En ouvrant les travaux des assises sénégalo-européennes de la coopération décentralisée, le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, est revenu sur son projet de provincialisation en invitant tous les acteurs à la réflexion. Ces travaux, qui prennent fin cet après-midi, regroupent d’éminents spécialistes et acteurs dont des étrangers venus d’Europe et d’Afrique.
Sur le projet de provincialisation lancé, il y a quelques années, le président de la République a souhaité que tout un chacun y apporte sa contribution. Ces assises, une première au Sénégal, vont permettre aux élus locaux et partenaires étrangers de faire l’état des lieux de la coopération décentralisée.
D’entrée, le président Wade a rendu un vibrant hommage à l’ancien ministre de la Coopération de France, Charles Josselin, pour l’excellent travail réalisé au bénéfice de nos pays. Profitant des assises, le chef de l’Etat a demandé si on a qualifié ou quantifié les relations entre l’environnement et le développement durable, car, selon lui, il y a des facteurs permanents comme le cadre écologique, les changements climatiques, mais surtout la population qui évolue, le cas du Sénégal. Sur la politique de décentralisation, il a reconnu qu’il y a eu des manquements parce qu’il y a eu des transferts de compétences administratives sans que les moyens ne suivent. « Les collectivités locales, selon le chef de l’Etat, doivent avoir des moyens et non compter sur la subvention de l’Etat ». « Ma conviction est que la décentralisation n’a pas réussi », a dit le chef de l’Etat, ajoutant : « au Sénégal, nous voulons aller plus loin et instituer la provincialisation ». Il a reconnu que lorsqu’il a lancé l’idée de provincialisation, il y a eu un grand enthousiasme, surtout du côté du monde paysan, citant le cas de sa ville natale, Kébémer, qui a proposé la province du Gueth. Aux yeux du chef de l’Etat, la provincialisation est une bonne occasion de ramener les Sénégalais à leur terroir avec beaucoup plus d’avantages et un nouveau concept adapté avec la double planification.
Importants investissements de l’Etat
« Nous sommes aujourd’hui dans une administration napoléone avec des représentants de l’Etat, alors que les autorités devraient disparaître avec la provincialisation », a encore dit le chef de l’Etat qui pense que la tutelle est trop pesante. « Je me bats pour défendre les paysans. Il faut surtout libérer les populations locales pour qu’elles fassent appel à leur imagination », a souligné le président Wade pour qui le débat est ouvert, appelant les partenaires au développement à y apporter leur concours. « J’ai un document de réflexion et, le moment venu, je remettrai les propositions au Premier ministre », a encore dit le chef de l’Etat.
De l’avis du président Wade, la véritable démocratie se situe au niveau des provinces. Se félicitant des efforts du gouvernement avec la réalisation de centres universitaires régionaux, Me Wade a dit que c’est la seule occasion pour offrir aux étudiants une formation sans discrimination.
Sur les moyens mis à la disposition des collectivités locales, depuis son arrivée au pouvoir en 2000, le président a rappelé que l’Etat a mis d’importants moyens financiers. Il a cité l’augmentation du Fonds de dotation de la décentralisation qui est passé de 6,5 milliards à 16,8 milliards en 2010, et le fonds d’équipement de 3,5 milliards à 12,5 milliards FCfa, cette année. D’autres réalisations que sont les constructions d’hôtels communautaires, de sièges et les véhicules de fonctions, etc., ont été citées par Me Wade. Le gouvernement, a-t-il rassuré, donnera le minimum de moyens pour appuyer les collectivités locales. A propos de la double planification, l’Etat est en train de lui accorder une meilleure place par le biais du ministère de l’Economie et des Finances. Aux élus locaux, le président a dit qu’il ne voit aucun inconvénient si les partenaires à l’aide publique appuient la base qui investit dans les infrastructures sociales. Aux participants des assises, Me Wade a invité à faire du niveau local un espace d’expression de la coopération décentralisée, mais surtout de mettre en place un programme de suivi technique avec Cités Unies, Uael et toutes les structures représentées.
Souhaitant la bienvenue aux hôtes, le maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, a salué l’engagement des pouvoirs publics pour la contribution à cette organisation qui est une mission au service des populations. D’ailleurs, le président Wade lui a lancé : « nous pouvons travailler ensemble et qu’il ne devrait pas exister de barrière. Je prends les idées d’où qu’elles viennent.
Et je vous félicite pour votre engagement pour Dakar que nous partageons ensemble ».
Alé Lo de l’Uael, pour sa part, a souligné qu’il s’agit de faire l’état des lieux de la coopération avec les pays de l’Ue. Quant à Charles Josselin, président de Cités Unies, il a rappelé sa rencontre avec le président Wade, en 2000, lors de son investiture, ajoutant que ces assises seront un plaidoyer pour la décentralisation. Il s’est félicité des progrès réalisés sous le président Wade.
