du Centre national de ressources éducationnelles (CNRE), Nafi Gassama.
Cette introduction a été recommandée en 1981 par les États généraux de l’éducation et de la formation, mais entamé seulement en 2002.
La formation des inspecteurs formateurs des régions de Dakar, Saint-Louis et Kaolack se poursuit jusqu’à dimanche au CNRE. Cette session sera suivie d’un autre atelier de renforcement de capacités des maîtres de ces classes dans les IDEN concernées par l’expérimentation (Dakar, Kaolack, Nioro, Saint-Louis et Podor).
ADL/SAB
Dans ces classes, les apprentissages se feront à partir de deux langues nationales, le wolof ou le pulaar, selon la localité, a dit le Directeur général de l’ONG, Mamadou Amadou Ly.
Il s'exprimait vendredi à Dakar lors de l’ouverture d’une session de formation des formateurs et des maîtres. Ces cours seront intégrés dans le programme officiel.
Depuis trois ans ARED expérimente les langues nationales à l’école élémentaire, mais depuis 20 ans, l’ONG travaille dans les langues nationales dans le non formel.
Avec l’introduction des langues nationales dans le formel, l’ONG avait commencé par une expérimentation pendant les après-midi libre (lundi, mercredi et vendredi).
‘’Nous étions en train d’essayer une méthode qui n’était pas encore éprouvé et nous avions voulu avec les maîtres et les inspecteurs voir comment intégrer dans les horaires officiels’’, a-t-il expliqué.
L’année dernière, ARED a ouvert 14 classes pour une expérimentation dans les horaires officiels dans ces mêmes régions. ‘’Il y a eu une évaluation interne faite avec tous les élèves et une évaluation externe fait sur un échantillon d’élèves et avec des classes témoins’’, a souligné M. Ly.
‘’Il est ressorti de ces évaluations que les élèves qui apprenaient dans les classes bilingues avaient de meilleurs résultats que les élèves inscrits dans les classes classiques.’’
Comme ‘’exemple concret’’, il a souligné qu’une classe de CI de l’école Liberté 6 (quartier de Dakar) qui expérimentait le bilinguisme français-wolof avait eu de meilleurs résultats dans toute la circonscription de Grand-Dakar.
‘’Cela montre que les langues nationales utilisées à l’école peuvent améliorer la qualité des enseignements apprentissages’’, selon le Directeur général de l’ONG.
‘’On appuie l’action gouvernementale parce que nous pensons que les actions entreprises peuvent contribuer aux objectifs que s’est fixés l’Etat dans l’amélioration de la qualité des apprentissages à l’école’’, a-t-il ajouté.
Formateur de la session Alliou Ngoné Seck, linguiste à la Faculté des lettres et sciences humaines, estime qu’on ne peut pas comprendre comment un enfant peut apprendre à partir d’une langue qu’il ne maîtrise pas.
‘’Le passage obligé pour aller vers le français c’est effectivement les langues nationales’’, a-t-il dit, relevant que quand on ne maîtrise pas un véhicule comment on ne peut pas l’utiliser pour transporter des choses.
Pour M. Seck, il faut passer par les langues que les enfants maîtrisent pour véhiculer le savoir et aller vers l’apprentissage d’autres langues étrangères. Depuis 2002, il y a eu plusieurs expérimentations faites par l’Etat jusqu’en 2008.
‘’Depuis cette date, ARED a repris le flambeau avec le modèle du bilinguisme limité à deux disciplines de base : d’une part la lecture et la production d’écrits et d’autre part les mathématiques parce qu’à partir de là on peut investir toutes les autres disciplines’’, a expliqué M.Seck. Il ne reste qu’une composante, l’étude du milieu qui est essentiellement culture, a dit le linguiste.
Le processus de mise à l’essai de l’introduction des langues nationales à l’école élémentaire est une ‘’étape importante dans la construction d’un système éducatif de qualité passant par l’utilisation des langues nationales’’, a dit la directrice du Centre national de ressources éducationnelles (CNRE), Nafi Gassama.
Cette introduction a été recommandée en 1981 par les États généraux de l’éducation et de la formation, mais entamé seulement en 2002.
La formation des inspecteurs formateurs des régions de Dakar, Saint-Louis et Kaolack se poursuit jusqu’à dimanche au CNRE. Cette session sera suivie d’un autre atelier de renforcement de capacités des maîtres de ces classes dans les IDEN concernées par l’expérimentation (Dakar, Kaolack, Nioro, Saint-Louis et Podor).
ADL/SAB