Dassilamé socé (Fatick), 30 oct (APS) - En cette matinée de ce mois d’octobre finissant, les derniers signes de l’hivernage qui s’achève sont perceptibles à Dassilamé socé, une localité située dans le delta du Saloum (zone du Niombato) où l'agriculture connaît un nouveau souffle, grâce à l'introduction de la riziculture et du maraîchage.
Cette localité de la région de Fatick nichée à quelques kilomètres de Karang , un poste frontalier entre le Sénégal et la Gambie, offre un paysage pareil à ceux que l’on trouve dans bien d’autres localités, à la fin de la saison des pluies.
La végétation est dense et luxuriante, et les nids de poule encore gorgés de flaques d’eau, sur la route menant à ce village cosmopolite. Mandingue, sérère, bambara, wolof y cohabitent, en effet, en parfaite harmonie. Leur vie, pour l’essentiel, tourne autour de l’agriculture, l’activité dominante.
Depuis 2010, les populations, dans le cadre du Projet d’aménagement des bas-fonds (PBF) pour la riziculture et le maraîchage, bénéficient d’un encadrement, grâce au Programme alimentaire mondial (PAM) et au Projet d’appui à la petite irrigation (PAPIL).
Présentant le projet d’aménagement des bas-fonds, le responsable local du PAM à Fatick, Ousmane Badji, explique que par le passé, avant et pendant l’hivernage, beaucoup d’eau de ruissellement étaient perdue dans cette zone, faute d’ouvrage aménagés.
C’est ce qui explique, selon lui, la construction, en 2010, dans le cadre d’un projet bilatéral financé par le Japon pour une durée de trois ans, d’une digue par le PAPIL.
La construction de la digue a permis à Dassilamé Socé d’aménager plus d’une soixantaine d’hectares, au grand bonheur des habitants de cette contrée, en particulier des femmes, très présentes dans les rizières.
Pour arriver aux exploitations agricoles, il faut parcourir trois kilomètres. Leur vue est impressionnante : des champs d’arachide, de maïs, de melon et de niébé (haricot) s’étendent à perte de vue.
A bord d’une charrette, il aura fallu une trentaine de minutes pour que les premiers carrés--- terme désignant les parcelles--- de riz apparaissent.
Sur place, une dizaine de femmes, mouchoirs sur la tête et les pagnes biens noués, scrutent des rizières pleines d’eau. Certaines d’entre elles discutent sur la situation pluviométrique liée au dernier hivernage, qui n’a pas permis de bien arroser les carrés de riz situés dans les plateaux.
En fait, le déficit pluviométrie de cette année n’a pas été sans conséquence sur certaines parcelles de riz. Mais plus le visiteur avance, plus son regard est captivé par des champs de riz verdoyants et denses.
Ainsi, cette année, les paysans de Dassilamé Socé, tout comme le responsable du PAM à Fatick, Ousmane Badji, espèrent de très bons rendements, malgré le déficit pluviométrique.
‘’La digue a permis de retenir une quantité importante d’eau et de cultiver du riz. Par le passé, nous avions l’habitude, dans cette zone, de ne cultiver que de l’arachide et du maïs, mais avec les aménagements du projet, nous faisons maintenant de la riziculture’’, fait remarquer le président du domaine de Dassilamé socé, Moussa Seydi.
Selon lui, le PBF a permis d’aménager 70 hectares avec des rendements exceptionnels.
‘’Nous avons eu des rendements importants l’année dernière. Nous continuons à manger le riz que nous avons récolté l’année dernière’’, ajoute-t-il.
Lui emboîtant le pas, le responsable du PAM indique qu’environ 3, 5 tonnes de riz à l’hectare ont été récoltés lors des précédentes saisons. Les aménagements du PBF ont permis également, indique-t-on, le développement du maraîchage dans cette localité du delta du Saloum, où beaucoup de femmes s’adonnent au maraîchage.
Nafi Senghor, la présidente de l’association des femmes et ses camarades sont pressées de démarrer les travaux. Le maraîchage des bas- fonds aménagés a donné des résultats très intéressants pour les différentes associations de femmes qui le pratiquent.
A Dassilamé Socé, les femmes ont déjà entamé la culture de l’oignon. En attendant le démarrage de la campagne, des puits d’à peine un mètre de profondeur ont été creusés dans plusieurs champs. Après la récolte du riz, l’on devrait, en effet, entrer de plain-pied dans le maraîchage.
L’année dernière, des femmes ont récolté plus de 100 sacs d’oignons. ‘’C’est qui est bénéfique pour nous’’, souligne Nafi Senghor, en vantant les mérites du PBF dans l’amélioration des conditions de vie des populations de cette localité.
Malgré les rendements importants de riz et les résultats du maraîchage dans les bas-fonds, les femmes de Dassilamé Socé demandent encore des intrants et des équipements agricoles.
