Manque de stratégie de mise en œuvre, absence d’un agenda et d’une politique nationale cohérente en la matière sont, entre autre, les difficultés qui menacent la marche de la Décentralisation en Afrique. Une remarque du Rapport 2007 publié cette année par le Partenariat pour le développement municipal (Pdm), un observatoire de la Décentralisation en Afrique.
Le Rapport 2007 sur l’état et l’évolution de la Décentralisation en Afrique publié par le Partenariat pour le développement municipal (Pdm), place en tête de classement des pays anglophones, comme l’Ouganda, l’Afrique du Sud, le Ghana, devant le Rwanda, le Cap-Vert, le Mali et le Sénégal. Dans ce présent rapport, au-delà de la description de la situation actuelle, l’observatoire de la Décentralisation s’est attaché à évaluer les avancées, les difficultés et les tendances du processus de Décentralisation dans les trente-trois pays analysés.
Ainsi, ces trois dernières années, il a été noté une confirmation pour la plupart de ces Etats africains de leurs engagements en faveur de la Décentralisation, surtout en ce qui concerne l’Afrique de l’Ouest et du centre.
Par contre, le niveau de l’offre des services, comme l’eau potable, l’assainissement, l’éducation primaire, la santé de base aux populations par les collectivités locales est plus élevé en Afrique de l’Est et australe.
Pour établir ce Rapport 2007, comme pour l’édition précédente, sept domaines d’observation ont été retenus. A savoir la politique de Décentralisation, sa mise en œuvre, l’administration locale, les ressources humaines, la démocratie locale, les finances locales et enfin le développement local et la lutte contre la pauvreté.
Ainsi, malgré l’important progrès réalisé par les Etats africains, il est déploré le manque de stratégie de mise en œuvre ; une absence d’un agenda et d’une politique nationale cohérente en la matière. Engagée après les années 1990, la Décentralisation, selon l’observatoire Pdm, rend plus facile la démocratie en permettant aux citoyens de pourvoir modifier le cours des choses en participant à la gestion de leurs propres affaires.
Dans son propos d’introduction à ce rapport 2007, le secrétaire exécutif du Partenariat pour le développement municipal (Pdm), Biram Owens Ndiaye, souligne que malgré une confirmation des options politiques des Etats africains en faveur de la Décentralisation dans la décennie 2007, on s’interroge sur l’effectivité de ladite Décentralisation dans la gestion du développement local et des services des populations. Les avancées, écrit M. Ndiaye, sont là, relativement inégales, tant la Décentralisation se trouve confrontée à des difficultés de transfert de compétences et de déficience des collectivités locales en matière de ressources humaines et financières.
« La question est donc maintenant moins dans la réalité de la Décentralisation que dans sa mise en œuvre », affirme le secrétaire exécutif du Pdm. Quant à Simon Compaoré, maire de Ouagadougou et président du Conseil d’administration du Pdm, il s’interroge dans son message accompagnant le rapport 2007, sur les enjeux majeurs et les défis à surmonter sur le front des progrès de la Décentralisation.
M. Compaoré, affirme qu’au vu des insuffisances, des limites, des arrêts, donnant l’impression que la Décentralisation en Afrique s’arrête, son avenir n’est pas donné d’avance et il reste ouvert à des évolutions positives qui dépendent cependant de la mise en œuvre de nombreux et difficiles chantiers de réformes.
Ses évolutions ont pour noms : l’effectivité des transferts de compétences et de ressources, des réponses appropriées aux questions de financement des collectivités locales, le renforcement des capacités techniques et humaines des collectivités locales.
Le Partenariat pour le développement municipal créé en 1991, pour appuyer le mouvement de Décentralisation, qui s’affirme en Afrique, est une association d’envergure régionale basée au Bénin. Ses membres sont les Associations des pouvoirs locaux d’Afrique de l’Ouest et du Centre et son but est la promotion de la Décentralisation et le renforcement des collectivités locales et de leurs associations nationales.