El hadji A. THIAM et B. Bachir SANÉ
Le Soleil
Sur le projet de provincialisation lancé, il y a quelques années, le président de la République a souhaité que tout un chacun y apporte sa contribution. Ces assises, une première au Sénégal, vont permettre aux élus locaux et partenaires étrangers de faire l’état des lieux de la coopération décentralisée.
D’entrée, le président Wade a rendu un vibrant hommage à l’ancien ministre de la Coopération de France, Charles Josselin, pour l’excellent travail réalisé au bénéfice de nos pays. Profitant des assises, le chef de l’Etat a demandé si on a qualifié ou quantifié les relations entre l’environnement et le développement durable, car, selon lui, il y a des facteurs permanents comme le cadre écologique, les changements climatiques, mais surtout la population qui évolue, le cas du Sénégal. Sur la politique de décentralisation, il a reconnu qu’il y a eu des manquements parce qu’il y a eu des transferts de compétences administratives sans que les moyens ne suivent. « Les collectivités locales, selon le chef de l’Etat, doivent avoir des moyens et non compter sur la subvention de l’Etat ». « Ma conviction est que la décentralisation n’a pas réussi », a dit le chef de l’Etat, ajoutant : « au Sénégal, nous voulons aller plus loin et instituer la provincialisation ». Il a reconnu que lorsqu’il a lancé l’idée de provincialisation, il y a eu un grand enthousiasme, surtout du côté du monde paysan, citant le cas de sa ville natale, Kébémer, qui a proposé la province du Gueth. Aux yeux du chef de l’Etat, la provincialisation est une bonne occasion de ramener les Sénégalais à leur terroir avec beaucoup plus d’avantages et un nouveau concept adapté avec la double planification.
Importants investissements de l’Etat
« Nous sommes aujourd’hui dans une administration napoléone avec des représentants de l’Etat, alors que les autorités devraient disparaître avec la provincialisation », a encore dit le chef de l’Etat qui pense que la tutelle est trop pesante. « Je me bats pour défendre les paysans. Il faut surtout libérer les populations locales pour qu’elles fassent appel à leur imagination », a souligné le président Wade pour qui le débat est ouvert, appelant les partenaires au développement à y apporter leur concours. « J’ai un document de réflexion et, le moment venu, je remettrai les propositions au Premier ministre », a encore dit le chef de l’Etat.
De l’avis du président Wade, la véritable démocratie se situe au niveau des provinces. Se félicitant des efforts du gouvernement avec la réalisation de centres universitaires régionaux, Me Wade a dit que c’est la seule occasion pour offrir aux étudiants une formation sans discrimination.
Sur les moyens mis à la disposition des collectivités locales, depuis son arrivée au pouvoir en 2000, le président a rappelé que l’Etat a mis d’importants moyens financiers. Il a cité l’augmentation du Fonds de dotation de la décentralisation qui est passé de 6,5 milliards à 16,8 milliards en 2010, et le fonds d’équipement de 3,5 milliards à 12,5 milliards FCfa, cette année. D’autres réalisations que sont les constructions d’hôtels communautaires, de sièges et les véhicules de fonctions, etc., ont été citées par Me Wade. Le gouvernement, a-t-il rassuré, donnera le minimum de moyens pour appuyer les collectivités locales. A propos de la double planification, l’Etat est en train de lui accorder une meilleure place par le biais du ministère de l’Economie et des Finances. Aux élus locaux, le président a dit qu’il ne voit aucun inconvénient si les partenaires à l’aide publique appuient la base qui investit dans les infrastructures sociales. Aux participants des assises, Me Wade a invité à faire du niveau local un espace d’expression de la coopération décentralisée, mais surtout de mettre en place un programme de suivi technique avec Cités Unies, Uael et toutes les structures représentées.
Souhaitant la bienvenue aux hôtes, le maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, a salué l’engagement des pouvoirs publics pour la contribution à cette organisation qui est une mission au service des populations. D’ailleurs, le président Wade lui a lancé : « nous pouvons travailler ensemble et qu’il ne devrait pas exister de barrière. Je prends les idées d’où qu’elles viennent.
Et je vous félicite pour votre engagement pour Dakar que nous partageons ensemble ».
Alé Lo de l’Uael, pour sa part, a souligné qu’il s’agit de faire l’état des lieux de la coopération avec les pays de l’Ue. Quant à Charles Josselin, président de Cités Unies, il a rappelé sa rencontre avec le président Wade, en 2000, lors de son investiture, ajoutant que ces assises seront un plaidoyer pour la décentralisation. Il s’est félicité des progrès réalisés sous le président Wade.
El hadji A. THIAM et B. Bachir SANÉ
Le Soleil