Elles sollicitent aussi la construction de forage pour pérenniser leur travail et atteindre définitivement l’autosuffisance alimentaire.
Birane Hady Cissé
BHC/AT/ASG
Cette localité de la région de Fatick nichée à quelques kilomètres de Karang , un poste frontalier entre le Sénégal et la Gambie, offre un paysage pareil à ceux que l’on trouve dans bien d’autres localités, à la fin de la saison des pluies.
La végétation est dense et luxuriante, et les nids de poule encore gorgés de flaques d’eau, sur la route menant à ce village cosmopolite. Mandingue, sérère, bambara, wolof y cohabitent, en effet, en parfaite harmonie. Leur vie, pour l’essentiel, tourne autour de l’agriculture, l’activité dominante.
Depuis 2010, les populations, dans le cadre du Projet d’aménagement des bas-fonds (PBF) pour la riziculture et le maraîchage, bénéficient d’un encadrement, grâce au Programme alimentaire mondial (PAM) et au Projet d’appui à la petite irrigation (PAPIL).
Présentant le projet d’aménagement des bas-fonds, le responsable local du PAM à Fatick, Ousmane Badji, explique que par le passé, avant et pendant l’hivernage, beaucoup d’eau de ruissellement étaient perdue dans cette zone, faute d’ouvrage aménagés.
C’est ce qui explique, selon lui, la construction, en 2010, dans le cadre d’un projet bilatéral financé par le Japon pour une durée de trois ans, d’une digue par le PAPIL.
La construction de la digue a permis à Dassilamé Socé d’aménager plus d’une soixantaine d’hectares, au grand bonheur des habitants de cette contrée, en particulier des femmes, très présentes dans les rizières.
Pour arriver aux exploitations agricoles, il faut parcourir trois kilomètres. Leur vue est impressionnante : des champs d’arachide, de maïs, de melon et de niébé (haricot) s’étendent à perte de vue.
A bord d’une charrette, il aura fallu une trentaine de minutes pour que les premiers carrés--- terme désignant les parcelles--- de riz apparaissent.
Sur place, une dizaine de femmes, mouchoirs sur la tête et les pagnes biens noués, scrutent des rizières pleines d’eau. Certaines d’entre elles discutent sur la situation pluviométrique liée au dernier hivernage, qui n’a pas permis de bien arroser les carrés de riz situés dans les plateaux.
En fait, le déficit pluviométrie de cette année n’a pas été sans conséquence sur certaines parcelles de riz. Mais plus le visiteur avance, plus son regard est captivé par des champs de riz verdoyants et denses.
Ainsi, cette année, les paysans de Dassilamé Socé, tout comme le responsable du PAM à Fatick, Ousmane Badji, espèrent de très bons rendements, malgré le déficit pluviométrique.
‘’La digue a permis de retenir une quantité importante d’eau et de cultiver du riz. Par le passé, nous avions l’habitude, dans cette zone, de ne cultiver que de l’arachide et du maïs, mais avec les aménagements du projet, nous faisons maintenant de la riziculture’’, fait remarquer le président du domaine de Dassilamé socé, Moussa Seydi.
Selon lui, le PBF a permis d’aménager 70 hectares avec des rendements exceptionnels.
‘’Nous avons eu des rendements importants l’année dernière. Nous continuons à manger le riz que nous avons récolté l’année dernière’’, ajoute-t-il.
Lui emboîtant le pas, le responsable du PAM indique qu’environ 3, 5 tonnes de riz à l’hectare ont été récoltés lors des précédentes saisons. Les aménagements du PBF ont permis également, indique-t-on, le développement du maraîchage dans cette localité du delta du Saloum, où beaucoup de femmes s’adonnent au maraîchage.
Nafi Senghor, la présidente de l’association des femmes et ses camarades sont pressées de démarrer les travaux. Le maraîchage des bas- fonds aménagés a donné des résultats très intéressants pour les différentes associations de femmes qui le pratiquent.
A Dassilamé Socé, les femmes ont déjà entamé la culture de l’oignon. En attendant le démarrage de la campagne, des puits d’à peine un mètre de profondeur ont été creusés dans plusieurs champs. Après la récolte du riz, l’on devrait, en effet, entrer de plain-pied dans le maraîchage.
L’année dernière, des femmes ont récolté plus de 100 sacs d’oignons. ‘’C’est qui est bénéfique pour nous’’, souligne Nafi Senghor, en vantant les mérites du PBF dans l’amélioration des conditions de vie des populations de cette localité.
Malgré les rendements importants de riz et les résultats du maraîchage dans les bas-fonds, les femmes de Dassilamé Socé demandent encore des intrants et des équipements agricoles.
Elles sollicitent aussi la construction de forage pour pérenniser leur travail et atteindre définitivement l’autosuffisance alimentaire.
Birane Hady Cissé
BHC/AT/ASG