Ses objectifs principaux sont de renforcer les capacités des collectivités locales pour leur permettre d’assurer leurs compétences et de répondre aux besoins des populations et d’appuyer les acteurs dans la mise en œuvre des politiques de Décentralisation.
Omar DIOUF
Le Soleil
Le Rapport 2007 sur l’état et l’évolution de la Décentralisation en Afrique publié par le Partenariat pour le développement municipal (Pdm), place en tête de classement des pays anglophones, comme l’Ouganda, l’Afrique du Sud, le Ghana, devant le Rwanda, le Cap-Vert, le Mali et le Sénégal. Dans ce présent rapport, au-delà de la description de la situation actuelle, l’observatoire de la Décentralisation s’est attaché à évaluer les avancées, les difficultés et les tendances du processus de Décentralisation dans les trente-trois pays analysés.
Ainsi, ces trois dernières années, il a été noté une confirmation pour la plupart de ces Etats africains de leurs engagements en faveur de la Décentralisation, surtout en ce qui concerne l’Afrique de l’Ouest et du centre.
Par contre, le niveau de l’offre des services, comme l’eau potable, l’assainissement, l’éducation primaire, la santé de base aux populations par les collectivités locales est plus élevé en Afrique de l’Est et australe.
Pour établir ce Rapport 2007, comme pour l’édition précédente, sept domaines d’observation ont été retenus. A savoir la politique de Décentralisation, sa mise en œuvre, l’administration locale, les ressources humaines, la démocratie locale, les finances locales et enfin le développement local et la lutte contre la pauvreté.
Ainsi, malgré l’important progrès réalisé par les Etats africains, il est déploré le manque de stratégie de mise en œuvre ; une absence d’un agenda et d’une politique nationale cohérente en la matière. Engagée après les années 1990, la Décentralisation, selon l’observatoire Pdm, rend plus facile la démocratie en permettant aux citoyens de pourvoir modifier le cours des choses en participant à la gestion de leurs propres affaires.
Dans son propos d’introduction à ce rapport 2007, le secrétaire exécutif du Partenariat pour le développement municipal (Pdm), Biram Owens Ndiaye, souligne que malgré une confirmation des options politiques des Etats africains en faveur de la Décentralisation dans la décennie 2007, on s’interroge sur l’effectivité de ladite Décentralisation dans la gestion du développement local et des services des populations. Les avancées, écrit M. Ndiaye, sont là, relativement inégales, tant la Décentralisation se trouve confrontée à des difficultés de transfert de compétences et de déficience des collectivités locales en matière de ressources humaines et financières.
« La question est donc maintenant moins dans la réalité de la Décentralisation que dans sa mise en œuvre », affirme le secrétaire exécutif du Pdm. Quant à Simon Compaoré, maire de Ouagadougou et président du Conseil d’administration du Pdm, il s’interroge dans son message accompagnant le rapport 2007, sur les enjeux majeurs et les défis à surmonter sur le front des progrès de la Décentralisation.
M. Compaoré, affirme qu’au vu des insuffisances, des limites, des arrêts, donnant l’impression que la Décentralisation en Afrique s’arrête, son avenir n’est pas donné d’avance et il reste ouvert à des évolutions positives qui dépendent cependant de la mise en œuvre de nombreux et difficiles chantiers de réformes.
Ses évolutions ont pour noms : l’effectivité des transferts de compétences et de ressources, des réponses appropriées aux questions de financement des collectivités locales, le renforcement des capacités techniques et humaines des collectivités locales.
Le Partenariat pour le développement municipal créé en 1991, pour appuyer le mouvement de Décentralisation, qui s’affirme en Afrique, est une association d’envergure régionale basée au Bénin. Ses membres sont les Associations des pouvoirs locaux d’Afrique de l’Ouest et du Centre et son but est la promotion de la Décentralisation et le renforcement des collectivités locales et de leurs associations nationales.
Ses objectifs principaux sont de renforcer les capacités des collectivités locales pour leur permettre d’assurer leurs compétences et de répondre aux besoins des populations et d’appuyer les acteurs dans la mise en œuvre des politiques de Décentralisation.
Omar DIOUF
Le Soleil